En couverture

Semaine du 18 au 24 mars 2011

18 mars 2011

LE FILM DE LA SEMAINE …

COPIE CONFORME (Certified Copy)

DRAME PSYCHOLOGIQUE | France / Italie / Belgique 2009, 102 minutes – Réal. : Abbas Kiarostami – Int. : Juliette Binoche, William Schimmel, Jean-Claude Carrière, Adrian Moore – Dist. : Métropole | Horaires / Versions : AMC Cineplex Divertissement

Résumé : James Miller, écrivain anglo-saxon dans la cinquantaine se déplace en Italie pour donner une conférence sur les relations entre les copies et les originaux dans l’art. Présente dans la salle, une femme d’origine française l’écoute attentivement. Qui est-elle?

En quelques mots : Vérité ou mensonge? Copie conforme ou autre? Vrai visage ou masque? Par le biais du drame intimiste, Abbbas Kiarostami aborde ces thèmes dans un de ses films les plus intimes, arborant un dispositif scénique d’une rare simplicité dans le propos, mais complexe dans son approche psychologique. Entre la possible authenticité de la vie et la parfois fréquente imitation dans tout art de création, le cinéaste fait planer des doutes sur l’existence : sommes-nous après tout des copies (mauvaises ou pas) de nous-mêmes? Film-miroir, introspectif, Copie conforme privilégie les malentendu, la discorde, les fausses réconciliations. On pourrait même le taxer de film anti-romantique, car derrière les intentions  des personnages demeure une constante irréversible qui est celle de la vraie vie et qui, parfois, nous empêche de porter les masques nécessaires pour survivre. Film atypique dans la carrière de Kiarostami, Copie conforme renvoie au Roberto Rossellini du Voyage en Italie (la dérive autour de Naples d’un couple de touristes, étrangers l’un à l’autre). Mais ici, ce voyage est aussi celui du cinéaste : il tourne pour la première fois hors de son pays, dans une langue qui n’est pas la sienne, et avec une comédienne-vedette (Binoche) et un chanteur d’opéra (Shimmel). Voyage aussi dans la forme du film et la direction d’acteurs : des cadrages indécis, un rythme irrégulier et des variations dans le jeu des acteurs font de ce drame intime un film d’un rare raffinement. >> Élie Castiel

AUTRES SORTIES EN SALLE …

GODIN

DOCUMENTAIRE | Canada [Québec] 2010, 75 minutes – Réal. : Simon Beaulieu – Dist. : Les Films du 3 mars | Horaires / Versions : Cinéma Beaubien

Résumé : Regard sur Gérald Godin, homme politique québécois, compagnon de la chanteuse Pauline Julien, défenseur de la cause indépendantiste et grand protecteur de la langue française.

En quelques mots : À partir d’un important travail de recherches d’archives, Simon Beaulieu et son équipe ont, par leur montage incisif, réussi à rendre évidente l’importance de ce poète et homme politique dans l’évolution récente du Québec et la place des communautés culturelles. Cette œuvre donne aussi une grande et nécessaire place à sa compagne, la chanteuse et passionaria Pauline Julien dans le portrait d’une société où les artistes avaient une plus grande voix au chapitre. >> Luc Chaput

I LOVE YOU PHILLIP MORRIS (Je t’aimerai toujours Phillip Morris)

COMÉDIE DRAMATIQUE | États-Unis / France 2009, 98 minutes – Réal. : Glenn Ficarra, John Requa – Int. : Jim Carry, Ewan McGregor, Leslie Mann, Rodrigo Santoro – Dist. : Alliance | Horaires / Versions : Cinéma du Parc

Résumé : Victime d’un accident de voiture, un certain William Russell décide de vivre sa vie à sa façon, c’est-à-dire accepter son orientation sexuelle.Tant qu’il sera vivant, il chérira Phillip Morris, son homme, qu’il a rencontré dans des circontances douteuses.

En quelques mots : À partir d’un fait réel, ici édulcoré, les deux cinéastes proposent une comédie beaucoup plus sur l’amour que sur l’homosexualité. Si la première partie du film est un véritable festin de gags et de dialogues truculents mettant en veilleuse autant le rêve américain que la famille nucléaire modèle, la deuxième est surtout une délicieuse comédie sentimentale hors-pair. Mais la vraie réussite du film repose sur la direction d’acteurs et principalement sur leur jeu : un Jim Carrey qui vieillit mais demeure encore fidèle à sa gestuelle unique, et Ewan McGregor, d’une tendresse infinie. Nous sommes donc devant une comédie romantique audacieuse qui a le grand mérite de ne pas se poser des questions sur l’orientation sexuelle des protagonistes, à l’image-même des héros. L’Amour avec un grand A. >> Élie Castiel

JO POUR JONATHAN

DRAME SOCIAL | Canada [Québec] 2011, 78 minutes – Réal. : Maxime Giroux – Int. : Raphaël Lacaille, Jean-Sébastien Courchesne, Jean-Alexandre Létourneau, Vanessa Pilon – Dist. : Métropole | Horaires / Versions : Cinéma BeaubienCinéma Parallèle

Résumé : Adolescent de banlieue, Jonathan vit avec sa mère et son grand frère Thomas, un passionné de courses de rue illégales. Un soir qu’il emprunte la voiture de Thomas, Jo perd une course. Incapable de payer sa dette, il s’enfuit…

En quelques mots : Voir En couverture.

