16 février 2012
SOUS TERRE
(In Darkness / W ciemności)
DRAME | Origine : Pologne / Allemagne / France / Canada – Année : 2011 – Durée : 144 minutes – Réal. : Agnieszka Holland – Int. : Benno Furmann, Agnieszka Grochowska, Robert Wieckiewicz, Hert Knaup, Marcin Bosak, Maria Schrader – Dist. : Métropole | Horaires / Versions / Classement : AMC – Excentris
Résumé
À Lvov, en Pologne, le sauvetage de réfugiés juifs durant l’occupation allemande.
En quelques mots
Dans ce va-et-vient entre clair et obscur, entre les égouts municipaux et la vie quotidienne ardue des habitants, Agniezka Holland et son scénariste établissent des liens de plus en plus complexes entre Léopold Socha, l’employé municipal et petit voleur et les réfugiés dont il s’occupe avec réticence. Rendant plus visible le cas de conscience en intégrant en filigrane la parabole du bon et du mauvais larron par le personnage de Bortnik, capitaine de la milice nazie ukrainienne de la région, la cinéaste, utilisant avec maestria la remarquable photographie de Jolanta Dylewska, nous fait partager le passage du temps dans cet espace glauque et pestilentiel par un montage ample où les acteurs, spécialement Robert Wieckiewicz et Benno Furman, incarnent avec un grand talent ces personnes prises dans le tourbillon de l’histoire. La réalisatrice rend un hommage discret à son compatriote Wajda plus spécialement à Kanal dans ce film qui rappelle l’importance du courage ordinaire et de l’implication des Justes contre la Shoah. >> Luc Chaput
17 FILLES
COMÉDIE DRAMATIQUE | Origine : France – Année : 2011 – Durée : 90 minutes – Réal. : Muriel Coulin, Delphine Coulin –– Int. : Louise Grinberg, Juliette Darche, Roxane Duran, Noémie Lvovsky, Florence Thomassin, Esther Garrel, Yara Pilartz – Dist. : Axia | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien
Résumé
Dix-sept adolescentes d’un même lycée prennent ensemble une décision inattendue : tomber enceintes en même temps. Le film est inspiré d’un fait divers survenu en 2008.
En quelques mots
Filmées avec beaucoup de fraîcheur et de luminosité, les héroïnes s’en donnent à cœur joie pour embellir au fur et à mesure que leur ventre s’arrondit. Le talent prometteur de ces comédiennes dans la fleur de l’âge participe à la véracité de leur jeu. Le montage narratif discret, la mise en scène énergique et naturaliste contribuent efficacement au travail minutieux des réalisatrices. Elles ont su cerner leur sujet avec brio et dresser le portrait d’une belle aventure qui ne peut arriver qu’à la puberté, cette époque de tous les possibles où l’on est convaincu de pouvoir changer le monde pour un idéal souvent inaccessible, et ce, malgré les grincements de dents de l’entourage adulte. Pendant le visionnement du film, on a presque envie de croire à cette utopie, mais les sœurs Coulin nous ramènent finalement sur terre avec une conclusion tristement banale pour les attachantes protagonistes de ce premier long métrage somme toute assez réussi. >> Patricia Robin
ARRIETTY : LE PETIT MONDE DES CHAPARDEURS
(The Secret World of Arrietty / Kari-gurashi no Arietti)
ANIMATION | Origine : Japon – Année : 2010 – Durée : 94 minutes – Réal. : Hiromasa Yonabayashi – Voix : Will Arnett, Carol Burnett, David Henrie, Bridgit Mendler, Amy Poehler – Dist. : Equinoxe | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Condamné au repos, un garçon va séjourner chez sa tante et découvre des êtres minuscules vivant sous la maison. Parmi eux, Arrietty, jeune fille téméraire, pourrait mettre sa famille en danger en se liant d’amitié avec lui.
En quelques mots
Dans ce film scénarisé par Hayao Miyazaki d’après un roman anglais déjà adapté de bonne façon au cinéma, on retrouve la qualité d’animation, d’attention aux détails où même les fourmis pourraient être des bêtes-à-bon-Dieu, dans des décors foisonnants inspirés peut-être du travail des impressionnistes illustrant le lien intrinsèque entre la nature et l’homme qui fait la force des œuvres du studio Ghibli (Spirited Away ou Princess Mononoke). L’apport des studios Disney qui avait adapté naguère une autre œuvre de Mary Norton (Bedknobs and Broomsticks) semble avoir été d’ajouter un peu trop de douce musique et des voix occidentales aux aventures improbables de ces glaneurs minuscules. >> Luc Chaput
GHOST RIDER: SPIRIT OF VENGEANCE
(Ghost Rider : L’esprit de vengeance)
AVENTURES FANTASTIQUES | Origine : États-Unis / Émirats Arabes Unis – Année : 2012 – Durée : 95 minutes – Réal. : Mark Niveldine, Brian Taylor – Int. : Nicholas Cage, Idris Elba, Ciaran Hinds, Christophe Lambert, Violante Placido, Fergus Riordan – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Ghost Rider se voit offrir la rédemption s’il empêche le diable, qui a pris forme humaine, de mettre la main sur un petit garçon. À cette seule condition, il pourra s’affranchir de l’ancien pacte démoniaque
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
MESNAK
DRAME | Origine : Canada [Québec] – Année : 2011 – Durée : 96 minutes – Réal. : Yves Soui-Durand – Int. : Claude Beaugrand, Ève Ringuette, Florent Vollant, Victor Trelles Turgeon, Marco Collin, Kathia Rock – Dist. : K-Films Amérique | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien – Excentris
Résumé
Adopté dans son enfance par une famille montréalaise, un jeune homme d’origine autochtone se rend dans son village natal pour y rencontrer sa mère biologique. Il y découvre la vie quotidienne des réserves et la vérité sur la mort de son père..
