29 septembre 2011
RESTLESS (Sans répit)
DRAME | États-Unis 2011 – Durée : 91 minutes – Réal. : Gus Van Sant – Int. : Mia Wasikowska, Henry Hopper, Ryo Kase – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Un orphelin fasciné par les enterrements développe une relation amoureuse avec une jeune fille en phase terminale de cancer.
En quelques mots
La grâce finit par opérer par la présence des deux jeunes interprètes, entre l’humour noir d’Henry Hopper (à l’aspect plus lisse que Dennis, son père) et la vitalité gracile de Mia Wasikowska (la Alice de Burton, avec ses airs de Jean Seberg et Mia Farrow), malgré le modèle vampirique trop Twilight du premier et les looks hybrides de la seconde, qui frisent la parade de mode. Et si la langueur spleenétique de l’omniprésente musique aux accents burtonesques de Danny Elfman finit par crisper, la direction photo (signée Harris Savides, collaborateur attitré du cinéaste), à la fois laiteuse et aveuglante, nous réconcilie avec les plans qui captent l’Amérique des suburbs en plein automne, cette saison entre l’été et l’hiver, période de l’Halloween, des revenants et du fantasme espiègle de la mort. Romance adolescente funèbre et amoureuse aussi décevante que poignante, balade mélancolique à l’amertume convenu, production mercantile tout en émouvante placidité, Restless n’est ni un grand film, ni un échec total. À mi-chemin entre la commande abjecte (car venant d’un cinéaste majeur) et l’objet mitoyen honnête et modeste (conçu, on l’espère, entre deux projets plus sérieux), il agit tel une étreinte mortelle où la douceur estompe la douleur, tel un film mineur qui impose sa pureté émotive en mode majeur. >> Mathieu Séguin-Tétreault
50 / 50
COMÉDIE DRAMATIQUE | États-Unis 2011 – Durée : 100 minutes – Réal. : Jonathan Levine – Int. : Joseph Gordon-Levitt, Seth Rogen, Anna Kendrick – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma du Parc – Cineplex Divertissement
Résumé
Apprenant qu’il a le cancer, un jeune homme de 27 ans décide de combattre la maladie.
En quelques mots
Conscient des enjeux aux guichets, ce qui signifie plaire-au-plus-grand-nombre-de-spectateurs, le scénariste n’a pas hésité à intégrer une histoire d’amour inutile. Les rapports amicaux entre les deux protagonistes principaux demeurent l’élément narratif le plus intéressant de 50/50, comédie douce-amère sur les défis devant la maladie, l’angoissante attente de la mort, l’espoir et la rédemption. Face aux enjeux de la finitude, le héros principal opte pour une autre façon de se voir lui-même, la vie et le monde. Il s’agit d’un film qui, malgré ses quelques défauts de mise en scène (parfois tâtant le mélodrame inconsciemment), brille néanmoins par la présence d’excellents comédiens, notamment Joseph Gordon-Levitt qui donne à son personnage une sorte de détachement et de bravoure face à l’incontournable. Seth Rogen devient de plus en plus un excellent comédien qu’on voudrait dans des rôles sérieux. Sans oublier Angelica Huston, toujours aussi impeccable. Nous pouvons donc conclure en signalant qu’en dépit des nombreuses conventions et des risques prévisibles, Jonathan Levine nous propose une comédie dramatique alerte et d’une tendre et sereine humanité. >> Élie Castiel
BREAKAWAY
COMÉDIE SPORTIVE | Canada 2011 – Durée : 101 minutes – Réal. : Robert Lieberman – Int. : Vinay Virmani, Russell Peters, Camilla Belle – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
À Toronto, un jeune homme aspire à une carrière d’hockeyeur professionnel, ce qui entre en conflit avec les attentes de sa famille d’origine indienne.
En quelques mots
C’est dans la réalisation de nombreuses téléséries que Robert Lieberman s’est fait remarqué. Pour le grand écran on ne lui doit que peu de films, dont The Tortured (2010). Son expérience dans les fictions familiales l’ont sans doute pousser à concocter cette comédie sur les valeurs du multiculturalisme canadien. Menée selon la tradition bollywoodienne, puisque qu’il s’agit ici de mettre en évidence la culture Sikh de Toronto, le réalisateur intègre les quelques parties dansées avec humour, parodie et une certaine naïveté réjouissante. Si la mise en scène est paresseuse et les dialogues s’avèrent des plus simplistes, force est de souligner le grand enthousiasme des comédiens, tous convaincus du bien fondé de cette entreprise d’entente cordiale entre les différents groupes ethniques. Charmant, sans rien d’autre… et pour les fans de Hockey made in Canada, quelques séquences enlevantes. Akshay Kumar, une des icônes du cinéma indien nous fait la grâce de sa présence pendant quelques minutes, en plus d’une finale-générique vidéoclipée. >> Élie Castiel
CELLULE 211 (Cell 211 / Celda 211)
DRAME | Espagne 2009 – Durée : 114 minutes – Réal. : Daniel Monzon – Int. : Alberto Ammann, Luis Tosar, Antonio Resines – Dist. : Remstar | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Un gardien de prison nouvellement embauché visite son lieu de travail un jour avant son affectation. Se retrouvant dans une mutinerie, il se fait passer pour un nouveau prisonnier afin d’assurer sa survie.
