25 juin 2016
Comme à tous les six mois environ depuis son installation sur le site du Parc olympique, le Planétarium de Montréal renouvelle sa programmation. Depuis quelques jours, un programme double sur les astéroïdes et un périple musico-didactique sur Mars sont présentés en alternance avec Aurōrae et Dark Universe dont nous avons déjà rendu compte.
Ces mois-ci, des explorations géologiques ont lieu dans la péninsule du Yucatán au Mexique pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants du cratère de Chicxulub qui aurait causé en partie l’extinction des dinosaures, il y a des millions d’années. Voilà qui explique en partie le titre du court métrage Astéroïde: Mission extrême produit par les sociétés National Geographic et Sky-Skan et réalisé par Annette Sotheran-Barnett. La version française est le fait du travail de l’équipe du musée sous la direction scientifique de Loïc Quesnel.
La narration volontaire d’Isabelle Blais emploie beaucoup le vous pour amener les spectateurs à s’impliquer au moins virtuellement dans cet aspect de la conquête spatiale. Les astéroïdes tracent des trajectoires innombrables plus ou moins loin de la Terre et des autres planètes du système solaire et donc de la Voie lactée. Devenant des météorites, ils frappent ces astres en brûlant en partie et en causant des cratères. Le film, après cette mise en garde invite le spectateur à voir dans ces denses vaisseaux spatiaux rocheux esseulés dans l’espace intersidéral des points de départ ou de ravitaillement vers des voyages encore plus lointains.
La production numérique participe donc dans une alliance d’informations scientifiques mâtinées de fiction qui pourrait se produire à assez brève échéance. Elle ouvre ainsi une porte d’intérêt pour certains à des professions dans le domaine scientifique près de quarante ans après la sortie de Close Encounters of the Third Kind de Steven Spielberg.
Dans le théâtre de la Voie lactée, une visite de la planète rouge, comme on a l’habitude de surnommer Mars, suit une présentation de ce que sera le ciel étoilé à 21 h ce jour-là au-dessus de Montréal. La pollution lumineuse est encore une fois décriée à juste titre par l’animateur dont le discours changeait quelquefois de niveau pour intéresser plus le groupe scolaire qui composait l’essentiel de ses spectateurs. Le voyage nous amène vers Mars où la mise en forme des images des satellites et robots explorateurs de la NASA est finement intégrée avec la musique de DUMAS dont les volutes rapides ou plus calmes nous accompagnent.
Le travail de collaboration entre le réalisateur Maxime Pivin Lapointe et le compositeur rend plus visible et complexe cette pérégrination aérienne dans les vallées et sur les sommets de cette planète qui depuis des temps très anciens à fasciner les Terriens qui lui ont donné le nom romain du dieu de la Guerre.
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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