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Les Infidèles | vendredi 24 août 2012

24 août 2012

Les Infidèles

COMÉDIE DE MŒURS | Origine : France – Année : 2011 – Durée : 1 h 48  – Réal. : Emmanuelle Bercot, Fred Cavayé, Alexandre Courtès, Jean Dujardin, Michel Hazanavicius, Éric Lartigeau, Gilles Lellouche – Int. : Mathilda May, Sandrine Kiberlain, Aina Clotet, Guillaume Canet, Jean Dujardin, Gilles Lellouche – Dist. / Contact : Alliance | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien Cineplex Divertissement

Résumé
L’infidélité au masculin et ses diverses facettes à travers le regard de sept réalisateurs.

En quelques mots
★★

Le format sketch, sans lien narratif les uns avec les autres, hormis bien entendu la présence du duo Dujardin-Lellouche et le thème de l’infidélité masculine, fonctionne en général et parfois surprend. Il y a du Bertrand Blier, celui de la meilleure heure, singulier, original, qui se fout des règles, immoral. Il y a de la misogynie, parfois cruelle, des regrets qui sonnent faussement vrais, des promesses non tenues, des mensonges pieux. Il y a surtout un sujet on ne peut plus intemporel que sept réalisateurs, dont une femme-cinéaste, s’approprient pour le meilleur et pour le pire. Le sketch de Michel Hazanavicius, dans lequel Dujardin est prêt à tout pour tirer un coup lors d’un congrès d’affaires est un pur joyau de mise en scène, des plus surprenants par son côté dramatique où l’homme, de surcroît l’hétéro, est prisonnier de sa libido. L’auteur de The Artist (tourné après Les Infidèles) moule son acteur avec un doigté exceptionnel. Il y a aussi celui d’Éric Lartigau, montrant la liaison improbable entre Lellouche et une jeune étudiante délurée, tendre et cruel ; et celui d’Emmanuelle Bercot, digne de mention par sa force dramatique et son grand respect de la mise en scène, évitant les temps creux avec un sens inouï de la litote. Et la finale, signée Jean Dujardin et Gilles Lellouche, une surprise. Pour un film français, nous avons droit à quelque chose à laquelle on ne s’attendait pas. On ne vous dévoilera pas l’issue de ce sketch, malgré les apparences, intelligent dans sa structure narrative, particulièrment lorsqu’il s’agit de montrer les pulsions sexuelles du mâle héréro dans ses formes les plus inattendues. Un pur moment de liberté, totale, assumée, où deux individus se livrent aux caprices du désir avec une grâce contenue, sans réfléchir. Mais malheureusement, ce moment est desservi par une finale férocement caricaturale. Tout compte fait, Les Infidèles est sans contredit l’une des plus belles surprises de la saison en matière de comédie grand public. >> Élie Castiel

MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Remarquable. ★★★ Très bon. ★★ Bon. Moyen. Mauvais. ☆☆ Nul … et aussi 1/2 — LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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