En quelques mots
Plus que des destins shakespeariens, le récit semble donner l’occasion au réalisateur de nous faire vivre le quotidien des Amérindiens, peu connu ou trop souvent occulté. Pour se faire, Yves Sioui-Durand n’épargne rien ni personne. De l’alcoolisme à la pauvreté, en passant par l’inceste, la drogue et les problèmes d’acculturation, tout est montré avec une certaine lucidité. Mais ce côté cru est contrebalancé par une poésie presque salvatrice. Tourné chez les Innus de Maliotenam près de Sept-Îles, le film montre une nature quasi omniprésente qui apaise et réconcilie. On peut reprocher beaucoup de choses à Mesnak comme sa réalisation parfois maladroite et d’une facture trop souvent télévisuelle. N’empêche, le film parvient néanmoins grâce en partie à la distribution à s’extirper de ses défauts et entraîne le spectateur dans une histoire tumultueuse faite de moments d’une naïveté touchante. Par exemple, la rencontre avec le fils et cette mère qu’il ne connait pas. Entre amour et désespoir, la scène touche en plein dans le mille. >> Ismaël Houdassine
THIS MEANS WAR
(C’est la guerre)
COMÉDIE SENTIMENTALE | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 98 minutes – Réal. : McG – Int. : Reese Witherspoon, Chris Pine, Tom Hardy, Til Schweiger, Chelsea Handler – Dist. : Fox | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Deux bons amis qui travaillent comme agents secrets s’éprennent d’une séduisante jeune femme. Tous les moyens sont dorénavant permis pour se rapprocher d’elle.
En quelques mots
SANS COMMENTAIRES.
W.E.
DRAME ROMANTIQUE | Origine : Grande-Bretagne – Année : 2011 – Durée : 115 minutes – Réal. : Madonna – Int. : Abbie Cornish, Oscar Isaac, Natalie Dormer, Kathie McGrath, James D’Arcy, James Fox – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Au milieu des années 1930, le roi Edouard VIII d’Angleterre abdique pour pouvoir épouser Wallis Simpson, une femme divorcée. Dans le New York de 1998, Wally, une femme malheureuse dans son mariage, passe ses journaux à l’exposition qui précède la vente aux enchères des objets ayant appartenus au Duc et à la duchesse de Windsor. Elle découvre alors ce qu’a été la vie de Wallis.
En quelques mots
Le deuxième long métrage de Madonna, après l’inégal Filth and Wisdom (2008), repose avant tout sur l’histoire de deux femmes. La contraction sentimentale du titre renvoie à we, l’équivalent du nous en anglais. Détail important en ce qui concerne le premier récit, celui des amours entre l’Américaine Wallis Simpson, une femme divorcée, et Edouard VIII, promu au trône d’Angleterre, mais qui finira par abdiquer pour pouvoir l’épouser. C’est sur cette histoire que la réalisatrice aurait dû se concentrer. En intégrant à ce récit se passant au cours des années 1930 l’histoire de Wally, une jeune femme new-yorkaise des années 1990 souhaitant avoir un enfant malgré les réticences de son mari, cela crée des problèmes de montage et chambarde la continuité de l’intrigue. Mais ce qui intéresse avant tout Madonna c’est le drame intime au détriment d’une analyse politique, notamment dans le premier récit. Néanmoins, malgré les nombreux écueils d’un film qui ne cesse de tourner en rond, un montage le plus souvent malhabile et des parallèles biscornus entre les deux histoires, W.E. demeure un beau film romantique, notamment dû à la présence d’un casting impeccable et sans doute au regard sincère quoique naïf de la réalisatrice. En fin de compte, ne doit-on pas voir le lien entre les deux récits sentimentaux et l’histoire du couple formé par Madonna, l’Américaine, et Guy Ritchie, le Britannique? Si tel est le cas, le film est sans doute un exercice d’auto-psychanalyse, malheureusement pas tout à fait concluant. >> Élie Castiel
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