8 février 2019
| PRIMEUR |
Semaine 06
Du 8 au 14 février 2019
RÉSUMÉ SUCCINCT
La vie tranquille d’un conducteur de chasse-neige et sa femme est abruptement perturbée le jour où leur fils unique est assassiné injustement par un cartel de drogue. Suite
25 décembre 2018
21 décembre 2018
Once Upon a Deadpool est la version G de Deadpool 2, sortie en mai dernier et classée PG-13, en raison de sa violence gore, son langage salé inventif et quelques gags scatologiques. Privée de ces éléments, est-ce que la nouvelle mouture offre une version affadie et dénaturée de l’original? La réponse est heureusement non.
Car les parties humour irrévérencieux, référentielles et méta demeurent intactes ainsi que la verve allumée de la vedette Ryan Reynolds dans le rôle-titre. Il suffit que quelques instants de gore et de jets de sang soient supprimés ici et là pour que la plupart des scènes d’action demeurent toujours aussi dynamiques et flamboyantes que dans le film original. En fait, l’emploi de bips sonores, d’images pixélisées et de dialogues suggestifs font que le nombre de gags outranciers soient simplement camouflés et demeurent bien présent. Le film ne traite pas son public ado comme des gamins fragiles et s’amuse à contrecarrer intelligemment la censure.
La principale modification apportée à la nouvelle version est l’ajout d’un récit-cadre incluant un autre personnage. Il s’agit-là d’un énorme clin d’œil au classique des années 1980, The Princess Bride, qui présentait le récit comme un conte lu à un enfant. Trente ans après, l’acteur de ce personnage, Fred Savage, a même été recruté pour rejouer le rôle. Lui et Deadpool s’échangent tout type de gags méta conçus spécialement pour épater les fans de longue date des films et bandes dessinées Marvel. L’emploi de ces apartés nuit quelque peu au rythme et à la fluidité du récit principal, mais sans trop le compromettre.
Once Upon a Time a Deadpool se termine après le générique de clôture avec un hommage bien sentie au regretté Stan Lee maître-d’œuvre de l’univers des superhéros Marvel, ce qui fait plaisir à voir. Même si cette version n’est pas aussi bonne que l’originale, elle se voit (ou revoit) avec un certain plaisir. Comme le nœud dramatique du film repose sur la relation entre Deadpool et un gamin troublé, c’est le film idéal pour une visite au cinéma père-fils.
Je m’en voudrais de ne pas mentionner qu’il y a quelques gags gais dans le film, Deadpool étant un personnage pansexuel. Dans un genre aussi foncièrement hétérosexuel que le film de superhéros, ces petits passages comiques faits sans relents homophobes, sont des plus rigolos.
Sortie
Vendredi 14 décembre 2018
Langue(s)
V.o. : anglais
Réal.
David Leitch
Genre
Aventures fantastiques
Origine(s)
États-Unis
Année : 2018 – Durée : 1 h 58
Dist.
20th Century Fox.
Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
Info. @
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
21 décembre 2018
Spider-Man: Into the Spider-Verse est le premier long métrage d’animation cinéma centré sur un des grands superhéros Marvel. Avec trois metteurs en scène, une équipe de 160 animateurs et un budget de 90 millions, la facture de ce film n’a rien à voir avec les séries animées bancales du samedi matin dans lequel Spider Man est apparu jusqu’à maintenant.
Les scènes d’action sont bien sûr flamboyantes et les décors aussi grandioses que détaillés. En revanche, les personnages bougent avec un certain tempo saccadé qui agace un peu initialement, mais qu’on finit par ne plus remarquer. Cela dit, les protagonistes demeurent articulés et expressifs
La vraie magie du film tient à son style visuel éclectique et coloré qui se conjugue à l’animation 3D, puisant à partir des esthétiques aussi diverses que le Pop art, le cartoon disneyen et le manga avec quelques morceaux du ghetto art et d’expressionnisme. La bande sonore est tout aussi variée. Into the Spider-Verse visualise également des cases bd ainsi que des onomatopées de façon particulièrement inventive et dynamique. Alors que les films de superhéros live cherchent à transposer un univers comic-book au monde réel, cette production fait la démarche opposée pour accentuer l’empreinte « bdesque » d’un film d’animation. Cela aboutit à un rendu graphique aussi merveilleusement imagé que délicieusement référentiel.
Au-delà de l’élément animation, Into the Spider-Verse réussit comme avec la plupart des autres films Marvel, à créer un très habile dosage d’action, d’humour et de pathos avec des personnages touchants et crédibles bien que proches du cliché. Le tout repose sur un récit fort bien rendu d’origine et d’apprentissage centré sur un ado.
Contrairement aux autres films Spider-Man centrés autour de Peter Parker, le personnage central ici propose une alternative du superhéros : un jeune Blatino, Miles Morales. Celui-ci a été créé pour les bandes dessinées en 2011, alors que Marvel cherchait à attirer de nouveaux lecteurs en commençant à diversifier le sexe et l’appartenance ethnique de ses héros au-delà du modèle de base du héros mâle blanc. En fait, Into the Spider-Verse présente un total de huit « Spider people » incluant deux héroïnes (une blonde, une asiatique) et même un porc anthropomorphe (« Spider Ham »). La version Peter Parker de Spider Man est bien présent bien qu’un peu désabusée et avec du ventre.
Comme le film repose sur des versions alternatives et des univers parallèles comme aussi une flopée de personnages, son scénario est un peu laborieux par moment pour tout expliquer et utiliser les personnages de façon pleinement efficace et cohérente. Heureusement, cela ne nuit pas à la narration dans son ensemble.