En quelques mots
Les films se déroulant dan une prison pullulent. Dans un contexte québécois, pensons à Histoire de pen de Michel Jetté ou Le Party de Pierre Falardeau. Le scénario trouve ici plutôt son idée de départ dans les films de guerre ou d’espionnage où un individu doit survivre dans un territoire ennemi restreint. La mise en scène très efficace amplifie les trouvailles du scénario et donne à Luis Tosar l’occasion d’incarner un chef de gang qui donne froid dans le dos. Il est dommage que pour ce film de suspense gagnant de plusieurs Goyas, la portée de son propos se ressent d’une comparaison évidente avec Un prophète de Jacques Audiard. >> Luc Chaput
COURAGEOUS
DRAME | États-Unis 2011 – Durée : 129 minutes – Réal. : Alex Kendrick – Int. : Alex Kendrick, Kevin Downes, Ken Bevel – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Quatre homme se sont donnés pour mission de servir et de protéger, faisant face au danger quotidiennement. Mais bientôt ils devront faire une décision qui changera leur vie.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
DREAM HOUSE (La maison de rêve)
THRILLER | États-Unis 2011 – Durée : 90 minutes – Réal. : Jim Sheridan – Int. : Daniel Craig, Naomi Watts, Rachel Weisz – Dist. : Universal | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Une famille quitte New York pour s’installer dans leur nouvelle maison en Nouvelle-Angleterre. Rapidement, ils découvrent que cette demeure a été le théâtre du meurtre d’une femme et de deux enfants. Le père des nouveaux arrivants est accusé par tout le village d’être le responsable de ce massacre.
En quelques mots
Mais où est donc passé le cinéaste qui avait si bien réussi à dépeindre la vie de famille dans In America? Et pourquoi ce même cinéaste tente-t-il de nous procurer des frissons bon marché avec une musique inquiétante, des prises de vue à travers les fenêtres givrées et des visites incessantes dans l’obscure cave? Et comment se fait-il que la bande-annonce dévoile maladroitement le plot point? Tant de questions, si peu de réponses. Côté interprétation, ce n’est guère mieux. Naomi Watts et Rachel Weisz, sous-utilisées, se démènent comme elles le peuvent dans leurs courtes apparitions. Daniel Craig, malgré une palette d’émotions quelque peu limitée, parvient à peine à nous faire oublier James Bond. Pourquoi donc visionner ce film? Pour voir un condensé de tout ce qu’il faut éviter au cinéma. >> Catherine Schlager
FORCE
ACTION | Inde 2011 – Durée : 137 minutes – Réal. : Nishikant Kamat – Int. : John Abraham, Genelia D’Souza, Raj Babbar, Mohnish Bahl – Dist. : Fox | Horaires / Versions / Classements : AMC
Résumé
Un inspecteur des narcotiques aux méthodes brutales s’éprend d’une jeune femme à l’esprit libre. Pris au milieu d’une enquête aussi importante que dangereuse, il doit choisir entre sa vie de justicier et celle qu’il pourrait avoir avec sa nouvelle flamme.
En quelques mots
Les films de l’industrie bollywoodienne qui connaissent du succès font souvent l’objet de nouvelles versions comme c’est le cas de Force, qui s’inspire du film de Gautham Menon, Kaakha Kaakha (2003). En plus des attentes lucratives, cette approche a également pour but de donner la possibilité aux grandes vedettes de l’heure d’exploiter leur talent. Il s’agit ici d’un film d’action qui permet à John Abraham de s’aventurer dans un genre de plus en plus abordé dans le cinéma indien mainstream, clin d’œil sans doute aux films d’action des années 70. Ancien mannequin devenu comédien, le jeune comédien s’en donne à cœur joie, exhibant ses pectoraux et arborant son physique avec une bonhomie combative inégalée. Entre les scènes d’action superbement chorégraphiés et quelques passages musicaux plutôt charmants, Force se présente comme un divertissement de bon aloi. >> Élie Castiel
HASTA LA VISTA!
COMÉDIE DRAMATIQUE | Belgique 2011 – Durée : 115 minutes – Réal. : Geoffrey Enthoven – Int. : Tom Audenaert, Isabelle de Hertogh, Gilles de Schrijver – Dist. : K-Films Amérique | Horaires / Versions / Classement : Cinema Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Un aveugle, un paraplégique et un malade en phase terminale de cancer, tous trois amateurs de vin, se rendent en Espagne dans le cadre d’un voyage de dégustation de vin afin d’y perdre leur virginité.
