15 juillet 2011
HARRY POTTER AND THE DEATHLY HALLOW – PART II (Harry Potter et les reliques de la mort – 2e partie)
AVENTURES FANTASTIQUES | États-Unis / Grande-Bretagne 2011 – Durée : 130 minutes – Réal. : David Yates – Int. : Daniel Radcliffe, Alan Rickman, Maggie Smith, Emma Watson, Ralph Fiennes, Robbie Coltrane, Helena Bonham Carter – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Harry Potter et ses amis continuent leur quête des Horcruxes manquants afin de détruire l’immortalité de Lord Voldemort. Pendant ce temps, le Seigneur des Ténèbres prépare l’attaque finale de Poudlard dans le but d’exterminer les protecteurs du Bien.
En quelques mots
La confrontation ultime entre Lord Voldemort et Harry Potter demeure l’une des plus belles scènes de l’année en ce qui a trait au cinéma grand public. Ralph Fiennes et Daniel Radcliff se livrent respectivement un magnifique duel où la notion binaire de haine/admiration atteint des moments de pure magie. Si la deuxième partie du septième et dernier roman de la série de J. K. Rowling est brillamment réussie, c’est sans aucun doute dû au partage équilibré entre les scènes d’action (moins nombreuses que dans les autres épisodes) et celles essentiellement parlées. Car ce second opus opte beaucoup plus pour le côté psychologique que celui de la magie; et à juste titre puisqu’il s’agit de situer les personnages dans un contexte conclusif. Les héros de cette saga qui aura duré toute une décennie n’ont plus rien à prouver. Tout a été fait, tout a été dit. Il ne reste plus qu’à boucler la boucle. David Yates l’a très bien compris en proposant une réalisation dotée d’un dispositif scénique de loin plus proche de l’opéra et du théâtre que du cinéma. Nonobstant l’inutilité du système 3D, force est de souligner que la caméra capte les personnages avec un souci du détail, explorant leurs gestes et leurs expressions avec un discernement inégalé du pathos et du dramatique. Il y a, dans cette ultime épisode, une nostalgie souveraine qui prend forme d’une séquence à l’autre, une sorte de tristesse de voir quelque chose s’évaporer. La dernière séquence, située dix-neuf ans plus tard, normalise le trio Harry-Hermione-Ron en les situant parmi le commun des mortels. Que l’on soit partisan ou pas de la série Harry Potter, force est de souligner que tous ces films ont permis aux jeunes et aux moins jeunes de s’extasier devant un cinéma mainstream intelligent, d’une puissante force éthique sur le plan de la thématique, et d’une richesse d’évocation picturale d’une rare intensité. >> Élie Castiel
BEAUTIFUL BOY
DRAME PSYCHOLOGIQUE | États-Unis 2010 – Durée : 100 minutes – Réal. : Shawn Ku – Int. : Maria Bello, Michael Sheen, Alan Tudyk – Dist. : Svbiz / Kinosmith | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Sur le point de divorcer, un couple d’âge mûr apprend que son fils unique s’est enlevé la vie après avoir commis une tuerie dans son université. Anéantis par la tragédie et harcelés par les médias, les parents tentent de comprendre.
En quelques mots
Le premier long métrage de Shawn Ku est construit selon une approche subjective axée sur le point de vue des parents. Nul effet mélodramatique dans ce film sur la perte, la confusion, l’angoisse, la tristesse et surtout le deuil. Véritable descente aux enfers d’un couple dans le désarroi, Beautiful Boy n’expose que l’essentiel. Il y a, dans l’écriture du scénario, une volonté d’éclipser les détails inutiles, de s’en tenir à ce qui émerge du cœur et de la (dé)raison. La mise en scène, à la fois glaciale et mesurée, favorise l’émotion mais dans son état paradoxalement viscéral et convulsif. Entre un mari et sa femme, un duel où se confrontent deux visions de la mort, de la détresse et de l’affliction pour ultimement offrir une finale où les mots résignation et réconciliation prennent une signification à la fois symbolique et humaine. Sans oublier un duo de comédiens hors-pair. >> Élie Castiel
CAVE OF FORGOTTEN DREAMS
DOCUMENTAIRE | États-Unis / Canada / France / Allemagne / Grande-Bretagne 2010 – Durée : 90 minutes – Réal. : Werner Herzog – Int. : Werner Herzog, Jean Clottes, Jean-Michel Geneste, Carole Fritz – Narr. : Werner Herzog – Dist. : Svbiz / Kinosmith | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Le cinéaste Werner Herzog et une petite équipe pénètrent dans l’une des plus anciennes grottes ornées au monde : celle de Chauvet, découverte en 1994. Ce site protégé par l’État français renferme de multiples dessins vieux d’environ trente mille ans.
