8 janvier 2015
Genre : Drame |Origine :États-Unis / Grande-Bretagne– Année : 2014 – Durée : 2 h 08 – Réal. : Ava Duvernay –Int. : Tim Roth, Giovanni Ribisi, Lorraine Toussaint, Carmen Ejogo, Cuba Gooding Jr., Alessandra Nivola, Tom Wilkinson, Common, David Oyelowo, Ophrah Winfrey –Dist. /Contact: Paramount | Horaires / Versions : Cineplex
CLASSIFICATION
Visa GÉNÉRAL
(Déconseillé aux jeunes enfants)
Un leader noir américain, pasteur de son état, après avoir gagné le Prix Nobel de la paix en octobre 1964, continue sa lutte pour l’amélioration de la situation de sa communauté. Ce film biographique se concentre donc sur trois mois de la vie de Martin Luther King Jr., alors qu’il tente de faire renverser par décision fédérale des pans de législation empêchant surtout dans les états du sud des États-Unis, par divers tactiques, les Afro-Américains de s’inscrire sur les listes électorales et donc d’exercer leur droit de vote.
Le scénario du Britannique Paul Webb, qui a circulé depuis 2007, aurait été fortement remanié par la réalisatrice Ava DuVernay. Commençant par un cas patent de discrimination, il place les protagonistes dans cette ville de l’Alabama qui donne son titre au film. Dans une discussion avec des jeunes activistes, King, fortement incarné par l’acteur britannique David Oyelowo, explique l’importance de la couverture médiatique dans cette confrontation et la place de la doctrine et la tactique de non-violence.
Plusieurs scènes subséquentes placent de façon contrôlée, les spectateurs dans ces affrontements où certains journalistes servent de relais à des archives télévisuelles qui illustrent directement ces débordements de violence spécialement lors d’une marche sur un pont. Le pasteur King négocie aussi directement ou par téléphone avec le président Johnson, qui commence à être empêtré dans la guerre du Vietnam. L’acteur britannique Tom Nicholson réussit partiellement à rendre l’accent du Texan mais ces interventions semblent avoir été expurgées de ses jurons familiers. Tim Roth, dans le rôle du gouverneur Wallace, rend beaucoup mieux le caractère sinueux du personnage.
Plusieurs autres acteurs afro-américains donnent vie à des personnalités plus ou moins connues ou à des anonymes qui ont participé de manière souvent périlleuse à ces événements. Dans ses rapports avec son épouse Coretta, que la Britannique Carmen Ejogo incarne avec une grande force intérieure, King montre plus directement les doutes qui l’assaillent dans ce parcours plein d’embûches vers le haut de la montagne promise. La cinématographie de Bradford Young et la musique, incluant plusieurs gospels, participent à cette recréation imparfaite mais prenante d’une époque charnière de l’histoire récente de notre continent.
MISE AUX POINTS
★★★★★ (Exceptionnel) ★★★★ (Très Bon) ★★★ (Bon) ★★ (Moyen) ★ (Mauvais) ½ (Entre-deux-cotes) – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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