17 mai 2011
Édition riche et variée que celle du Festival du cinéma israélien de Montréal, du 22 au 31 mai au Cinéma du Parc, au CinémaSpace du Centre Seagal et, entre autres, à la Maison de la culture sépharade. Comme film d’ouverture, Le Matchmaker, d’Avi Nesher, comédie douce-amère qui plonge dans le Haïfa de la fin des années 60. Souvenirs de l’Holocauste, intégration dans un pays neuf, assimilation à un nouveau mode de vie, apprendre une nouvelle morale malgré les comportements importés d’ailleurs, tel se présente ce film d’un des plus importants cinéastes du cinéma israélien. Nostalgique et émouvant.
Et en guise de conclusion, le très beau film d’Eran Riklis (Les Citronniers) qui, avec Le Voyage du directeur des ressources humaines aborde sans complaisance le thème de l’immigration clandestine en Israël par le biais de ses nombreuses dérives médiatiques et ses multiples enjeux sociaux-politiques. Une étrange atmosphère de mélancolie émane de ce film d’une grande puissance poétique et d’évocation. Avec la grande actrice israélienne Gila Almagor.
Si les médias abordent souvent la question israélo-palestinienne, ce qui est tout à fait normal vu les passions et les défis qu’elle suscite, un événement comme celui-ci sert à confirmer qu’au-delà des angoisses du conflit, il existe en Israël une société civile qui vit au jour le jour, comme dans le reste du monde, et de plus en plus occidentalisée. Au menu, plus d’une quinzaine de courts, moyens et longs métrages qui poussent à la réflexion. Tous les films sont présentés avec sous-titres français.
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