9 mars 2017
RÉSUMÉ SUCCINCT
À l’hôpital d’Iqaluit, Noah, un Inuk proche collaborateur de Gilles, maître d’œuvre d’un chantier de construction dans le Grand Nord, accepte d’accompagner Carmen dans sa quête de la vérité sur la mort tragique de son conjoint.
Renouant avec un style plus sobre que pour son précédent long métrage, Benoit Pilon laisse reposer son film sur un dérangement multiple qui caractérise des êtres marqués par un passé impossible à masquer et un présent qui ne s’apprivoise pas sans douleur. Une partie de cette dualité se retrouve dans de délicates observations sur la décrépitude ambiante, visible dans les carcasses abandonnées ça et là ou dans quelques plans de personnes âgées errantes dans les corridors d’un hôpital.
Mais alors qu’il s’est construit patiemment autour d’une mort inachevée et d’un sentiment trouble balisé par le doute et le désarroi, le scénario se resout dans un dernier tiers réducteur, en nous emmenant tout droit sur le chemin de la solution préfabriquée fournissant une explication rationnelle et rassurante à cette déroute humaine qui avait jusque-la réussi à ménager le mystère de sa genèse. L’emploi du retour en arrière en support à l’aveu rédempteur semble bien inutile dans la mesure où bien des éléments du drame nous avaient été suggérés auparavant.
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Texte intégral
Séquences
Nº 307 (Mars-Avril 2017)
Page 34
En kiosque
Genre : DRAME – Origine : Canada [Québec] – Année : 2016 – Durée : 1 h 43 – Réal. : Benoit Pilon – Int. : Marie-José Croze, Natar Ungaalaq, François Papineau, Paul Nutariaq, Christine Tootoo, Sébastien Huberdeau – Dist./Contact : Séville.
Horaires : @ Cinéma Beaubien – Cineplex
CLASSEMENT
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes] – LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.
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