Malgré quelques petites lacunes ici et là, finalement, Into the Spider-Verse s’avère un divertissement des plus trépignant et ludique tout comme les deux The Incredibles et Big Hero Six, la première animation cinéma inspirée par l’univers Marvel il y a quelques années.
Sortie
Vendredi 14 décembre 2018
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Spider Man : Dans le Spider-Verse
Réal.
Peter Ramsey
Robert Persichetti Jr.
Rodney Rothman
Genre
Animation
Origine(s)
États-Unis
Année : 2018 – Durée : 1 h 57
Dist.
Columbia Pictures
Classement
Tous publics
Info. @
Cineplex
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
2 novembre 2018
SYNOPSIS SUCCINCT
Susie Bannion, jeune danseuse américaine, débarque à Berlin dans l’espoir d’intégrer la célèbre compagnie de danse Helena Markos. Peu de temps après avoir intégré l’institution, Susie commence à faire de terrifiantes découvertes sur la compagnie et celles qui la dirigent. Remake de Suspiria (1977), de Dario Argento.
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Il s’agit ici du remake du film culte de 1977, signé Dario Argento. Ce dernier l’avait conço comme un conte fantastique grand-guignolesque et ultra stylisé reposant sur l’emploi de couleurs saturées et une bande-son stridente (du groupe rock Goblin). La nouvelle version réalisée par le Luca Guadagnino (du très beau et élégant Appelle-moi par ton nom / Call Me By My Name) prend la forme d’une fable allégorique ténébreuse tout aussi ensorcelante et cauchemardesque que l’œuvre originale, mais différente sous divers angles.
Si Suspiria 2018 reprend la trame de la première monture et y manifeste un même goût pour le grotesque (ah! toutes ces sorcières ricaneuses), son esthétique y est en revanche plus glauque et l’emploi du gore moins criard car habituellement relégué dans la pénombre. Le film présente également de nouveaux éléments absents de l’original. Le contexte historique du film (qui se déroule à Berlin en 1977) est ainsi plus détaillé avec par exemple l’affaire du détournement du Vol 181 de la Lufthansa mentionné à plusieurs reprises.
Aussi une partie du récit est centré sur un personnage ajouté d’un vieux survivant de l’holocauste mu par la culpabilité, car témoin timide et impuissant d’un complot maléfique. Finalement, la danse joue un rôle clé dans Suspiria 2018. Le spectacle de voir des corps féminins tourbillonner et se tordre frénétiquement est au cœur du film plus encore que le gore. Tous ces éléments donnent une densité thématique particulière au film qui va du pouvoir féminin au remord et à la maternité.
Si Suspiria démontre que Guadagnino est en pleine possession de ses moyens au niveau de la mise en scène et de la création d’atmosphères, son habilité à raconter une histoire cohérente et persuasive pourrait cependant être considérée comme plus inégale. C’est qu’aussi macabre que soit le film, celui-ci en fin de compte n’effraie guère et d’une durée de deux heures et trente minutes, il paraît un brin longuet. Certains pourraient même trouver que dans son aspect graphique et abracadabrant, le film peut sembler un brin fumiste.
Malgré tout, Suspiria demeure un film ténébreux et intrigant à souhait. Il contient quelques scènes hallucinantes tout à fait mémorables (notamment un sabbat final, ainsi que des chorégraphies endiablées. Et puis il y a la prestation superbe de Tilda Swinton, véritable magicienne-caméléon du cinéma qui crève l’écran dans (ou plutôt sous) la peau de plusieurs personnages.
Si le film n’est pas toujours convaincant, il n’en demeure pas moins une curiosité intéressante dans le genre « horreur post-moderne » . Pour un remake d’un film culte, ce n’est déjà pas si mal.
Sortie
Vendredi 2 novembre 2018
Version originale
anglais
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Réal.
Luca Guadagnino
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Genre : Suspense d’épouvante – Origine : États-Unis / Italie
Année : 2018 – Durée : 2 h 32
Dist.
Eye Steel Films
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Info. @
Cineplex
Classement
Interdit aux moins de 16 ans
[ Horreur ]
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MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul
½ [Entre-deux-cotes]
2 août 2018
1er août 2018
Et nous sommes d’accord avec lui. Car depuis plusieurs années, Fantasia présente les films de genre du cinéaste québécois Yves Simoneau : Les yeux rouges, Pouvoir intime et Dans le ventre du dragon. Ceux-ci avaient marqué leurs époques tant pour l’audace de leurs sujets que pour le calibre relevé de leurs réalisations. Longtemps disparus de la circulation, ces films ont été restaurés par l’organisme Éléphant voué à la préservation du patrimoine cinématographique québécois.
Maintenant, un quatrième film de Simoneau a été restauré ; celui-ci prend la forme d’une docu-fiction au style bien particulier : Pourquoi l’étrange Monsieur Zolock s’intéressait-il tant à la bande dessinée? Le film a été présenté dans le cadre du festival Fantasia à la plus prestigieuse salle de cinéma de Montréal : l’Impérial où d’ailleurs, Fantasia a connu ses premières années entre 1996 et 2001. Simoneau était à l’événement ainsi que les quatre bédéistes québécois présents dans le film : Réal Godbout, Pierre Fournier, Garnotte et Serge Gaboury. Pour l’occasion, Simoneau est devenu le troisième récipiendaire du trophée Denis Héroux visant à saluer le travail de personnalités du cinéma québécois. Suite
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