En salle

Le problème d’infiltration

24 août 2017

Semaine du 25 au 31 août 2017

RÉSUMÉ SUCCINCT
Chirurgien plasticien dédié aux grands brûlés, le Dr Louis Richard en est à sa troisième greffe sur le visage complètement défiguré de monsieur Turcotte. Or, les traitements curatifs tardent à faire voir des améliorations sur la mine désormais hideuse du patient exaspéré. Pour obtenir réparation, celui-ci entame des procédures judiciaires qui font grand bruit dans les médias.

COUP DE CŒUR
Texte : Élie Castiel

★★★★

LA SUBVERSION DU PLAN-SÉQUENCE

Dès le premier plan, quelque chose de magique se produit entre l’image et le regard du spectateur, ébahi par l’intensité d’un contenu cliniquement inhabituel. Soyons honnêtes… il s’agit d’un spectateur cinéphile. Celui qui, à travers les années, a su amplement profiter de ce qu’on lui proposait comme cinéma d’auteur, et non pas dans le sens péjoratif, mais d’un cinéma issu de la réflexion, du sens du cadre et plus que tout, de la maturité.


Le problème d'infiltration_Coup de cœur (En salle)

Car tout compte fait, Le problème d’infiltration est avant tout une aventure où le cauchemar le plus terrible tient lieu de protagoniste principal. Pour de vraies raisons, ces angoisses de l’âme qui traversent souvent notre esprit, ces fantasmes inexplicables qui nous tiennent prisonniers sans aucune promesse de liberté possible.
C’est aussi le cinéma de Murnau, pour ses ombres, ses jeux de miroir, ses complications impressionnistes, et celui de Lang, le grand poète allemand du noir et blanc qui évoque aussi le Franju des Yeux sans visages. Surtout, répétons-le, Le problème d’infiltration est animé d’une passion cinéphilique qui a pour nom « images en mouvement », non pas pour retransposer la vie, mais pour la rendre magique, intense, infernale. Et des plans-séquences qui ne suivent pas la règle du jeu. Une façon comme une autre de signifier que le cinéma est un art, sur le plan individuel, quelque chose de personnel, d’inné chez certains êtres. Robert Morin s’en tire avec tous les honneurs.
C’est là un avant plan de notre critique à paraître dans le prochain Séquences.

En couverture
(par le même rédacteur)
Séquences
Nº 310 (Septembre-Octobre 2017)
Pp
En kiosque : Septembre 2017 

Sortie :  vendredi 25 août 2017
V.o. :  français

Genre  Drame psychologique – Origine : Canada [Québec] –  Année 2017 – Durée :  1 h 33  – Réal. : Robert Morin – Int. : Christian Bégin, Sandra Dumaresq, Guy Thauvette, William Monette  –  Dist. K-Films Amérique.

Horaires
Beaubien Cineplex

Classement
Interdit aux moins de 13 ans

MISE AUX POINTS
★★★★★  Exceptionnel.  ★★★★  Très Bon.  ★★★  Bon.  ★★  Moyen.  ★  Mauvais.  ½  [Entre-deux-cotes]  –  LES COTES REFLÈTENT UNIQUEMENT L’AVIS DES SIGNATAIRES.

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