Séquences – La revue de cinéma

En salle

L’empereur de Paris

14 avril 2019

Semaine 15
Du 12 au 18 avril 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
En 1805, Eugène-François Vidocq, que sa légende, attribuable à de multiples évasions, précède, parvient à s’enfuir du navire-prison sur lequel il est tenu captif en plongeant dans la mer. Tous le croient mort, mais il réapparaît dans les rues de Paris, quelques années plus tard, sous les traits d’un marchand.

Primeur
| EN BREF |
Denis Desjardins

★★★

Après Mesrine… Vidocq

Disons-le d’emblée : de tous les films ou téléséries inspirées par la vie de Vidocq, L’empereur de Paris est le plus réussi, voire le plus captivant (le pire étant sans doute le Vidocq de Pitof, sorti en 2001). D’abord, parce que la reconstitution du Paris de l’époque napoléonienne nous semble impeccable. Ensuite, parce qu’on a puisé dans les mémoires authentiques de François Vidocq, ce forçat en fuite devenu préfet de Paris après de multiples mésaventures. Aussi, parce qu’on retrouve ici le canevas scénaristique qui a fait le succès des grands romans populaires du XIX^esiècle, c’est-à-dire la vengeance tardive d’un innocent ayant changé d’identité (Le Comte de Monte-Cristo, Les misérables, Le bossu, La porteuse de pain… ). Enfin, parce que l’empereur de Paris est une leçon d’histoire, notamment à travers le rapport tendu qui s’établit entre Vidocq et la force policière (incarnée par le préfet Henry), puis avec la force gouvernementale (incarnée par Fouché, ministre de la Police, ici joué par l’inimitable Fabrice Lucchini). Le film n’est certes pas avare de scènes brutales (la première image donne le ton), mais pas plus que ne l’était le diptyque sur Mesrine, réalisé par Jean-François Richet en 2008, dont Vincent Cassel était également l’acteur principal.

Disons-le d’emblée : de tous les films ou téléséries inspirées par la vie de Vidocq, L’empereur de Paris est le plus réussi, voire le plus captivant…