29 mars 2018
Un grand film, une grande danseuse et chorégraphe : Louise Lecavalier. Un pur bonheur cinématographique. Un film sur « l’art » qui est vraiment du grand Art. Le réalisateur Raymond St-Jean est l’auteur d’un autre film magnifique, Une chaise pour un ange (2014), hommage à la culture du groupe religieux des Shakers dans lequel il se servait, entre autres, de la pratique chorégraphique. Déjà, Il faisait preuve d’une grande sensibilité esthétique : beauté de la lumière, grâce du mouvement, évolution des textures, recherche approfondie de l’univers sonore.
Sur un cheval de feu conserve ces mêmes qualités plastiques, résonnantes et rythmiques. St-Jean ne morcelle pas inutilement les chorégraphies; celles-ci épousent au contraire l’évolution globale du film, tout en s’harmonisant aux propos pertinents et édifiants de Louise Lecavalier. En effet, on découvre une danseuse/chorégraphe qui, par le biais de la métaphore, parle de ses créations et les compare au travail d’un funambule « qui peut promettre la mort ».
Bref, ses propos constituent une forme de narration qui crée des ponts organiques entre les divers segments de danse. Dans le récent documentaire de Michel La Veaux, Jean-Claude Labrecque indique que « filmer un visage c’est filmer un pays ». Dans le film de St-Jean on découvre bien un pays, un nouveau continent, celui des créations sublimes de Louise Lecavalier.
Réalisation
Raymond St-Jean
Genre : Documentaire biographique – Origine : Québec [Canada] – Année : 2017 – Durée : 1 h 42– Dist. : Filmoption International.
Horaires & info.
@ Cinémathèque québécoise
Classement
Tout public
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon. ★★ Moyen. ★ Mauvais. ½ [Entre-deux-cotes]
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