LE FILM DE LA SEMAINE …

I SAW THE DEVIL (Akmareul boatda)

SUSPENSE PSYCHOPATHOLOGIQUE | Origine : Corée du Sud 2010 – Durée : 142 minutes – Réal. : Kim Jee-woon – Int. : Choi Min-sik, Chun Ho-jin, Lee Byung-hun – Dist. : Equinoxe | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé : Un agent secret traque le psychopathe qui a tué sa fiancée. Au lieu de procéder à son arrestation, il entame un jeu cruel et dangereux avec le déséquilibré.

En quelques mots :  Après s’être fait plaisir (et à nous aussi) avec son brillant hommage au spaghetti western (Le Bon, la brute, le cinglé), l’excellent réalisateur coréen offre son film le plus sombre et le plus audacieux à ce jour avec I Saw the Devil, un suspense d’une violence inouïe. Faussement accusé par ses détracteurs de n’être qu’un autre film de torture porn parmi tant d’autres, I Saw The  Devil se révèle beaucoup plus machiavélique et totalement imprévisible. Ici, le (anti) héros se révèle en quelque sorte plus sadique et malgracieux que le psychopathe monstrueux auquel il décide de se frotter. Se croyant plus malin, il perd la raison et se fait prendre à son propre piège. D’un point de vue idéologique, le film est beaucoup plus proche d’un film comme Straw Dogs de Sam Peckinpah, film qui provoqua toute une polémique en raison de sa terrible description de l’incontestable brutalité de l’homme. Avec I Saw the Devil, Kim Jee-woon prouve qu’il est sans aucun doute le cinéaste de cinéma de genre le plus aventureux, innovateur et intelligent de l’heure et sa mise en scène d’une très grande maîtrise est la démonstration d’un cinéaste au sommet de son art comme en illustre cette séquence de massacre dans le taxi filmé d’une façon singulière. >> Pascal Grenier

AUTRES SORTIES EN SALLE …

ARTHUR

COMÉDIE SENITMENTALE | Origine : États-Unis 2011 – Durée : 105 minutes – Réal. : Jason Winer – Int. : Russell Brand, Jennifer Garner, Luis Guzman, Helen Mirren, Nick Nolte, Greta Gerwing – Dist. : Warner | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé : Malgré la présence d’une gouvernante attentionnée qui veille sur lui, un jeune milliardaire alcoolique et fêtard accumule les frasques. Excédée, sa mère menace de lui couper les fonds s’il refuse un mariage arrangé destiné à l’assagir.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES

THE BEND

DRAME | Origine : Canada 2011 – Durée : 85 minutes – Réal. : Jennifer Kierans – Int. : Adam Butcher, Sophie Traub, Tommy Lioutas, Ryan Kennedy – Dist. : Filmoption | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé : Un jeune homme tente de comprendre les motifs entourant la mort de son frère en s’appuyant sur les informations émanant de l’ancienne copine du défunt et de son meilleur ami.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES

CARANCHO

THRILLER | Origine : Argentine / Chili / France / Corée du Sud 2010 – Durée : 107 minutes – Réal. : Pablo Trapero – Int. : Ricardo Darín, Martina Gusman, Carlos Weber, José Luis Arias, Fabio Ronzano, Loren Acuna – Dist. : Les Films d’aujourd’hui | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien – Cinéma du Parc

Résumé : Sosa, un avocat œuvrant dans les accidents de la route à Buenos Aires, est mêlé à plusieurs affaires de corruption, profitant ainsi des nombreuses victimes de la route.

En quelques mots : C’est surtout avec Mundo grúa (1999), d’une instransigeance et d’une humanité singulières, El bonaerense (2001), d’une rigueur remarquable, et Famila rodante (2004), comédie douce amère empreinte d’un brin de nostalgie, que Pablo Trapero a laissé ses traces de cinéaste prometteur. Avec Carancho, il aborde le thriller en empruntant la voie la plus directe pour satisfaire le plus grand nombre de spectateurs. L’ensemble demeure solide, mais le film s’abîme néanmoins d’une complaisance assumée et le plus souvent appuyée, accumulant des effets sensationnalistes, certains d’une portée insoutenable. Il n’en demeure pas moins que le cinéaste possède un vrai talent de conteur et de faiseurs d’images. Dans ce sens, mais moins subtilement, il rejoint le Juan José Campanella du très réussi El secreto de sus ojos (2009), qui, lui, optait pour une approche lumineuse et beaucoup plus nuancée. On soulignera par contre la connivence à la fois paradoxale et désespérée des deux personnages principaux, campés par un Ricardo Darín et une Martina Gusman ostensiblement inspirés. >> Élie Castiel

L’ENFANCE DU MAL

SUSPENSE | Origine : France 2010 – Durée : 90 minutes – Réal. : Olivier Coussemacq – Int. : Anaïs Demoustier, Pascal Greggory, Ludmila Mikaël – Dist. : K-Films Amérique | Horaires / Versions / Classement : Cinéma Beaubien

Résumé : Une jeune squatteuse au passé trouble s’immisce dans la vie d’un juge et de son épouse. Elle cherche à se rendre indispensable à ce couple sans enfants.

