Séquences – La revue de cinéma

En salle

Arctic

14 février 2019

| PRIMEUR |
Semaine 07
Du 15 au 21 février 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Après l’écrasement de son petit avion dans l’Arctique, un pilote danois tente de survivre coûte que coûte. Il bâtit un camp rudimentaire, pêche et envoie régulièrement des signaux de détresse pour être secouru. Un accident le force à risquer le tout pour le tout.

En bref
| Élie Castiel |

★★ ½

Survivre

Une chose est certaine : Mads Mikkelsen est un acteur puissant, donnant à chacune de ses performances l’effet désiré et, bien plus, une espèce de rapport privilégié qu’il entretient avec la caméra et qui passe avant tout par cette faculté qui consiste à habiter le personnage. C’est bien le cas dans ce premier long métrage du brésilien Joe Penna et ce qu’on admire le plus. En revanche, outre la majestuosité de ces magnifiques paysages islandais, le récit frôle souvent l’ennui et se fait longuet. Peu de mots dans Arctic, à peine quelques syllabes prononcées par ce héros solitaire et une rescapée blessée qu’il libère d’une avion écrasé non loin du sien. La psychologie, c’est de voir cet instinct de survie qui occupe totalement l’espace narratif jusqu’à une finale inattendue qui donne au genre une autre image de celle qu’on se fait habituellement. On retiendra deux ou trois moments fort émouvants entre les personnages et une scène de confrontation entre l’Homme et la Bête (un ours polaire) qui se conclut avec un sens indubitable de l’imagination et un naturel désarmant extraordinaires.

Mads Mikkelsen est un acteur puissant, donnant à chacune de ses performances l’effet désiré et, bien plus, une espèce de rapport privilégié qu’il entretient avec la caméra…