17 mai 2012
LAURENCE ANYWAYS
DRAME SENTIMENTAL | Origine : Canada [Québec] / France – Année : 2012 – Durée : 165 minutes – Réal. : Xavier Dolan – Int. : Melvil Poupaud, Suzanne Clément, Monia Chokri, Nathalie Baye, Anne Dorval, Sophie Faucher, Emmanuel Schwartz, Patricia Tulasne, Yves Jacques, Magalie Lépine-Blondeau – Dist. : Aliance | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Lorsqu’un professeur de littérature annonce à sa compagne son intention de changer de sexe, celle-ci décide de l’appuyer envers et contre tous. Leur couple sera cependant bientôt mis à l’épreuve par cette situation extraordinaire.
En quelques mots
★★★
Le troisième long métrage de Xavier Dolan reprend les thèmes et les effets de style que le jeune cinéaste affectionne. L’exubérance colorée de la direction artistique qui en met toujours autant plein la vue ; les tirades assassines de jeunes hipsters désabusés; la trame sonore toujours aussi éclatée ; les relations difficiles avec la mère ; le père absent ou le droit à la différence en matière d’orientation sexuelles sont autant de références aux deux premiers opus du jeune cinéaste. Les amateurs y trouveront donc ce qu’ils attendent. Après le bonbon acidulé qu’était Les Amours imaginaires, le moins signifiant de sa cinématographie, Dolan a étoffé son scénario dont la relative noirceur du propos rappelle J’ai tué ma mère, film auquel il fait souvent référence. Plus en prise avec l’environnement qui l’entoure, Laurence Anyways confronte ses amoureux aux regards réprobateurs d’une québécoise bien réelle. À travers quelques scènes fortes au ton cinglant et très juste,Dolan nous interpelle et nous questionne sur notre propre capacité d’accepter les différences de nos congénères, dont certaines ont encore bien du mal à ne pas être jugées ou sujettes à risées. Malgré quelques difficultés à tenir sur la durée à force de ne pas savoir comment finir son histoire, Laurence Anyways présente un portrait juste et touchant d’un couple hors norme en butte aux regards d’une société encore très fermée. Certainement le film le plus abouti Dolan, il bénéficie également d’une mise en scène impressionnante et d’une distribution hors pair maîtrisée de main de maître. >> Charles-Henri Ramond
BATTLESHIP
(Bataille navale)
ACTION / SCIENCE-FICTION | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 131 minutes – Réal. : Peter Berg – Int. : Taylor Kitsch, Alexander Skarsgard, Liam Neeson, Brooklyn Decter, Rihanna, Peter MacNicol, Jesse Plamons, Tadanobu Asano – Dist. : Univesal | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement
Résumé
Alors qu’ils participent à des exercices navals dans le Pacifique, des bâtiments de la flotte américaine engagent le combat avec des extraterrestres venus établir une tête de pont sur Terre en prévision d’une invasion.
En quelques mots
★
Les effets spéciaux sont retentissants, voire même spectaculaires, jusqu’à en devenir le plus souvent ahurissants. C’est fort, agressif, tonitruant et virilement militariste comme il se doit. Cela emballera sans aucun doute les amateurs de jeux vidéo plus enclins aux stratégies de combat qu’à des profondeurs psychologiques. Les producteurs en sont conscients et livrent la marchandise telle que prescrite par les spectateurs de ce genre fort populaire : c’est-à-dire manque de subtilité, patriotisme exacerbé, décors de l’intrigue tenus au strict minimum. Et derrière tout cela, un manège de marketing bien articulé, Rihanna, pour la circonstance, malheureusement perdue dans un espace belliqueux et extraterrestre, ne sachant que faire de son anatomie. >> Élie Castiel
DEPARTMENT
ACTION | Origine : Inde – Année : 2012 – Durée : 141 minutes – Réal. : Ram Gopal Varma – Int. : Amitabh Bachchan, Rana Daggubati, Sanjay Dutt, Nathalia Kaur, Lakshi Manchu, Anjana Sukhani, Deepak Tijori – Dist. : n/d | Horaires / Versions / Classement : AMC
Résumé
Pour contrer le haut taux de criminalité qui sévit depuis un certain temps à Mumbai, quelques dirigeants dont le secrétaire d’État et le Directeur Géneral de la Police décident de former une nouvelle unité qu’il nomment « The Department ».
En quelques mots
★ 1/2
Avec plus de 35 films à son actif, tous genres confondus, Ram Gopal Varma a ceci de particulier que tout en respectant les codes bollywoodiens, il demeure toutefois conscient des nouvelles normes qui s’imposent, c’est-à-dire moins d’épisodes dansés et chantés au profit d’une intrigue plus soigneusement structurée. Dans ce film d’action dont les nombreux rebondissements et les multiples combats se déroulent à une vitesse folle frisant parfois l’hystérie collective, le légendaire Amitabh Bachchan, toujours aussi vigoureux, s’en donne à cœur joie en s’autoparodiant, apportant ainsi le souffle qui manque à un récit, par moments, confus. Et contrairement aux fins traditionnelles selon lesquelles le bien l’emporte sur le mal, la conclusion dans Department montre que la corruption persiste quoi que l’on fasse pour l’éradiquer. >> Élie Castiel
MARLEY
DOCUMENTAIRE BIOGRAPHIQUE | Origine : États-Unis / Grande-Bretagne – Année : 2012 – Durée : 145 minutes – Réal. : Kevin MacDonald – Avec : Bob Marley, Rita Marley, Ziggy Marley, Jimmy Cliff, Chris Blackwell – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : Cinéma du Parc
Résumé
Le musicien et chanteur jamaïcain Bob Marley popularise le style reggae au cours des années 1970. Après avoir joué un rôle dans la réconciliation de factions politiques rivales dans son pays, il meurt en pleine gloire d’un cancer, en 1981.