En quelques mots
Qu’Herzog, spécialiste des films tournés dans des conditions extrêmes sur des sujets casse-gueule (Fitzcarraldo) ait put tourner dans cette grotte n’étonnera peu de monde surtout si l’on considère que le ministre de la Culture Frédéric Mitterand fut auparavant critique de cinéma. Toutefois l’emploi du 3D dans un film, produit en partie par une compagnie de téléfilms documentaires, n’apporte qu’à de rares moments un supplément d’information ou d’émotion dans ce film en bonne partie constitué d’entrevues avec des spécialistes glanés ici et là dans l’Europe où l’empreinte préhistorique affleure le plus . Tout au long Herzog nous rappelle pourtant le lien intrinsèque fondé en partie sur le rêve qui unit l’homme aux animaux qui partagent notre terre dont nous modifions toujours plus le relief. >> Luc Chaput
LIFE ABOVE ALL (Geliebtes Leben)
DRAME SOCIAL | Allemagne / Afrique du Sud / Canada 2010 – Durée : 105 minutes – Réal. : Oliver Schmitz – Int. : Harriet Lenabe, Keaobaka Makanyane, Klomotso Manyaka, Lerato Mvelase – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Une jeune Sud-Africaine s’attire l’hostilité de ses voisins lorsqu’elle entreprend de s’occuper de sa mère atteinte du sida.
En quelques mots
Adapté de Chanda’s Secrets de l’auteur canadien Allan Stratton, ce film s’est rendu jusqu’à la liste préliminaire des neuf candidats à l’Oscar du film en langue étrangère battant ainsi entre autres Des hommes et des dieux. On peut se demander pourquoi tant le film ne raconte rien de très nouveau pour qui a suivi dans de nombreux documentaires l’histoire de la montée du sida en Afrique et de la dangereuse réponse du président Mbeki. Le scénario, construit sur la prise de conscience d’une adolescente face aux mensonges colportés dans son entourage, joue un peu trop sur le manichéisme et avec des personnages secondaires mal esquissés. Le réalisateur Oliver Schmitz a réussi à trouver dans l’actrice débutante Klmomotso Manyaka une remarquable interprète de Chanda. >> Luc Chaput
PAGE ONE – INSIDE THE NEW YORK TIMES
DOCUMENTAIRE | États-Unis 2011 – Durée : 88 minutes – Réal. : Andrew Rossi – Avec : David Carr, Bruce Headlam, Clay Shirky, Brian Stelter – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Devant la montée en force des nouveaux médias électroniques, les sources traditionnelles d’information doivent se soumettre à une profonde remise en question. Le journal New York Times est frappé de plein fouet par cette nouvelle réalité.
En quelques mots
Le réalisateur Andrew Rossi était surtout connu pour deux documentaires sur la restauration à New York (Eat This New York) même si il avait participé à Control Room sur les relations tendues entre l’armée US et Al-Jazeera pendant la guerre en Iraq . Dans ce portrait de la vie du New York Times pendant un an, le réalisateur, avec une petite équipe, suit plusieurs des journalistes responsables de la couverture média dans cet important quotidien américain. Son travail manque malheureusement de recul historique sur la place de ce quotidien dans la construction d’un journalisme de haute qualité. Le montage plutôt chronologique rend l’accumulation des renseignements quelquefois difficile à suivre et le réalisateur devient rapidement obnubilé par David Carr qui comme Bill Cunningham est un des personnages les plus remarquables de ce journal. Chronique d’une mort à petit feu ou renaissance, le réalisateur laisse le spectateur décider de sa réponse à la nouvelle donne des médias. >> Luc Chaput
THE WIND JOURNEYS (Los viajes del viento)
DRAME | Colombie / Hollande / Argentine / Allemagne 2009 – Durée : 120 minutes – Réal. : Ciro Guerra – Int. : Nieves Agustín, Marciano Martínez, Yull Nuñez – Contact : Film Movement | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc
Résumé
Le chemin parcouru par Ignacio Carrillo, Colombien, joueur d’accordéon, et Fermin, un jeune homme de son village à la recherche de son père biologique.
