RÉSUMÉ SUCCINCT Pierrot, Mimile et Antoine, trois amis d’enfance, ont bien compris que vieillir était le seul moyen connu de ne pas mourir et ils sont bien déterminés à le faire avec style. Mais leurs retrouvailles à l’occasion des obsèques de Lucette, la femme d’Antoine, sont de courte durée.
— EN BREF | Denis Desjardins |
★★★
Savoureuse adaptation
Après la mort de sa femme, Antoine apprend que celle-ci l’a trompée un demi-siècle plus tôt. Pour se venger, il cherche alors à retrouver celui qui l’a cocufié, mais sa quête finira en queue de poisson. Antoine et ses deux amis Pierrot et Émile ont beau être des vieux qui refusent de vieillir, et qui critiquent encore ouvertement la société, la réalité va les rattraper. Heureusement, la petite-fille d’Antoine veille au grain. Les sursauts du troisième âge sont un sujet assez souvent traité au cinéma; ainsi l’atmosphère des Vieux fourneaux rappelle-t-elle celle un peu légère des Vieux de la vieille de Gilles Grangier (1960), où Gabin, Fresnay et Noël-Noël faisaient les quatre cents coups. Ici, Richard, Giraud et Mitchell ne sont pas seulement amusants mais parfois aussi émouvants dans leurs rôles de papys turbulents et bien servis par une réalisation rythmée et sans temps morts. Précisons que le premier long métrage de Christophe Duthuron est une adaptation fidèle (ce qui est rare) et réussie (encore plus rare) d’une bande dessinée, fort populaire depuis 2014, et qui compte déjà cinq titres. En prime : Henri Guybet, savoureux dans le rôle d’un vieux satyre frappé d’Alzheimer.
Une adaptation fidèle (ce qui est rare) et réussie (encore plus rare) d’une bande dessinée, fort populaire depuis 2014.
Réal. Christophe Duthuron — Sortie Vendredi 4 janvier 2019