2 juillet 2015
Les quatre personnages qui forment cette famille dysfonctionnelle possèdent un je-ne-sais-quoi qui atteint notre âme et remue délicatement nos sens. Et peut-être bien que la maladie mentale du père lui donne un caractère particulier, hors du commun, rebelle, candide même, et sans doute porté par un sentiment supérieur d’humanité.
Film simple, autant par son budget que par son traitement, délicat, rempli de menus détails, ne se prenant pas au sérieux et ne jetant aucun discours, Infinitely Polar Bear se savoure par le jeu des comédiens, notamment un Mark Ruffalo en pleine forme, autoparodiant l’art d’interprétation jusqu’à le sublimer, lui donner une conscience propre. S’inspirant de l’histoire de son père, Maya Forbes construit un premier long métrage avec une assurance étonnante, proche de ses personnages tout en leur accordant le choix d’avoir libre cours à leur imagination. Face au médium cinéma, la jeune réalisatrice n’évite pas les erreurs de parcours (notamment une musique omniprésente), mais c’est à partir de là qu’on sent l’amour du métier, le rapport à la caméra et au sujet abordé.
Les petites lacunes que nous observons par-ci par-là, nous sommes bien prêts à lui pardonner tant l’énergie, l’enthousiasme et particulièrement l’impétuosité que Forbes déploie réussissent à capter notre émotion. Un petit film brillant par l’originalité et la candeur de son propos.
Genre : Comédie dramatique – Origine : États-Unis – Année : 2014 – Durée : 1 h 28 – Réal. : Maya Forbes – Int. : Mark Ruffalo, Zoe Saldana, Imogen Wolodorsky, Beth Dixon, Keir Dullea, Ashley Aufdertreide – Dist. / Contact : Métropole.
Horaires : @ Cinéma du Parc – Cineplex
CLASSIFICATION
Tout public
(Déconseillé aux jeunes enfants)
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [ Entre-deux-cotes ] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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