31 juillet 2014
En quelques mots
Texte : Pierre Ranger
Cote : ★★★ 1/2
Ah ! 17 ans ! L’âge de tous les possibles. L’âge des coups pendables, des « grandes » découvertes, des malins plaisirs et des peines que l’on croit insurmontables. L’âge où tout est encore permis avant de passer aux choses sérieuses. Alors que 1981 traitait en partie de l’enfance de Ricardo Trogi et, plus particulièrement, de ses 11 ans, voilà que sa suite, 1987, nous plonge en plein cœur de la fin de l’adolescence du scénariste-réalisateur.
Pour lui, du moins dans le film dont il est question ici, l’été de ses 17 ans rime avec programme chargé dans la belle ville de Québec : perdre sa virginité, trouver une façon d’entrer au bar Dagobert, avoir un char et passer du temps avec ses amis. Mais Ricardo concocte aussi un projet ambitieux pour lequel il aura besoin de fric. Beaucoup de fric. Il décide d’exploiter son côté italien et prend un raccourci dans le milieu du crime. Rien ne se déroulera comme prévu.
Pimenté d’anecdotes et de mises en situation loufoques, 1987est un film jubilatoire. On y suit avec un entrain contagieux les aventures rocambolesques du jeune Ricardo, insouciant, souvent pris malgré lui dans les filets de fâcheux événements. Le scénario bien ficelé traite entre autres des relations amicales, des premiers émois amoureux, des tensions familiales, des rêves que tout adolescent caresse face à son avenir et des frustrations qu’il doit subir. À ce propos, Trogi dénonce le fait que chaque adolescent doit choisir ce qu’il fera comme métier à un âge ingrat alors qu’il n’est pas formé en ce sens et qu’il n’a pratiquement pas d’expérience de vie.
Jean-Carl Boucher (convaincant) interprète avec brio le rôle du jeune héros. Tout comme Sandrine Bisson (hilarante) et Claudio Colangelo (touchant) qui incarnent les parents. Plus « punchée » et dynamique que 1981, cette nouvelle mouture bien rythmée, au montage fluide et parsemée de moments tendres entre le père et le fils et de certains succès musicaux des années 80 laisse donc présager qu’il y aura peut-être un troisième volet. Ricardo Trogi laisse planer le doute en parlant d’un voyage en Europe qu’il aurait fait à 21 ans en 1991 et qui pourrait s’apparenter à L’Auberge espagnole de Cédrik Klapisch. Pourquoi diable en effet s’arrêter et bouder son plaisir quand on est si bien parti?
Genre : Comédie | Origine :Canada [Québec] – Année : 2013 – Durée : 1 h 45 – Réal. : Ricardo Trogi – Int. : Jean-Carl Boucher, Claudio Colangelo, Sandrine Bisson, Rose Adam, Simon Pigeon, Éléonore Lamothe – Dist. / Contact : Séville | Horaires / Versions / Classement : Beaubien – Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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