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Semaine du 23 au 29 décembre 2011

23 décembre 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

LE GAMIN AU VÉLO
DRAME SOCIAL | Origine : France / Belgique / Italie – Année : 2011 – Durée : 88 minutes  – Réal. : Jean-Pierre Dardenne, Luc Dardenne – Int. : Cécile de France, Thomas Doret, Jérémie Renier, Egon Di Mateo, Fabrizio Rongione – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien

Résumé
Un enfant placé dans un centre pour jeunes tente de convaincre son père de le reprendre avec lui. Au même moment, une voisine l’accueille durant les week-ends en espérant l’apprivoiser et le protéger.

En quelques mots
Comme La PromesseRosetta et L’Enfant , Le Gamin au vélo a été tourné à Seraing « où nous avons, dit Luc Dardenne, nos souvenirs d’adolescence et où nous tournons depuis nos débuts. Cette ville, on l’a vue se décomposer, se vider, on a vu les usines et les gares se fermer, les enfants obligés d’aller à l’école en stop. On a vécu le basculement de la ville avec la crise de la sidérurgie. Les premiers clandestins sont apparus, les premiers junkies de quinze ans,les gens qui dormaient dans les maison abandonnées…Il est arrivé qu’on nous dise : «  votre Meuse est grise, noire, on s’y noie ». Cette fois, on a filmé les paysages du bord du fleuve avec du soleil. Et, pour la première fois, on a utilisé de la musique », quelques notes de Beethoven à des moments choisis. Le Gamin au vélo est tourné dans les mêmes cadres que les films précédents, les mêmes problèmes sociaux, l’enfance abandonnée, la délinquance sont présents, les comportements sont violents, mais la saison, la tonalité sont moins sombres. Dans les trois premiers filmS, le ou les personnages principaux sont seuls, personne ne les aide, ne les tire vers le haut. Pour les spectateurs des films précédents des Dardenne, le retour du même acteur, Jérémie Renier, adolescent d’un père violent et exploiteur dans La Promesse, père immature dans L’Enfant et père qui renie son fils dans Le Gamin au vélo, apporte à ce film une épaisseur, un approfondissement du thème récurrent de la filiation, de ses hasards et avatars : père manquant, fils manqué ?.  >> Michel Euvrard

AUTRES SORTIES EN SALLE …

THE DARKEST HOUR
(Crépuscule)

SCIENCE-FICTION | Origine : États-Unis / France / Russie  – Année : 2011 – Durée : 89 minutes – Réal. : Chris Gorack – Int. : Emile Hirsch, Joel Kinnaman, Max Minghella, Rachael Taylor, Dato Bakhtadze – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement | Sortie : 25 décembre 2011

Résumé
Quelque part en Russie, un groupe de jeunes gens tente de survivre lors d’une invasion d’extra-terrestres.

En quelques mots
C’est sans doute le côté science-fiction qui a poussé les distributeurs à sortir ce film en période de fêtes. À tort, puisque sur ce plan, The Darkest Hour propose un film qui souffre d’une structure narrative dépassée, propre à l’esprit d’un certain cinéma des années 80 ou début des années 90. Si quelques séquences frisent carrément le ridicule, force est d’admettre que les comédiens semblent s’en donner à cœur joie. Chose bizarre, le film est coproduit par Tibur Mekmambetov, réalisateur, entre autres, de Day Watch (2006) et Wanted (2008), deux productions plutôt convenables, notamment sur le plan visuel. Et justement, c’est à ce niveau que le film de Chris Gorak suscite par moments un tant soit peu d’intérêt.  >> Élie Castiel

DON 2
(Don 2: The Chase Continues)

ACTION | Origine : Inde /Allemagne – Année : 2011 – Durée : 145 minutes – Réal. : Farhan Akhtar – Int. : Shahrukh Khan, Priyanka Chopra, Om Puri, Boman Irani, Lara Dutta, Florian Lukas, Wolfgang Stegemann, Nawab Shah – Dist. : A-Z Films | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé
Après maintes aventures en sol asiatique, Don a les yeux rivés sur l’Europe. Mais encore une fois, il devra éviter l’assassinat ou l’arrestation afin que ses plans se réalisent.

