3 décembre 2017
En 2015, au 15e Concours international Tchaïkovski, il reçoit le quatrième prix. Il persévère, se classant aujourd’hui comme l’un des plus importants pianistes classiques du moment. Et pourtant, pour ce Français issu d’une famille non musicale, la passion de la musique s’éveille en lui avant son adolescence. Il joint un groupe rock et puis passe son bac, pour finalement s’inscrire à la faculté de Lettres modernes de l’Université Paris Diderot.
Oui, de nos jours, dans un monde où ne règne que le gain immédiat, il faut avoir du cran pour poursuivre des études humanistes. Car l’art est un des fondements pour que le monde change, pour le mieux. Et que certains en sont conscients.
De fil en aiguille, Lucas Debargue entre dans le monde fermé de la musique classique. Il confirme la règle que le talent, nonobstant la chance, est encore un facteur important de réussite et qu’il faut frapper aux bonnes portes, au bon moment.
Oui, résister au populisme, c’est aussi ne pas s’effrayer de la déflagraton d’un monde qui voit l’intellectualisme et le classicisme comme des formes d’agression. L’émotion, d’accord ; le pathos, sans doute que oui. Mais la raison surtout, plus que tout. Le jeune Debargue, milieu de la vingtaine, va nous prouver que dans l’art, c’est le talent avant tout et que c’est une discipline de notre existence qui nous aide à mieux vivre. Et pour laquelle il faut se battre.
Au menu, des classiques indémodables : Scarlatti, Chopin, Fauré, Ravel.
Pour nous, une soirée marquée sans doute du sceau de la beauté artistique et de la volupté sensorielle.
Samedi 9 décembre 2017 – 20 h
Maison symphonique de Montréal.
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