En quelques mots : Tout d’abord, le scénario révèle trop rapidement des informations sur le personnage de Céline et son copain qui colorent pour les spectateurs le reste du récit. Deuxièmement, il est étonnant que le juge Henri Van Eyck, grand amateur de romans policiers, ne fasse pas plus tôt une enquête interne sur cette jeune fille qu’il héberge malencontreusement. La fin est un peu forcée, mais dans l’axe des motivations d’une jeune fille qui a mis en marche une mécanique qui se dérègle. Le film est bien interprété par les trois acteurs principaux ainsi que leurs partenaires. >> Luc Chaput

HANNA

ACTION | Origine : États-Unis / Grande-Bretagne / Allemagne 2010 – Durée : 111 minutes – Réal. : Joe Wright – Int. : Saoirse Ronan, Eric Bana, Cate Blanchett, Jason Flemming, Tom Hollander, Olivia Williams – Dist. : Alliance  | Horaires / Versions / Classement : Cineplex Divertissement

Résumé : Entraînée par son père à devenir une machine à tuer, une adolescente se voit catapultée dans l’action lorsqu’elle doit échapper aux griffes d’une agente des services secrets qui veut l’éliminer.

En quelques mots : Si Hanna étonne, c’est avant tout par son aspect casse-gueule et son radicalisme. Cette fois-ci, l’auteur du brillant Pride and Prejudice opte particulièrement pour le film d’anticipation mâtiné de thriller, genres qu’il se complaît à parodier à la fois avec savoir-faire, naïveté jouissive et un sens du timing tout à fait remarquable. Il en résulte un film où les différents univers montrés se conjuguent dans le désordre et le désespoir absolu. Si le cinéaste se permet d’intégrer en filigrane des motifs bibliques issus de la tradition judéo-chrétienne, il n’hésite pas néanmoins à créer également un champ d’action ultraviolent qu’il adoucit par une bonne dose d’humour à la fois ringard et singulier. En fin de compte, le film se présente à la manière d’un opéra baroque dominé par une succession de sons orgiaques et de situations poussées à l’extrême. On soulignera la présence d’une Saoirse Ronan totalement incarnée en jeune héroïne « à la Nikita » qui, selon les circonstances, se distingue par son opacité dans sa lutte pour la vérité ou, au contraire, par sa lucidité dans sa quête initiatique vers la lumière. >> Élie Castiel

SOUL SURFER

DRAME BIOGRAPHIQUE | Origine :  États-Unis 2011 – Durée : 105 minutes – Réal. : Sean McNamara – Int. : Lorraine Nicholson, Dennis Quaid, Helen Hunt, Anna Sophia Robb, Kevin Sorbo, Carrie Underwood – Dist. : Columbia | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement

Résumé : Une jeune fille grièvement blessée par un requin met tout en œuvre pour réaliser son rêve de devenir championne nationale de surf.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES.

THANK YOU

COMÉDIE ROMANTIQUE | Origine :  Inde 2011 – Durée : 155 minutes – Réal. : Anees Bazmee – Int. : Akshay Kumar, Sonam Kapoor, Irfan Khan, Sunil Shetty, Rimi Sen, Celina Jaitley, Bobby Deol – Dist. : Sana Boutique | Horaires / Versions / Classement : AMC

Résumé : Raj, Yogi et Vikram sont les meilleurs amis au monde. Ils sont associés en affaires et sont heureux en ménage avec des femmes qu’ils adorent. Mais ils ont également l’habitude de les tromper avec tout ce qui bouge sur leur passage.

En quelques mots : Les nombreux propos sexistes, les blagues mal ajustées aux situations et l’intégration maladroite des inévitables chants/danses dans une intrigue déjà compliquée s’ajoutent à une direction d’acteurs inexistante, frôlant le plus souvent l’improvisation. Et c’est d’autant plus affligeant que le casting comprend de noms aussi illustres que Akshay Kumar, Bobby Deol, Irfan Khan et Sunil Shetty, ailleurs brillants et plus illuminés, ici perdus dans un récit qui ne les inspire guère. Si dans ce film sur le donjuanisme incontrôlable la conclusion, tout à fait prévisible, redonne aux femmes leurs titres de noblesse, la moralité de l’ensemble rejoint un type de cinéma qui n’a plus droit de cité. La nouvelle bourgeoise indienne made in Bollywood peine à trouver l’équilibre sain entre l’Asie et l’Occident.  Dans ce sens, les cinémas de Hong Kong, de Taïwan ou de Chine se sont beaucoup plus adaptés. >> Élie Castiel

YOUR HIGHNESS (Son Altesse)

COMÉDIE FANTAISISTE | Origine :  États-Unis 2011 – Durée : 102 minutes – Réal. : David Gordon Green – Int. : James Franco, Natalie Portman, Danny McBride – Dist. : Universal | Horaires / Versions / Classement : AMC – Cineplex Divertissement

Résumé : Dans un royaume imaginaire, deux princes doivent vaincre les maléfices d’un sorcier et délivrer une prisonnière. Sur leur route, ils croisent une redoutable guerrière qui les arrache à la mort.

En quelques mots : SANS COMMENTAIRES