En quelques mots
Cinq ans après Don (2006), plutôt sympa, on retrouve une partie des comédiens principaux dans Don 2, en l’occurrence l’incontournable Shahrukh Khan, l’imbattable Boman Irani, la très belle et convaincante Priyanka Chopra et le respectable Om Puri. Et c’est  toujours réalisé par Farhan Akhtar, dont c’est ici le quatrième long métrage. Le fait que le film se passe essentiellement à Berlin justifie probablement les libertés que le réalisateur se permet de prendre avec des codes de mise en scène occidentaux : combats, effets visuels, direction d’acteurs, atmosphère, éclairages. Et bien entendu, il s’offre même le luxe de l’inévitable 3D, phénomène aujourd’hui mondial. Cette deuxième partie donne plus d’ampleur à la psychologie du protagoniste principal, le plaçant dans des situations où intelligence et instinct de survie s’entremêlent avec un sens précis du rythme et de la correspondance. Don/Vijay (Khan) n’a peur de rien, riposte aux bons moments, se permet quelques faiblesses, mais vite essuyées par un état d’esprit lapidaire, une concentration dans le mouvement et une débrouillardise exceptionnelle dans l’art de la litote gestuelle. Nous en avons pour notre temps et pour notre argent. Et la fin nous laisse discrètement entendre qu’il y aura une suite. Dommage qu’un nouveau venu, Nawab Shah, dans le rôle de Jabbar, soit liquidé avant la fin pour cause de mauvaises actions. On aura cependant l’occasion de le voir dans d’autres productions.  >> Élie Castiel

WAR HORSE
(Cheval de guerre)

DRAME D’AVENTURES | Origine : États-Unis / Inde – Année : 2011 – Durée : 146 minutes – Réal. : Steven Spielberg – Int. : David Thewlis, Niels Arestrup, Emily Watson, Tom Hiddleston, Stephen Graham, David Kross, Jeremy Irvine, Patrick Kennedy – Dist. : Buena Vista | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement | Sortie : 25 décembre 2011

Résumé
Le cheval d’un adolescent est réquisitionné par la cavalerie anglaise au début de la Première Guerre mondiale. Déterminé à retrouver et à ramener son animal, le garçon entreprend malgré son jeune âge de se rendre en France où les combats font rage.

En quelques mots
Cette œuvre importante d’un   très grand réalisateur  est tout d’abord un hommage à ce qui est considéré comme la plus belle conquête de l’homme  et qui accompagna ce dernier  depuis la nuit des temps à la fois comme bête de somme et de trait. Le récit très fluide, inspiré d’un roman jeunesse de l’auteur britannique Michael Mordurgo déjà adapté au théâtre,  nous transporte par le biais du lien amical entre Joey le cheval et l’adolescent Albert, dans l’Angleterre campagnarde du début du XXe siècle avec ses différences sociales marquées puis dans le chaos industrialisé de la violence guerrière de la Première Guerre mondiale. Par sa chatoyante cinématographie sur pellicule, Janusz Kaminski (Schindler’s List) rend hommage directement entre autres à Gone With The Wind dans ce conte à teneur écologique où, par contre, la musique de John Williams est trop souvent superfétatoire.  >> Luc Chaput

WE BOUGHT A ZOO
(Nous avons acheté un zoo)

COMÉDIE DRAMATIQUE | Origine : États-Unis – Année : 2011 – Durée : 124 minutes – Réal. : Cameron Crowe – Int. : Matt Damon, Scarlett Johansson, Elle Fanning, Thomas Haden Chruch, Patrick Fugit – Dist. : Fox | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé
Veuf depuis peu, un journaliste offre un nouveau départ aux siens en faisant l’acquisition d’une propriété abritant un zoo laissé à l’abandon par les anciens propriétaires. Il entreprend alors de relancer cette entreprise avec ses enfants.

En quelques mots
À partir d’une histoire vécue par le Britannique Benjamin Mee transposée en Californie, Caneron Crowe et sa coscénariste Aline Brosh McKenna ont pondu l’habituelle comédie familiale américaine d’aventures où le changement de lieu favorise le destin après quelques embûches qui forgeront certains caractères. Matt Damon apporte une certaine gravité au personnage de ce veuf dirigeant de petite entreprise originale où des animaux concurrencent efficacement certains humains comme personnages importants de  soutien. Crowe (Jerry Maguire) utilise à bon escient son talent de mélomane pour enrober encore mieux cette amusante production familiale trop prévisible.  >> Luc Chaput

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