Séquences – La revue de cinéma

En salle

Angèle en quatre temps

4 juillet 2019

PRIMEUR
| Semaine 27 |
Du 5 au 11 juillet 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Parcours exceptionnel d’une femme portée par la passion de la musique et par un talent immense, l’artiste québécoise Angèle Dubeau. Au fil des saisons, le documentaire donne la parole à la musicienne, ainsi qu’à ses proches collaborateurs, nous dévoilant une femme empreinte d’une grande humanité.

< BRÈVE >
Denis Desjardins

★★★

Une artiste à la fois forte et sensible

Ce portrait intime de la violoniste virtuose Angèle Dubeau, artiste mondialement connue, nous fait remonter dans le temps jusqu’en 1977, alors qu’elle amorçait à 15 ans sa carrière de soliste. La réalisatrice fait alterner films d’archives, séances de répétitions, extraits de concerts et nombre de témoignages de personnalités ayant côtoyé Angèle Dubeau : François Dompierre, Michel Rivard, André Ménard, Joseph Rouleau, Shawn Phillips… Sans oublier son mari et producteur Mario Labbé – fondateur de la maison de disques Analekta -, sa mère et sa fille. Le moins que l’on puisse dire, c’est que tous les aspects d’Angèle Dubeau sont ici présentés : Angèle au travail, Angèle à la maison, Angèle en auto, à vélo, en ski… Mais les plus intéressants passages sont sans doute ceux où Angèle dirige les répétitions de son groupe La Pietà, où la bonne humeur règne. Outre son indéniable talent, Angèle Dubeau a le mérite d’intégrer à son répertoire des œuvres populaires (de la musique de films, notamment), ce qui a contribué à élargir son auditoire. De plus, comme l’indique Michel Rivard, Dubeau est une des rares musiciennes classiques à privilégier la parole lors de ses concerts. Ainsi présente-t-elle les œuvres en amorçant un dialogue avec le public. En somme, un film sympathique qui ne prétend pas réinventer le genre, mais qui nous fera (re)découvrir une artiste majeure doublée d’une femme à la fois forte et sensible.