En quelques mots
Un trio — le musicien (joué par un compositeur colombien), le jeune homme et l’âne– parcoure les routes de terre du nord de la Colombie dans les années 60. Par une cinématographie qui emploie judicieusement le pittoresque, Ciro Guerra nous fait partager la vie des populations rurales aux liens complexes. Le laconisme des dialogues est enrichi par l’emploi d’une musique populaire aux divers accents et rythmes dont un époustouflant duel musical qui font de ce roadmovie ethno-musical un hommage remarqué à certaines cultures régionales moins connues. >> Luc Chaput
ZINDAGI NA MILEGI DOBARA (You Won’t Get Life Again)
COMÉDIE DRAMATIQUE | Inde 2011 – Durée : 155 minutes – Réal. : Zoya Akhtar – Int. : Hrithik Roshan, Farhan Akhtar, Katrina Kaif, Abhay Deol, Lolo Herrero, Ariadna Cabrol – Dist. : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Kabir vient de se fiancer. Pour enterrer sa vie de garçon, il décide de partir avec deux de ses meilleurs copains à l’étranger. Ils réalisent enfin leur rêve.
En quelques mots
Après Lucky by Chance (2009), un premier tour de force bien au-delà de nos attentes, la cinéaste indienne Zoya Akhtar récidive pour notre grand bonheur avec un nouveau film au ton moins caustique, certes, mais non dénué de joutes psychologiques valables sur le sens de l’amitié, les dérives de l’engagement affectif et la recherche des origines. Si le petit budget se faisait sentir dans le film précédent, sans affaiblir cependant la mise en scène, Zindagi Na Milegi Dobara profite d’une somme de production plus confortable, ce qui explique sans doute le tournage en Espagne. Cela donne une galerie visuelle d’une richesse remarquable. Qu’il s’agisse de Hrithik Rosha, Farhan Akhtar, Abhay Deol ou Katrina Kaif, les comédiens procurent un équilibre sain parmi eux. La complicité qui s’établit entre ce quatuor probable ne fait qu’accentuer le côté dramatique d’une intrigue qui joue le jeu de la manipulation avec une franchise délicieuse. Point de pathos ni de récit larmoyant, mais un penchant pour les affaires du cœur que Zoya Akhtar semble apprécier davantage. Quant aux séquences musicales, il n’y en a que très peu, logiquement intégrées au récit. Les voies de Bollywood changent à un rythme effréné, traçant le sillon d’un nouvelle bourgoisie indienne prise entre les délices et les tendances de l’Orient et les tentations permissives d’un Occident mondialisé, et qui ne cesse constamment de nous étonner. >> Élie Castiel
L’ÂGE DE RAISON
COMÉDIE DE MŒURS | France 2010 – Durée : 97 minutes – Réal. : Yann Samuel – Int. : Sophie Marceau, Marton Csokas, Michel Duchaussoy – Dist. : Axia | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien
Résumé
Le jour de son 40e anniversaire, une redoutable femme d’affaires reçoit une pile de vieilles lettres. Leur contenu réveille des souvenirs d’enfance oubliés et secoue sa routine quotidienne infernale.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
WINNIE THE POOH (Winnie l’ourson)
ANIMATION | États-Unis 2011 – Durée : 64 minutes – Réal. : Steven Anderson, Don Hall – Voix : Jim Cummings, Bud Luckey, Craig Ferguson, Jack Boulder – Narr. : John Cleese – Dist. : Walt Disney | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Après s’être éveillé en appétit, un ourson se met en quête de miel pour se sustenter. Il doit cependant réfréner sa gourmandise pour venir en aide à ses amis de la forêt qui cherchent à résoudre quelques mystérieuses disparitions
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
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