11 juillet 2019
PRIMEUR
| Semaine 28 |
Du 12 au 18 juillet 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
Entre l’auteur-compositeur-interprète Leonard Cohen et Marianne Ihlen, sa muse norvégienne, naît une histoire d’amour sur l’île d’Hydra, en Grèce, qui va inspirer à l’artiste certaines de ses meilleures chansons.
Nul doute que pour Nick Broomfield, ce portrait intimiste de Marianne et Leonard devait se transformer en un album en mouvements relatant certains événements amoureux et autres dans la vie des deux personnages, « l’artiste et sa muse ». Jusqu’au dernier moment, sans doute le plus émouvant du film lorsque le documentaire s’empare de ce qui aurait pu être de la fiction reconstituée pour « boucler la boucle » à travers l’écrin d’un simple télégramme qui unissent deux âmes amoureuses dans leur finitude.
Des rendez-vous émerveillés à Hydre, parmi les plus belles îles grecques des années 1960, loin de la crise qui l’a rendue glauque, grise, presque sans saveur, du moins tel que filmée par la caméra de Barney Broomfield. C’était jadis le temps des artistes qui comptaient sur les restes et les pierres des anciennes civilisations pour se ressourcer et trouver des inspirations pour parfaire leurs disciplines.
Entre Leonard Cohen et Marianne, la blonde norvégienne, comme sortie tout droit d’un film d’Ingmar Bergman, une relation à la fois érotique, partagée amoureusement quasi à moitié selon les règles de l’artiste totalement libre de ses actes, ne pouvant créer que dans la solitude et l’abandon. Et pourtant, chez Cohen, de temps en temps, un élan de tendresse, sans doute de forte amitié, non pas de pitié, mais de culpabilité, de ressenti que mêmes les plus incrédules peuvent saisir.
Broomfield, le cinéaste est présent. Pour la simple raison qu’il connaît certains des intervenants. Et pourquoi pas? Le rapport est plus direct. Les réponses aux questions risquent d’être plus à propos et véridiques. Moyen stratégique pour parler d’un artiste poète-chanteur-musicien dont la judaïcité se transforme en foi au monde (comme son séjour dans la bouddhisme) et le spirituel.
Un Montréalais, Juif comme son bon ami, le controversé Irving Layton. Deux rebelles, l’un plus politique, l’autre pour son aisance à affranchir le geste, les passions, les désirs, l’amour incontrôlé des femmes, le besoin de vivre.
Nul doute aussi que Marianne & Leonard: Words of Love demeure à jamais le témoignage de profonds mots d’amour d’un peintre de la voix et de la parole à son unique inspiratrice. Et celle-ci, sur son lit de mort, reçoit finalement de lui l’offrande qu’elle attendait depuis qu’ils se sont vus pour la première fois parce que simplement, il ira finalement la rejoindre.
Entre Leonard Cohen et Marianne, la blonde norvégienne, comme sortie tout droit d’un film d’Ingmar Bergman, une relation à la fois érotique, partagée amoureusement quasi à moitié selon les règles de l’artiste totalement libre de ses actes, ne pouvant créer que dans la solitude et l’abandon.
FICHE TECHNIQUE
Sortie
Vendredi 12 juillet 2019
Réal.
Nick Broomfield
Genre(s)
Documentaire biographique
Origine(s)
États-Unis
Année : 2019 – Durée : 1 h 41
Langue(s)
V.o. : anglais; s.-t.f.
Marianne & Leonard : Mots d’amour
Dist. @
Entract Films
Classement
Tous publics
En salle(s) @
Cinéma Beaubien
Cinéma du Parc
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [ Entre-deux-cotes ]
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