17 septembre 2019
Lorsque Dominique Leduc (rôle de Maman) entre en scène et dit son désarroi, sa douleur, ce sentiment de perte irrévocable, c’est à ce moment que l’art d’interprétation reprend ses droits, illumine la scène, rejoint le spectateur jusqu’à lui faire oublier ses doutes ou encore mieux son intrusion en territoire inconnu.
Effectivement, neuf amazones, neuf guerrières, toutes des millénariales, entre 16 et 17 ans, toute prêtes à tout pour affronter l’équipe rivale en foot (autrement dit, soccer). Ici, il est question des multiples pratiques et réchauffements avant La Game. Moments propices à valider leur virilité acquise depuis des années, sans doute dès l’enfance. Signes d’un nouveau temps où les genres n’ont plus aucun sens. Le féminin se juxtapose au masculin, mais par vice-versa (c’est bien bizarre).
N’est-ce pas là une façon de confirmer que la force, le pouvoir, la domination, l’agression, la quête éperdue de la victoire est ce qui compte le plus en société.? En quelque sorte, des valeurs autrefois masculines qui se trouvent aujourd’hui dans le domaine de tous les possibles.
Étrange pièce que celle de Sarah Delappe, gagnante de plusieurs récompenses, justement parce qu’elle est totalement au diapason de son époque, collée à son temps. Elle est sans concessions, impudique, morale dans le même temps. Elle expose des jeunes femmes qui ont déjà décidé de leur avenir ou du moins prétendent.
16 septembre 2019
D’emblée, le décor s’impose avec un raffinement qui donne à l’âme bourgeoise russe de l’époque ses plus beaux atouts. Scène carrée, tel un livre d’images, et qui, par magie, s’ouvre comme des rideaux sur toute la largeur de l’espace en mouvements lents, presque sensuels, afin que le récit puisse enfin commencer. Et puis, une scène de la vie rurale à l’entrée de la maison d’un village, quelque part dans la Russie tsarine.
Une histoire d’amour non partagé, de regrets, une quête du rachat, de la prise de conscience (pour Onéguine) que le temps passe malheureusement et avec lui, la vie. Une fin dramatique comme dans plusieurs histoires d’amour. Trame narrative simple pour un opéra grandiose, parmi les grands favoris du répertoire classique.
Étienne Dupuis (Onéguine) et Nicole Car (Tatiana) – © Yves Renaud
12 septembre 2019
A V I S
. Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus.
. Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
. Seuls les films diffusés tous les jours de la semaine, au minimum une seule fois, sont répertoriés. Pour les autres films, Séquences se réserve le droit d’en parler ou non dans la section « En lumière ».
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9 septembre 2019
C’est du 12 au 21 septembre prochains qu’aura lieu la neuvième édition du Festival de cinéma de la ville de Québec (FCVQ). Le lancement de sa programmation se déroulait le 20 août dernier, simultanément à Montréal et à Québec. Ce fut l’occasion, pour les médias de la métropole, de rencontrer Olivier Bilodeau, directeur de la programmation du Festival.
Vivre à 100 milles à l’heure
En 1962, sort le film de Daniel Petrie, A Raisin in the Sun / Un raisin au soleil, scénarisé par l’auteure de la pièce Lorraine Hansberry. Brillant résultat dû, en particulier, à la présence lumineuse d’un Sidney Poitier en pleine forme.
Il ne pouvait être autrement que d’avoir des comédiens et des comédiennes noir(es) dans le cas d’Héritage, traduit en québécois par Mishka Lavigne. Elles/Ils imposent leur présence par des interprétations inoubliables. Émotion, humour, accent québécois assumé et maîtrisé, sens du rythme et de l’espace. Geste politique sans doute pour prouver une fois pour toutes que l’intégration est possible et ne représente aucunement un danger pour la culture québécoise. Qu’on se le tienne finalement pour dit. Le contraire serait être de mauvaise foi.
Il y a d’abord le texte d’Olivier Kemeid, une écriture qui prend un énorme risque en adaptant un classique du Latin Virgile, L’Énéide, ce drame épique qui, à l’époque, tente de rivaliser en quelque sorte avec L’Iliade et L’Odyssée du célèbre Grec Homère.
Tentative ambitieuse de la part de Kemeid, issus de parents Égyptiens, ayant quitté leur pays au milieu du siècle dernier. Le thème de l’exil s’imposait de façon naturelle. Parler de migrants aujourd’hui est avant tout une aventure de l’esprit où les avis les plus divergents se bousculent continuellement. Comment rendre alors un texte aussi pur que l’original neutre tout en refusant la complaisance.
© Yannick Macdonald
5 septembre 2019
A V I S
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SEMAINE 36
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LE FILM
de la semaine
« Student Jury Prize »
Tokyo FILMeX 2018
UN GRAND VOYAGE VERS LA NUIT
Bi Gan Suite
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