7 juin 2018
Débarquant dans nos salles avec un buzz dithyrambique entourant sa sortie, Hereditary est un suspense d’épouvante et le premier film du jeune réalisateur américain Ari Aster. Pour une première réalisation, il faut reconnaître que le cinéaste possède une maîtrise impressionnante du langage cinématographique. Dès le premier plan, on sent la précision du mouvement d’appareil où le cinéaste nous amène où il le veut bien. De plus, la première demi-heure est d’une telle maîtrise dans la création d’une ambiance angoissante et son rythme languissant qu’on a peine à croire que l’on assiste à un premier long métrage d’un surdoué de la mise en scène.
Hélas, tout s’écroule (ou presque) dans la seconde partie dès lors qu’on a compris le modèle scénaristique qui consiste à une version cauchemardesque et horrifique d’un trouble dissociatif de l’identité. Ce n’est pas le mal qui est héréditaire, mais les troubles cognitifs associés à ce syndrome qui en sont les manifestations. Donc, on sombre petit à petit dans le film d’épouvante à l’état pur avec des séances de spiritisme et autres phénomènes liés à la parapsychologie pour expliquer le problème de dépersonnalisation dont souffrent les membres de cette famille.
Finalement, il est dommage que l’écriture ne soit pas à la hauteur de la mise en image. Ce croisement entre le très surestimé The Babadook et The Exorcist est somme toute efficace, mais on est loin du chef-d’œuvre annoncé.
Sortie
vendredi 8 juin 2018
V.o.
anglais / Version française
Héréditaire
Réalisation
Ari Aster
Genre
Suspense d’épouvante
Origine
États-Unis
Année
2018
Durée
2 h 08
Distributeur
Entract Films
Horaires & info.
@ Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
(Accès autorisé si accompagné d’un adulte)
Horreur / Violence
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais.
½ [Entre-deux-cotes]
—
2024 © SÉQUENCES - La revue de cinéma - Tous droits réservés.