8 octobre 2014
En quelques mots
Texte : Élie Castiel
Cote : ★★★
Déjà le titre dénote une variation, une façon autre de montrer le plus célèbre des vampires cinématographiques. Le Comte de Transylvanie tel qu’imaginé par Gary Shore est avant tout un homme comme les autres, bon mari et père d’un enfant. En l’humanisant, le cinéaste défait le mythe et fait du personnage un héros romantique et guerrier.
Intentionnellement, nous éviterons de comparer la version-Shore à celle de Coppola, sorte d’œuvre baroque qui dépasse le simple commentaire. Soulignons aussi que Dracula Untold se présente comme un opéra guerrier dont les codes sont soumis à des variations d’ordre esthétiques. Certaines séquences semblent chorégraphiées, laissant chez le spectateur un sentiment d’extase passagère.
Mais il semble que derrière ces attributs, Shore a voulu également aborder les zones d’ombre autour du personnage. Ce qui en résulte est un constat amer et cataclysmique sur le monde. Et comment ne pas souligner la séquences de négociation entre le Diable et le Comte, soumettant le simple humain à confronter le Mal et à l’apprivoiser, quitte à céder à ses avances diaboliques pour sauver le monde.
Finalement, le fils du Diable finit par accepter son immortalité et se retrouve dans un New York contemporain, annonçant en quelque sorte de nouvelles aventures, sans doute plus proches des héros Marvel que de celui prescrit à l’origine. Nous sommes devant un film fantastique traité selon une approche historique, là où action et message sur l’état du monde et de l’individu s’entrecroisent pour offrir un divertissement fort louable.
Genre : Conte fantastique | Origine : États-Unis – Année : 2014 – Durée : 1 h 32 – Réal. : Gary Shore – Int. : Dominic Cooper, Luke Evans, Sarah Gadon, Samantha Barks, Charlie Cox, Paul Kaye – Dist. / Contact : Universal | Horaires / Versions / Classement : Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) 1/2 (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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