En salle

The Goldfinch

12 septembre 2019

 PRIMEUR
| Semaine 37 |
Du 13 au 19 septembre 2019

RÉSUMÉ SUCCINCT
Toute sa vie, Theo est hanté par des souvenirs de son enfance. Sa mémoire le fait revivre le tragique accident où il a perdu sa mère lors d’une explosion dans le Musée d’art métropolitain de New York et les événements qui se sont produits avant l’arrivée des secouristes. Ayant alors volé le tableau d’un grand peintre du 17e siècle, le jeune homme est rongé par des remords.

| CRITIQUE |
Élie Castiel

★★★  ½ 

Hasards et coïncidences

Le film de John Crowley, dont on a remarqué Boy A (2007) et plus récemment Brooklyn (2015), repose essentiellement sur le sujet principal du roman de Donna Tartt (prix Pulitzer en 2014), œuvre qui rejoint une grande partie de la population puisque traitant de la mortalité chez l’Humain, contrairement au côté éternel de l’Art.

Comment concevoir la mise en scène si ce n’est que par le truchement d’une variation entre les séquences réalistes et les situations imaginées, rêvées, comme des flashbacks qui reviennent hanter le personnage principal de Theo Decker (admirables Oakes Fegley en jeune Theo et Ansel Elgort en adulte).

Tout en soulignant la performance inattendue/époustouflante de Finn Wolfhard (jeune Boris) et Aneurin Barnard (Boris, adulte). Bref, quatre interprétations extraordinaires et plus que tout, liées par un scénario où les jeunes ont quelque chose d’intéressant à dire et sont souvent plus mûrs sur les choses de la vie (et de l’art, dans le cas de Theo) que leurs aînés.

Entre Theo et Boris, une relation fusionnelle, quasi érotique, mais qui se retient aux bons moments (sauf lors d’un très beau moment où le jeune Boris donne un tendre baiser sur la bouche à Theo).

Il y a, dans The Goldfinch, une élégance diaphane, peu perceptible, relevant de ce qu’on peut imaginer (dans la boutique d’antiquaire, quelques plans de la ville, des intérieurs sortis d’un autre âge). Et justement, un âge indéterminé, même si on devine l’époque par l’utilisation d’anciens cellulaires (que certains utilisent encore). Ce côté chimériquement intemporel donne à The Goldfinch le caractère pérenne de l’Art, son importance dans la société des humains, les métaphores qu’il émet, conçues par des maîtres qui ont pensé le monde et leurs contemporains depuis la nuit des temps.

Il y a, dans The Goldfinch, une élégance diaphane, peu perceptible, relevant de ce qu’on peut imaginer (dans la boutique d’antiquaire, quelques plans de la ville, des intérieurs sortis d’un autre âge).

F I C H E
TECHNIQUE

Sortie
Vendredi 13 septembre 2019

Réal.
John Crowley

Genre(s)
Drame

Origine(s)
États-Unis

Année : 2018 – Durée : 2 h 29

Langue(s)
V.o. : anglais / Version française

Le chardonneret

Dist. @
Warner Bros. Canada

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

En salle(s) @
Cineplex

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel.  ★★★★ Très Bon.  ★★★ Bon.
★★ Moyen.   Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]

2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.