3 novembre 2017
Parvenant à émouvoir sans verser dans le misérabilisme ou l’excès de sentimentalisme, Double peine est en quelque sorte le vibrant témoignage d’une cinéaste femme sur un aspect sombre de la condition féminine de son époque. La mère isolée, l’enfant rejeté ou – au mieux – éduqué par d’autre, c’est aussi ça la prison. Une séparation dont personne ne sort indemne.
Tourné au Népal, au Québec, en Bolivie et aux États-Unis, le film nous livre également un aperçu sur une thématique dont on parle très peu, au cinéma comme dans les médias. Par le biais d’entrevues d’intervenants, d’enfants ou de mères incarcérées, le film de Léa Pool dresse de son sujet complexe et sensible un portrait en forme de mosaïque multiculturelle. Le courage des organismes est omniprésent, de même que la douleur – à des degrés divers – ressentie dans ces familles déchirées.
Cependant, même en choisissant des régions culturellement très éloignées, et en mettant côte à côte des pays en voie de développement et d’autres industrialisés, un constat s’impose : cette déchirure est des plus dramatiques. En dépit d’un traitement très conventionnel et de certains cadrages mal assurés, Double peine s’avère un document instructif qui saura remplir l’appétit de connaissance du spectateur.
Genre : Documentaire – Origine : Canada / Suisse – Année : 2016 – Durée : 1 h 44 – Réal. : Léa Pool – Dist. : Les Films Séville.
Horaires
@ Cinéma Beaubien – Cineplex
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
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