19 juillet 2018
Le film est dominé par la présence d’un Éric Elmosnino bigrement efficace, même si dans l’ensemble son registre suit avec une candeur hallucinante son « mal de dos », fatigue physique qu’il nous rappelle sans cesse avec tant d’insistance qu’elle devient un personnage en soi.
Tiré du roman de David Foenkinos, Je vais mieux est surtout un film d’acteurs. Ils s’intègrent tous à des rôles d’égocentriques, d’indifférents sans doute, d’hypocrites, ne sachant sur quel pied danser. Tout compte fait, humains, trop humains.
Portrait d’une modernité urbaine, version classe bourgeoise bien parisienne, c’est bien clair. Aucun prétexte politique, comme dans la plupart des comédies françaises du genre. Et ce mal de dos, inventé, puérile, vrai ? Qu’en est-il ? Et s’il y a quelque chose de charmant dans cette comédie, c’est bel et bien son origine. Pour qui ne saisit pas un certain humour hexagonal, prière de cherche ailleurs. Ici, au Québec, il est parfois difficile de comprendre les nuances de cet esprit parce que nous sommes dans un territoire pris entre une latinité pas toujours assumée (et de moins en moins) et un nord-américanisme triomphant, de plus en plus agressif.
Jean-Pierre Améris, dont on a vanté les mérites dans Les émotifs anonymes (2010), signe ici une comédie qui oscille entre la tendresse hypocondriaque du personnage principal et un entourage qui carbure au quotidien sans faire attention à ce qui se passe autour d’eux. Et dans ce jeu adorable de l’amour, du hasard et de l’incommunicabilité, Laurent (Elmosnino) trouve malgré tout le temps de tomber amoureux de Pauline, une Alice Pol follement vertigineuse dans sa quiétude aussi sensuelle que délicatement opportune.
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Genre
Comédie
Origine
France
Année
2017
Durée
1 h 26
Distributeur
MK2 | Mile End
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Horaires & info.
@ Cinéma Beaubien
Cineplex
Classement
Tous publics
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MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul / ½ [Entre-deux-cotes]
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