En quelques mots
Il faut décidément s’intéresser à la cinématographie belge flamande. La découverte d’un autre film belge flamand nous a d’ailleurs valu une belle surprise à ce dernier FFM: Noordze, Texas, de Bavo Defurne, qui se méritait le Zénith d’argent du premier long métrage et le Prix de la presse internationale (Fipresci). Un film subtil et original, peu bavard, joué par des acteurs fins et sensibles dans une lumière impressionniste. Un film aux antipodes de Hasta la Vista! qui se distingue par d’autres qualités: la profondeur humaine de son scénario, la vraisemblance de ses personnages et la puissance de sa direction d’acteurs. On pourrait aussi parler de l’irréductible optimisme qui sous-tend toute cette histoire où, en dépit d’obstacles sans nombre, tout finit toujours par s’arranger, où même la mort semble agréable. Mais l’optimisme est-il une qualité? >> Francine Laurendeau
OIL CITY CONFIDENTIAL
DOCUMENTAIRE | Grande-Bretagne 2009 – Durée : 104 minutes – Réal. : Julien Temple – Avec : Lee Brilleaux, Wilko Johnson, John Martin – Dist. : Evokative | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Parallèle
Résumé
Regard sur le groupe Dr. Feelgood, un quatuor de rock provenant de Canvey Island au Royaume-Uni, un groupe qui a ouvert la voie au punk, et sur le climat social de cette époque qui a permis l’émergence de ce style de musique.
En quelques mots
Dans ce documentaire sur un autre groupe rock important britannique, le réalisateur spécialiste du genre (Joe Strummer – The Future Is Unwritten) emploie une visite guidée de l’île de Canvey dans l’estuaire de la Tamise où se trouvent de nombreuses raffineries comme base de ses entrevues avec les membres du groupe ou leurs acolytes. Pour illustrer le côté frondeur et prolétaire de ce quatuor, Temple rajoute un peu trop souvent des extraits de films policiers britanniques dont le fameux Brighton Rock mettant en vedette Richard Attenborough. L’allant de Wilko Johnson dans ses prestations sur scène et son bagout aujourd’hui permettent aussi au cinéaste de surmonter les embûches du documentaire musicographique. >> Luc Chaput
LES RÊVES DANSANTS, SUR LES PAS DE PINA BAUSCH
(Dancing Dreams / Tranztraüme)
DOCUMENTAIRE | Allemagne 2010 – Durée : 92 minutes – Réal. : Rainer Hoffmann, Anne Linsel – Avec : Pina Bausch, Bénédicte Billet, Josephine Ann Endicott – Dist. : Les Films d’aujourd’hui | Horaires / Versions / Classements : Cinéma du Parc
Résumé
En 2008, la célèbre chorégraphe Pina Bausch reprend son spectacle Kontakthof avec des adolescents de 14 à 18 ans.
En quelques mots
L’actualité cinématographique de cet automne relie deux films différents mais complémentaires sur le même sujet. Au FNC et en décembre en salle, sortira Pina œuvre en 3D de Wim Wenders, film très plein sur l’absence. En ce moment dans les salles, Rêves est un documentaire retraçant comment Jo et Bénédicte, des assistantes de Pina Bausch, préparent une représentation de Kontaktof, avec des adolescents de Wuppertal, ville où se trouve le TanzTheater de Mme Bausch. Le titre de la chorégraphie signifie lieu de rencontre et c’est une version jouant aussi sur la pudeur et l’enthousiasme de ces jeunes qui est montée. La salle de répétition devient donc un lieu de ce parcours d’apprentissage et d’éveil à leurs possibilités complétées par de belles entrevues avec certains de ces interprètes. Pina Bausch apparaît dans ce film comme une grande mais accessible directrice de troupe montrant les balises. >> Luc Chaput
LA SACRÉE
COMÉDIE | Canada 2011 – Durée : 94 minutes – Réal. : Dominic Desjardins – Int. : Marc Marans, Geneviève Bilodeau, Louison Danis – Dist. : FunFilm | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Afin de marier une riche entrepreneure, un imposteur doit retrouver sa fertilité en retournant dans son village natal, où il décide de s’installer pour ouvrir une micro-brasserie.
En quelques mots
Après le chaleureux et sympathique Le Divan du monde (2009), Dominic Desjardins propose une autre aventure franco-ontarienne dans un registre différent. Le scénario repose essentiellement sur des idées issues de l’imagination fertile du héros principal, ce qui rend la mise en scène parfois mollasse puisque forcée. Si dans La Sacrée les espaces extérieures sont filmés avec délectation et procurent une certaine fraîcheur, on notera des réserves en ce qui a trait aux comportement des protagonistes, obligés de se familiariser aux nombreuses pirouettes narratives. Malgré cette légère anicroche, les comédiens, quant à eux, démontrent toutefois un certain entrain. Somme toute, un film agréable, rassembleur et souriant. >> Élie Castiel
WHAT’S YOUR NUMBER? (C’est quoi ton numéro?)
COMÉDIE | États-Unis 2011 – Durée : 102 minutes – Réal. : Mark Mylod – Int. : Anna Faris, Chris Evans, Chris Pratt – Dist. : Fox | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Une jeune femme repense à ses vingts derniers amants en se demandant si l’un d’eux pourrait être le grand amour.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
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