4 novembre 2011
L’HOMME QUI VOULAIT VIVRE SA VIE (The Big Picture)
DRAME/SUSPENSE PSYCHOLOGIQUE | France 2010 – Durée : 117 minutes – Réal. : Éric Lartigau – Int. : Romain Duris, Marina Fois, Catherine Deneuve, Niels Arestrup, Branka Katic – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Après avoir tué accidentellement l’amant de sa femme, un homme met en scène sa propre mort, usurpe l’identité de sa victime, puis s’enfuit dans les Balkans, où il tente de refaire sa vie.
En quelques mots
Du roman populaire de Douglas Kennedy, Éric Lartigau en retire un thriller intense mâtiné de drame psychologique. Les deux genres s’entremêlent avec bonheur, donnant l’occasion aux comédiens d’apporter les subtilités requises dans leur jeu. En particulier, soulignons la présence charismatique de Romain Duris, remarquable à tout point de vue. Le charme opère tout le long de road movie dont les quelques invraisemblances dues au genre se font oublier grâce à un montage rigoureux et une transition parfaite entre les deux parties du film. Et de cette image montrant Paul (Duris) pointant l’horizon à travers la lentille de son appareil photo, un regard singulier sur le monde et la vie. >> Élie Castiel
A VERY HAROLD AND KUMAR CHRISTMAS (Harold et Kumar fêtent Noël)
COMÉDIE BURLESQUE | États-Unis 2011 – Durée : 90 minutes – Réal. : Todd Strauss-Schulson – Int. : Kal Penn, John Cho, Elias Koteas, Neil Patrick Harris, Danny Trejo – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Lorsque, la veille de Noël, Kumar ressurgit dans la vie de son vieux copain Harold, il provoque l’incendie du magnifique sapin de son beau-père. Les deux compères n’ont que quelques heures pour en trouver un autre qui soit aussi beau.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
MARTHA MARCY MAY MARLENE
DRAME PSYCHOLOGIQUE | États-Unis 2011 – Durée : 102 minutes – Réal. : Sean Durkin – Int. : John Hawkes, Elizabeth Olsen, Sarah Paulson, Hugh Dancy, Christophe Abbott, Brady Corbet – Dist. : Fox | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma du Parc
Résumé
Marcy May s’enfuit d’une secte où elle est victime de plusieurs abus. Constamment assaillie par ses souvenirs et au bord de la paranoïa, la jeune femme cède peu à peu à la peur.
En quelques mots
Si le premier long métrage de Sean Durkin fascine, c’est sans doute par le ton et l’atmosphère créés. Le titre intrigant renvoie au désordre mental et bipolaire de la principale héroïne, une Elizabeht Olsen puissante dans un jeu à la fois complexe et éprouvant. Entre l’univers des sectes et celui de la famille, un jeu de miroir, de correspondances et de mise en scène à la fois perplexe et dépaysant. Durkin privilégie l’ellipse, le flashback temporel et le sous-entendu avec aplomb et sobriété. La photographie subliminale de Jody Lee Lipes et la musique envoûtante de Daniel Bensi et Saunder Juriaans rendent l’ensemble aussi intense qu’éthéré. Une curiosité dans l’univers du cinéma indépendant. À découvrir sans hésiter. >> Élie Castiel
SURVIVING PROGRESS (Survivre au progrès)
DOCUMENTAIRE | Canada [Québec] 2011 – Durée : 86 minutes – Réal. : Harold Crooks, Mathieu Roy – Avec : Marc Levine, Gary Marcus, Ronald Wright – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cinéma du Parc – Cinéma Parallèle
Résumé
Si les progrès scientifiques et technologiques ont amélioré le sort de milliards d’individus, la surexploitation de nos ressources et la demande toujours plus grande en matière de consommation risquent de mettre en péril la survie de notre espèce. Le film propose des pistes de solution.
En quelques mots
Adaptation du livre publié en 2004 A Short History of Progress, du penseur canadien Ronald Wright, ce documentaire le réactualise pour y inclure les effets de la crise. Les coréalisateurs nous font voyager à travers divers lieux emblématiques de changements récents ou plus anciens. Ces images servent à soutenir les propos des divers intervenants qui montrent l’étendue des problèmes. Certains épisodes comme le malaise évident entre deux Chinois père et fils sur leur perception du miracle économique national peuvent frapper encore plus que les passages sur la surpopulation. Signal d’alarme nécessaire au début de ce millénaire, cette œuvre nous rappelle la pertinence de cette phrase de Paul Valéry : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles ». >> Luc Chaput
TOWER HEIST (Cambriolage dans la tour)
COMÉDIE | États-Unis 2011 – Durée : 105 minutes – Réal. : Brett Ratner – Int. : Ben Stiller, Eddy Murphy, Alan Alda, Casey Affleck, Tea Leoni, Matthew Broderick, Gabourey Sidibe – Dist. : Universal | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Floués par leur patron qui les a dépouillés de leurs avoirs et de leurs placements de retraite, d’ex-employés congédiés élaborent un plan pour voler le contenu du coffre-fort situé dans son luxueux appartement.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
TROU STORY (The Hole Story)
DOCUMENTAIRE SOCIO-POLITIQUE | Canada [Québec] 2011 – Durée : 79 minutes – Réal. : Robert Monderie, Richard Desjardins – Avec : John Rodriguez, Charlie Angus – Narr. : Richard Desjardins – Dist. : ONF | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien – Cinéma Parallèle
Résumé
Encadrée par une loi désuète, l’exploitation des ressources minières du Bouclier canadien profite à une poignée de compagnies, aux dépens de la collectivité. Si, en un siècle, les méthodes de forage ont changé, l’histoire, elle, demeure la même.
En quelques mots
Richard Desjardins et Robert Monderie se sont fait connaître, il y a plus de trente ans, par leur premier documentaire, Comme des chiens en pacage, sur l’histoire de la colonisation d’Abitibi. Ils nous ont ensuite donné, il y a une dizaine d’années, une œuvre majeure, L’Erreur boréale, qui jeta un cri d’alarme sur l’état de la forêt du Québec. Ici, Monderie et Desjardins étudient l’histoire de l’exploration et de l’exploitation minière dans le Bouclier canadien, et ce, essentiellement entre le bassin de Sudbury et les villes d’Abitibi, en passant par la région de Temagami. L’accumulation d’archives pertinentes liée à la narration tantôt ironique tantôt ulcérée de Desjardins nous fait partager à la fois le quotidien de ces populations asservies à une vie de misère pendant que leurs patrons et les actionnaires engrangent les profits. Ce n’est pas la première fois que l’ONF nous parle de mines; pour illustrer certains épisodes peu glorieux, l’extrait de Mon oncle Antoine de Claude Jutra où le gérant de la mine dans les Cantons de l’Est jette les cadeaux des fêtes hors de sa carriole aurait pu être employé et élargir ainsi le sujet à l’ensemble des bassins miniers du Canada. Salutaire sur toute la ligne. >> Luc Chaput
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