LIMITLESS (Sans limites)

SUSPENSE | États-Unis 2011, 105 minutes – Réal. : Neil Burger – Int. : Bradley Cooper, Abbie Cornish, Robert De Niro, Andrew Howard – Dist. : Universal | Horaires / Versions : Cineplex DivertissementRésumé : Un jeune auteur en mal d’inspiration reçoit une pilule magique de son ancien beau-frère. Cette substance éveille en lui certaines parties du cerveau qui lui donnent accès à une imagination sans bornes.

En quelques mots : Le cinéaste aborde un genre indéfini, donc casse-gueule, en le soumettant (sans qu’il s’en rende compte peut-être) à une série de clichés, notamment dans la deuxième partie où l’action l’emporte sur la construction (parfois maladroite) du personnage principal. Oscillant entre différents genres, Limitless ressemble à une salade avec plusieurs ingrédients : mystère, film noir, science-fiction, thriller, avec, parfois tous ces éléments dans une même scène. Et pourtant, malgré ces inconvénients majeurs, nous demeurons attentifs, désorientés, certes, car nos attentes sont le plus souvent intentionnement torpillées. Mais en fin de compte, nous nous rendons compte qu’il ne s’agit ici que de pure évasion. Quant à Bradley Cooper, c’est uniquement sur son charisme qu’il doit compter pour défendre son rôle. Nous sommes toutefois prêts à lui pardonner cette offense, d’autant plus qu’il doit faire face à un Robert De Niro irréprochable. >> Élie Castiel

THE LINCOLN LAWYER (La Défense Lincoln)

DRAME SOCIAL | États-Unis 2011, 118 minutes – Réal. : Brad Furman – Int. : Matthew McConaughey, Ryan Philippe, Marisa Tomei – Dist. : Séville | Horaires / Versions : Cineplex Divertissement

Résumé : Un avocat de Los Angeles accepte de plaider pour un riche playboy accusé d’avoir violenté une femme.

En quelques mots : Quinze ans  après A Time to Kill, Matthew McConaughey est de nouveau un avocat aux prises avec un cas qui le dépasse et l’oblige à se poser des questions éthiques. Le scénario, tiré d’un roman à succès de Michael Connelly, emploie avec bonheur les divers quartiers et types de personnes de Los Angeles dans une histoire teintée d’humour noir et aux multiples rebondissements. Certains personnages secondaires, dont l’ex-épouse jouée par Marisa Tomei, auraient pu être mieux employés dans cette intrigue qui ravira les amateurs de séries policières intelligentes >> Luc Chaput

PAUL

COMÉDIE DE SCIENCE-FICTION | Grande-Bretagne / France 2011, 103 minutes – Réal. : Greg Mottola – Int. : Simon Pegg, Nick Frost, Jason Bateman, Nick Frost, Sigourney Weaver– Voix (Paul) : Seth Rogen – Dist. : Universal | Horaires / Versions : Cineplex Divertissement

Résumé Dans le désert du Nevada, deux Britanniques, amateurs de science-fiction, se lient d’amitié avec un extraterrestre sympathique qui est poursuivi par des agents des services secrets.

En quelques mots : Les scénaristes et acteurs britanniques, Simon Pegg et Nick Frost, ont échafaudé un très bel hommage aux films de science-fiction et à toute cette sous-culture liée à l’existence présumée et probable d’extra-terrestres visiteurs de notre planète bleue. Leurs personnages de bons gars britanniques, Graeme et Clive, dans ce roadmovie, parcourent l’Amérique profonde où la droite chrétienne conservatrice fait entre autres l’objet de pointes satiriques bien amenées. Greg Mottola met en scène avec dextérité ce mélange de comédie parodique et romantique matinée d’aventures étonnantes. >> Luc Chaput

LA VÉRITÉ (Guilt)

DRAME SOCIAL | Canada [Québec] 2011, 96 minutes – Réal. : Marc Bisaillon – Int. : Pierre-Luc Lafontaine, Émile Mailhot, Geneviève Rioux, Denis Trudel – Dist. : Filmoption | Horaires / Versions : AMC Cineplex Divertissement

Résumé : Par un concours de circonstances, deux jeunes hommes sont mêlés à la mort accidentelle du voisin de l’un d’eux.

En quelques mots : Employant avec justesse les décors de la ville de St-Hyacinthe, le scénariste et réalisateur Marc Bisaillon, rend crédible cette histoire d’amitié ébranlée par une erreur d’une soirée d’adolescents en goguette. Les contrecoups de l’acte irréparable dans la communauté sont bien amenés et incarnés par une pléiade d’interprètes dont il faut signaler spécialement le jeu des trois jeunes gens. >> Luc Chaput

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