19 septembre 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Quinze ans après qu’une crise psychotique en mer de Chine ait fait basculer son existence, Alex, schizophrène raffiné et sensible, est à la croisée des chemins. À l’insistance de sa grand-mère et confidente, qui désire mourir l’esprit en paix, il se lance à la recherche d’une amoureuse.
Il y a parfois où l’Univers vous envoie un cadeau. Comme ça, pour rien (ou peut-être pour s’excuser). Une gemme d’une eau pure et parfaite, reposant dans un coffre d’or et scellée du sceau de Téléfilm Canada. Alexandre le fou, c’est un cadeau inespéré de l’Univers, un précieux trésor d’intelligence sur la vie, l’effort de vivre au milieu de la saleté du sort, un témoignage privilégié de la résilience humaine.
À l’instar des œuvres magnifiques que le réalisateur Pedro Pires a co-réalisé avec Robert Lepage – Danse macabre (2008), Tryptique (2012) – Alexandre le fou est un triomphe d’exploration de l’entre-deux monde, des lieux incertains de l’existence et de sa fragilité. Alexandre, un ancien officier de marine devenu schizophrène quinze ans plus tôt à la suite d’une crise psychotique en mer de Chine, doit faire face au quotidien d’une personne souffrant de maladie mentale, les antipsychotiques et leur cortège d’effets secondaires, le rejet des femmes, l’isolement, les hallucinations.
Une très, très belle œuvre documentaire qui soulève en même temps le débat sur la médication des patients psychiatrisés. À voir!
Le film est mené par des métaphores visuelles fortes et par un montage sonore qui permet de comprendre la nature même de l’agression mentale dont Alexandre est victime. Pedro Pires nous tend la main et nous guide pas à pas dans les sentiers visuels et auditifs où Alexandre se débat. Le spectateur parvient, pour une fois, à se mettre dans la peau d’une personne schizophrène en train de se déglinguer, de sentir sa solitude ainsi que son besoin de se retirer dans un coin et de disparaître. C’est, en même temps, une ode à la résilience d’un type constamment pris entre l’arbre et l’écorce, qui assume et qui gère.
Une très, très belle œuvre documentaire qui soulève en même temps le débat sur la médication des patients psychiatrisés. À voir!
F I C H E
TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 20 septembre 2019
Réal.
Pedro Pires
Genre(s)
Documentaire
Origine(s)
Canada [Québec]
Année : 2018 – Durée : 1 h 04
Langue(s)
V.o. : français; s.-t.a.
Alexander Odyssey
Dist. @
Maison 4tiers
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma du Musée
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]
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