Séquences – La revue de cinéma

En salle

Wolfe

25 octobre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 43
Du 26 octobre au 1er novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
Des amis dans la vingtaine doivent composer avec les aléas de leurs relations interpersonnelles.

—
EN BREF
| Élie Castiel |

★★ ½

Thérapie

Il s’agit d’un premier long métrage ambitieux pour Francis Bordeleau; l’approche biscornue peut désorienter si on n’est pas prêt à intégrer cette suite de confessions intimes émanant d’une jeunesse en perte de repères. L’absence d’amour, le désir bafoué, le sexe vite expédié, le manque de confiance en soi, aucun but dans la vie, des amitiés conflictuelles, le rejet de toute maturité, autant de thèmes qui jalonnent Wolfe, titre on ne peut plus significatif, comme si les personnages étaient des loups perdus en pleine forêt et soudainement offerts en pâture à l’indifférence de la vie. Chose étrange, malgré le propos, l’éclairage est parfois d’un blanc glaçant, exprimant l’état clinique des protagonistes. De tous ces personnages à problèmes, se détache Isaac (très efficace Godefroy Reding, une tête à suivre qui va sans doute réussir dans le métier et qui semble ne pas avoir besoin d’être dirigé), témoin de tout ce qui se passe autour de lui, avec comme arme, un appareil photo vieille-école qui lui sert de preuve à conviction. La musique d’Alexandre Douste donne au film un air de frénésie, provisoirement atténuée par la séquence de thérapie, qui donne tout son sens à un film quasi désincarné, bien qu’encourageant.