Séquences – La revue de cinéma

En salle

Dumbo

28 mars 2019

Semaine 13
Du 29 mars au 4 avril 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Le propriétaire de cirque Max Medici engage l’ancienne vedette Holt Farrier et ses enfants Milly et Joe afin de prendre soin d’un éléphanteau dont les oreilles disproportionnées en font la risée d’un cirque en difficulté.

PRIMEUR
| EN BREF |

★★ ½

Vol au-dessus d’un nid de vipères

Luc Chaput

Dans le film d’animation de 1941 réalisé par l’équipe Disney, l’éléphanteau aux grandes oreilles ne volait finalement que dans les six dernières minutes d’un film qui n’en avait que 64. Inspiré d’un populaire livre pour enfants d’Helen Aberson et Harold Pearl, ce film, produit dans une organisation partiellement en grève, connut un très grand succès dans ces années de guerre et depuis. En plaçant cette nouvelle version en 1919, le scénariste Ehren Kruger (The Brothers Grimm, Arlington Road) installe un arrière-plan lugubre à ce conte pour enfant. Le cirque Medici est en mauvaise posture et l’ex étoile Holt revient éclopé de cette guerre récente. L’arrivée de Dumbo amène une joie nouvelle avec ces artistes et le succès arrive assez rapidement. Le personnage étrange qu’est Dumbo, sujet central des films de Burton (Beetlejuice, Ed Wood, …), devient donc emblématique de cette collection de personnes différentes qui sont devenues ces attractions de foire. La plupart ne servent que d’adjoints secondaires à l’intrigue où les effets spéciaux créant l’animal très lourd et volant sont mis de belle manière à contribution. La deuxième partie avec son magnat mégalomane dans un Dreamland (inspiré d’un parc de Coney Island) permet à Burton de satiriser de l’intérieur l’empire Disney avec ce Disneyland aux allures macabres. L’intrigue, avec Colette la belle acrobate, permet la reconstitution possible d’une nouvelle famille dans un environnement où un hommage plutôt réussi aux Éléphants roses de Disney fait partie d’un spectacle littéralement colossal. La dernière partie ramène comme il se devait à de bons sentiments. L’implication émotionnelle des spectateurs face à ces péripéties est diminuée par un montage irrégulier et par une musique de Dany Elfman à la petite semaine.

L’intrigue, avec Colette la belle acrobate, permet la reconstitution possible d’une nouvelle famille dans un environnement où un hommage plutôt réussi aux Éléphants roses de Disney fait partie d’un spectacle littéralement colossal.