Séquences – La revue de cinéma

En salle

Oscillations

25 octobre 2018

| PRIMEUR |
Semaine 43
Du 26 octobre au 1er novembre 2018

SYNOPSIS SUCCINCT
Alors qu’il fait la rencontre d’une étudiante au doctorat, un travailleur nocturne de la Polytechnique de Montréal reçoit la visite de son frère qui lui fait une annonce surprenante concernant la mort de leur père.

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EN BREF
| Élie Castiel |

★★★

Polytechnique

Dérivé du grec poly et téchni – qui embrasse plusieurs sciences. Dans ce cas-ci, diverses façons d’affronter la vie. Mais aussi, et finalement, un casting et un générique qui donnent droit de cité à l’autre, sans compromis, s’intégrant à la culture cinématographique québécoise comme s’il s’agissait de lui donner un nouveau souffle. Si le début s’embrouille dans des dialogues interminables, dont certaines argumentations pourtant valables sur la place des communautés culturelles au Québec, et plus particulièrement à Montréal, n’empêche que ce premier long métrage de Ky Nam Le Duc amorce une carrière prometteuse. On comprend mal la séquence de pré-générique du début, sorte de rituel oscillant entre religion et philosophie de l’existence. Mais force est de souligner l’enthousiasme qui anime les interprètes, pas toujours éloquents, quoique respectueux face à la caméra. L’humoriste Léane Labrèche-Dor s’en tire avec tous les honneurs. Aucune revendication de la part du jeune cinéastes, simplement un état des lieux qu’il fallait un jour confronter pour que les choses changent enfin. D’où la présence d’un deux frères, René, le révolutionnaire qui, en fin de compte, ne fait que postuler sa place au soleil. Ce qui est le cas de tout personne normalement constituée. Montréal n’a jamais été montrée aussi grise, mais en même temps, libératrice.