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Museo

15 août 2019

PRIMEUR
| Semaine 33 |
Du 16 au 22 août 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
À Mexico, Juan et Wilson planifient ce qu’ils considèrent être le vol parfait. Pendant la nuit, ils s’introduisent dans le Musée national d’anthropologie et s’emparent de nombreux artéfacts anciens. Le cambriolage de ces trésors culturels scandalise la population, qui y voit un manque de respect éhonté à son identité et à son histoire

< CRITIQUE >
Élie Castiel

★★★★ 

ESPRIT CHIMÉRIQUE DE CONSERVATION

Plus aéré que Güeros (2014), premier long métrage baigné d’un promesse enlevante, film d’auteur marqué par l’instinct inné de tourner, Museo prend le chemin de la narration classique même si la voix off d’un des protagonistes apporte un élément de suspense quasi hitchcockien.

Le lieu principal du vol perpétré par des amateurs (bien que…) est un musée au Mexique où sont protégés des artéfacts d’anciennes civilisations. L’utilisation de la couleur est de mise et devient même un personnage en soi. Couleurs criardes en harmonie avec un pays ensoleillé, mais dans le même temps inquiétantes en raison de ce qui se trame.

Les préparatifs du vol s’imbriquent dans des problèmes de famille, ici bourgeoise pour l’un, un peu moins aisé pour l’autre. Si Gael Garcia Bernal demeure, comme d’habitude, solide et empreint par une énergie farouche, c’est à Leonardo Ortizgris (Benjamin) que revient la Palme, tant par son jeu diversifié que par son large éventail d’émotions.

Mais en fin de compte, Museo est aussi un film sur la notion fragile de l’Histoire, c’est-à-dire du temps qui passe, le présent et celui qui s’annonce. Brillant!

Vol d’œuvres inestimables, faux et usage de faux, l’univers muséal est pointé du doigt. D’où la séquence la plus brillante et lucide, point central du film – la rencontre entre Juan (Bernal), Benjamin (Ortizgris) et Graves (très convaincant Simon Russell Beale) – non seulement un discours sur l’état des lieux du commerce des œuvres d’art, mais plus que tout, un regard sur le patrimoine culturel national, sa présence dans la cité, l’intérêt qu’il suscite dans la société – sujet on ne peut plus d’actualité de nos jours.

Mais en fin de compte, Museo est aussi un film sur la notion fragile de l’Histoire, c’est-à-dire du temps qui passe, le présent et celui qui s’annonce. Brillant!

F I C H E
TECHNIQUE

Sortie
Vendredi 16 août 2019

Réal.
Alonso Ruizpalacios

Genre(s)
Drame

Origine(s)
Mexique

Année : 2018 – Durée : 2 h 08

Langue(s)
V.o. : espagnol; s.-t.a. & s.-t.f.

Museum / Musée

Dist. @
[ Les Films d’Aujourd’hui ]

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Musée
Cinéma du Parc

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.  Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

Ready or Not

PRIMEUR
| Semaine 33 |
Du 16 au 22 août 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Grace vient d’épouser Alex Le Domas, issu d’une riche famille héritière d’un empire de jeux de société. Dans le manoir où est réunie sa belle-famille, Grace est invitée à se livrer à un rituel pour intégrer le clan. À minuit tapant, tous les convives prennent part à un jeu déterminé par tirage au sort.

SANS
COMMENTAIRES >

F I C H E
TECHNIQUE
Sortie
Mercredi 21 août 2019

Réal.
Tyler Gillet
Matt Bettinelli

Genre(s)
Suspense

Origine(s)
États-Unis

Année : 2019 – Durée : 1 h 35

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Prêt pas prêt

Dist. @
Fox Searchlight Pictures

Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Langage vulgaire ]

En salle(s) @
Cineplex

Where’d You Go, Bernadette

 

PRIMEUR
| Semaine 33 |
Du 16 au 22 août 2019
 

RÉSUMÉ SUCCINCT
Lorsque sa mère atteinte d’anxiété sévère disparaît, Bee, 15 ans, fera tout pour la retrouver, découvrant au passage son passé trouble.

< BRÈVE >
Élie Castiel

★★ 

Ailleurs pour se retrouver

Sans la présence de Cate Blanchett, toujours distinguée et, pour les besoins du film, ajoutant une touche de sournoiserie bienvenue, ce nouveau Linklater se noie dans un verre d’eau. Intrigue inintéressante, dialogues télégraphiés, mise en scène cadrant deux parties n’ayant aucun rapport entre elles, ou à peine. D’une part, le récit d’une mère de famille qui se rend compte qu’elle n’a pas réussi sa carrière d’architecte, à un moment où cette profession était dominée par les hommes. Moments de la vie d’une femme que le cinéaste ne scrute pas assez. Et puis, un curieux hasard qui conduit comme par magie la jeune femme à réaliser un projet inattendu. Situations improbables et discours sociologique s’imbriquent ainsi maladroitement. On espère que Where’d You Go, Bernadette ne restera qu’un pas maladroit involontaire dans la carrière de Linklater, auteur, entre autres, du magnifique Boyhood, dont nous avons dit le plus grand bien. Comme dans tout film familial hollywoodien qui se respecte, les jeunes s’avèrent les plus intelligents à l’intérieur de la cellule familiale. La jeune Emma Nelson le prouve avec le plus d’assurance possible et un raffinement des plus subtils.

Moments de la vie d’une femme que le cinéaste ne scrute pas assez. Et puis, un curieux hasard qui conduit comme par magie la jeune femme à réaliser un projet inattendu. Situations improbables et discours sociologique s’imbriquent ainsi maladroitement.

F I C H E
TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 16 août 2019

Réal.
Richard Linklater

Genre(s)
Comédie dramatique

Origine(s)
États-Unis

Année : 2019 – Durée : 1 h 49

Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.

Bernadette a disparu

Dist. @
Les Films Séville

Classement
Tous publics

En salle(s) @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

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