En quelques mots
★★ 1/2
Construit essentiellement de manière chronologique et produit en partie par certains membres de sa famille, cette chronique exhaustive de la vie du compositeur-interprète Bob Marley aurait pu s’avérer hagiographique. Le réalisateur de The Last King of Scotland en évite la plupart des écueils en incluant de plus certains éléments de la vie politique et sociale de la Jamaïque. La religion Rastafarian fournit, à ce fils d’un soldat blanc et d’une bonne noire, un cadre idéologique et un groupe pour faciliter son intégration à sa société. La musique qu’il pratiqua avec acharnement et talent depuis son plus jeune âge est bien entendu mise en avant dans de multiples extraits qui permettent de comprendre son évolution et l’emprise de ce parolier, musicien et chanteur. Les interventions de nombreux complices, collègues et membres de sa famille élargie rajoutent des éléments souvent contradictoires à ce portrait multicolore d’un artiste qui s’impliqua aussi directement dans plusieurs luttes de droits civiques. >> Luc Chaput
TOUCHER LE CIEL
(Touch the Sky)
DOCUMENTAIRE | Origine : Canada [Québec] – Année : 2011 – Durée : 89 minutes – Réal. : Adrian Wills – Avec : Guy Laliberté, Maxim Surayev, Jeffrey Williams, Alexei Leonov, Mikhail Tyurin, U2, Claudia Barilà – Dist. : Séville | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cinéma Beaubien – Cineplex Divertissement
Résumé
Guy Laliberté, fondateur du Cirque du Soleil, réalise un rêve d’enfance en séjournant 12 jours à bord de la station spatiale internationale. Un cinéaste suit le parcours privilégié du touriste de l’espace québécois.
En quelques mots
★
Le message sur la fragilité de la terre et sur l’importance de la mission que s’est donnée la fondation One Drop reste anecdotique dans ce long-métrage produit par le Cirque du Soleil. Bien entendu, un documentaire de ce type ne pouvait déboucher sur une analyse et encore moins une remise en question des motivations profondes de Guy Laliberté pour entreprendre ce voyage, de même qu’il ne pouvait juger de la portée réelle de cette pompeuse « mission sociale poétique ». Partant de ce postulat, le spectateur devra donc se contenter d’une accumulation d’images de l’entraînement physique de Laliberté, de commentaires convenus émanant d’astronautes russes et américains, de quelques images hallucinantes, certes, mais déjà vues, et aura droit à une énième version de l’histoire de la conquête spatiale. Décevant dans son approche, filmant sans véritable personnalité et manquant d’émotion, Toucher le ciel n’est pas à la hauteur de son sujet. À vouloir se contenter de montrer la concrétisation d’un rêve de gosse de milliardaire, Adrian Wills nous livre un reportage qui ne parvient pas à dépasser le cadre de l’imagerie publicitaire. Dommage. >> Charles-Henri Ramond
WHAT TO EXPECT WHEN YOU’RE EXPECTING
(Comment prévoir l’imprévisible)
GANGSTERS | Origine : États-Unis – Année : 2012 – Durée : 110 minutes – Réal. : Kirk Jones – Int. : Cameron Diaz, Jennifer Lopez, Brooklyn Decker, Chris Rock, Dennis Quaid, Anna Kendrick, Elizabeth Banks – Dist. : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement
Résumé
Les tribulations et revers sentimentaux de quelques couples face aux imprévus de la grossesse.
En quelques mots
☆
Certains produits de consommation hollywoodiens ont ceci de particulier qu’ils s’adressent à un public peu enclin à percevoir les nombreuses failles tant dans le scénario que dans les situations. Dans le cas présent, on soulignera la présence de dialogues tirés par les cheveux, des personnages dépassés par les événements, une intrigue laborieusement invraisemblable d’une sottise totale et par-dessus le marché, la présence de comédiens qui ne croient pas du tout aux personnages qu’ils incarnent. Jusqu’à date, What to Expect When You’re Expecting est sans doute la comédie la plus expéditive et la plus mal écrite de l’année. Même Anna Kendrick (beaucoup plus convaincante dans Up in the Air) n’arrive pas à se tirer d’affaire. >> Élie Castiel
★★★★★ Remarquable | ★★★★ Excellent | ★★★ Très bon | ★★ Bon | ★ Moyen | ☆ Mauvais | ☆☆ Nul – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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