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Semaine du 2 au 8 septembre 2011

1er septembre 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

CECI N’EST PAS UN FILM (This Is Not a Film / In Film Nist)
DOCUMENTAIRE / FILM D’ESSAI | Iran 2010 – Durée : 75 minutes – Réal. : Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb – Avec : Jafar Panahi, Mojtaba Mirtahmasb – Dist. : Axia | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc

Résumé
Une journée dans la vie de Jafar Panahi. En compagnie de son compatriote-réalisateur Mojtaba Mirtahmasb, le cinéaste iranien nous propose un regard sur la situation actuelle du cinéma de son pays.

En quelques mots
Il s’agit ici d’un film clandestin, non seulement parce que signé par deux cinéastes iraniens persécutés politiques, mais aussi dû à sa formulation esthétique intentionnellement déséquilibrée, à sa narration oblique et à son positionnement idéologique. Certains trouveront l’omniprésence de Panahi parfois irritante, mais force est de souligner que dans ce film « qui n’est pas un film », le célèbre cinéaste iranien ne fait que se réapproprier les lieux de son quotidien après avoir purgé sa peine de prison. Son appartement devient ainsi un espace de fiction où tout se ranime et se construit. La parole prend néanmoins le dessus, pour témoigner, pour remettre les pendules à l’heure. Les moyens de tournage se multiplient. Le tout devient un film d’essai, ode à la liberté et à l’amour inconditionnel du cinéma. La séquence dans l’ascenseur est un tour de force de mise en scène et de durée, alors que Panahi filme (et dialogue avec) un jeune étudiant qui, d’étage en étage, ramasse les sacs à déchets des locataires, ayant gracieusement accepté de remplacer le concierge. Selon le palier, des voix hors-champ s’expriment, enrichissant la narration d’un apport extradiégétique. Le cinéaste ose s’aventurer (est-ce par fierté?) en faisant quelques pas à l’extérieur. On lui demande d’arrêter. Il obéit car on lui a interdit de filmer. Avant son arrestation, Panahi filmait des personnages de fiction qui disaient beaucoup sur la société iranienne et sur son cinéma. Avec Ceci n’est pas un film, grâce aussi à la collaboration de son compatriote Mojtaba Mirtahmasb, il devient son propre protagoniste, proposant ainsi une mise en abyme de la mémoire et de la pensée d’une puissante force d’évocation. Essentiel et envoûtant.  >> Élie Castiel

AUTRES SORTIES EN SALLE …

APOLLO 18
PSEUDO-DOCUMENTEUR DE SCIENCE-FICTION | États-Unis 2011 – Durée : 86 minutes – Réal. : Gonzalo López-Gallego – Int. : Lloyd Owen, Warren Christie – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
La mission non-documentée d’Apollo 18 sur la lune révèle de nouvelles preuves sur la possible présence d’autres formes de vie ailleurs dans l’univers. Réalité ou fiction?

En quelques mots
La fin de la fête du Travail constitue pour les distributeurs américains un moment où ils sortent des films mineurs ou mal foutus, leurs clients potentiels se préoccupant plus des frais de la rentrée des classes. Apollo18 représente cette année un exemple frappant puisqu’il tente à partir de l’idée de base de Blair Witch Project de s’abreuver à la théorie conspirationniste ambiante qui voit même dans les réussites techniques  de l’exploration de la lune des mises en scènes réalisées en studio par les plus grands. Cette fiction aux allures de documenteur est basée sur des heures tournées sur la lune et dans les capsules dont on peut se demander comment elles ont été récupérées puisqu’aucun autre alunissage n’a eu lieu depuis. Le montage souvent saccadé peine à créer un suspense quelconque. Le réalisateur espagnol avait pourtant réussi ce pari dans son film précédent El rey de la montaña et le spectateur se demande pourquoi des gens sensés ont cru pouvoir filmer ce scénario très improbable.  >> Luc Chaput

POUR L’AMOUR DE DIEU
DRAME | Canada [Québec] 2011 – Durée : 92 minutes  – Réal. : Micheline Lanctôt – Int. : Ariane Legault, Micheline Lanctôt, Lynda Johnson, Rossif Racette Sutherland, Geneviève Bujold, Victor Andrés Trelles Turgeon – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma  BeaubienCineplex Divertissement

Résumé
Dans les années 1950, une écolière de 11 ans, très pieuse, est témoin de l’attirance qu’éprouvent l’un pour l’autre son enseignante religieuse et un jeune père dominicain.

En quelques mots
Même si Micheline Lanctôt aurait aimé bénéficier d’un budget plus important et d’un temps de tournage plus étendu, Pour l’amour de Dieu n’en reste pas moins un film remarquablement accompli. Le scénario offre d’heureuses surprises, à commencer par le contraste entre les deux femmes qui encadrent la vie de Léonie. Le personnage de Soeur Cécile est à la fois vraisemblable, sympathique et audacieux, tandis que Pauline, la mère de Léonie, est une femme pleine d’amertume et franchement anticléricale. Au centre de cette histoire, une fillette de onze ans, préadolescente sensible et émotive, qui découvre la vie et s’emmêle parfois dans ses complications. Actrices et acteurs sont d’une imparable justesse. Une trouvaille : avoir distribué Victor Andrés Trelles Turgeon, charmant juste ce qu’il faut, dans le rôle court mais périlleux du père Malachy. Un film souriant et lumineux que prolonge avec bonheur la musique de Catherine Major.  >> Francine Laurendeau

SHARK NIGHT (Requins)
SUSPENSE | États-Unis 2011 – Durée : 90 minutes – Réal. : David R. Ellis – Int. : Chris Carmack,. Dustin Milligan, Sara Paxton – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Réunis sur une île isolée des bayous louisianais pour célébrer la fin du semestre, sept étudiants sont la cible d’attaques de requins.

En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.

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