16 mai 2019
Il y a quelque temps, j’ai vu deux films à la télévision : Opération Anthropoïde (Anthropoid), avec Cillian Murphy, et Furie (Fury), avec Brad Pitt. Même si ces deux films ont été doublés au Québec [1], l’ex-Régie du cinéma du Québec n’a pas jugé bon d’enregistrer les titres québécois dans sa banque de données [2]. Conclusion : si vous cherchez les fiches de ces films par les titres québécois, vous ne les trouverez pas.
Pour un organisme public d’une province dont la seule langue officielle est le français, je trouve déconcertant qu’on ne se donne pas la peine d’enregistrer systématiquement les titres en français dans les fiches de films, permettant ainsi de retrouver ces dernières plus facilement.
La Loi sur le cinéma oblige les distributeurs à trouver un titre français à leurs films présentés en salle, mais pas aux autres (DVD, etc.). La loi devrait être rafraîchie, car les salles sont moins fréquentées qu’avant.
Mais ce qui choque le plus avec ces fiches concerne les films d’animation en langue étrangère. Pour les voix, on privilégie dans la section « Interprètes » les noms des doubleurs originaux (anglo-saxons et autres) plutôt que ceux des doubleurs québécois ou français [3]. Même cet organisme d’État nous incite à voir la version non doublée en français. Bienvenue au Québec français!
[1] http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4519
http://www.doublage.qc.ca/p.php?i=162&idmovie=4168
[2] https://www.rcq.gouv.qc.ca/RCQ212AfficherFicheTech.asp?intNoFilm=401547
https://www.rcq.gouv.qc.ca/RCQ212AfficherFicheTech.asp?intNoFilm=387499
[3] https://www.rcq.gouv.qc.ca/RCQ212AfficherFicheTech.asp?intNoFilm=415029
http://www.rcq.gouv.qc.ca/RCQ212AfficherFicheTech.asp?intNoFilm=397511
AVIS
Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus.
Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
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| EN SALLE À MONTRÉAL – 20 |
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14 mai 2019
Plus qu’une simple actrice et chanteuse, Doris Day était une icône du cinéma populaire hollywoodien, emblématique de la femme « honnête », par opposition aux « mauvaises filles » de son temps comme Marilyn Monroe ou Jayne Mansfield. Ce fut son image durant toute sa carrière. En 1969, John Lennon mentionnait le nom de Doris Day à la suite d’une longue énumération de célébrités dans une chanson obscure des Beatles, Dig It (sur l’album Let It Be).
13 mai 2019
L’adaptation en québécois d’Emmanuel Reichenbach brille par les dialogues empruntés à Marcel Pagnol, d’après son scénario de film, un mélange de drôlerie, de phrases parfaitement symétriques et empreinte d’un humanisme attendrissant.
Le schpountz se prend pour quelqu’un qu’il n’est pas, mais finit par nous convaincre qu’il a tout le talent du monde comme comédien, qu’il a le sens de la scène, et plus que tout, il peut nous faire rire autant que nous émouvoir. Dans un sens, oser, quitte à se casser la gueule. Comme le fait un Rémi-Pierre Paquin impérial, enivré par son personnage, s’offrant la scène comme un cadeau princier. Suite
11 mai 2019
Les Studios Marvel sont à la recherche « d’un interprète masculin ouvertement homosexuel », préférablement, pour jouer un superhéros gai[1]. On croirait presque à une infox[2]. Il ne suffit donc plus qu’un acteur soit crédible dans son jeu, il faut qu’il soit ce qu’il personnifie. Inquiétant, oui merci. Les fanatiques qui font la guerre à l’appropriation culturelle sont en train d’imposer partout leur étroite vision du monde, même à Hollywood.
Marvel surprendra ses millions de fans dans dix ans en cherchant une interprète ouvertement lesbienne pour jouer une superhéroïne gaie.
Suivant ce credo, les excellents Heath Ledger (s’il était toujours de ce monde) et Jake Gyllenhaal ne pourraient pas jouer aujourd’hui les rôles principaux dans le film Souvenirs de Brokeback Mountain (Brokeback Mountain)[3], car ils ne sont pas homosexuels. À l’inverse, le tout aussi excellent Kevin Spacey ne pourrait pas jouer le rôle d’un politicien qui saute une jeune journaliste dans House of Cards, car il n’est pas hétérosexuel. Les pauvres Montgomery Clift[4] et Rock Hudson[5], qui ont embrassé tant de femmes dans leur carrière, ne pourraient plus le faire aujourd’hui, car ils étaient homosexuels.
Marvel surprendra ses millions de fans dans dix ans en cherchant une interprète ouvertement lesbienne pour jouer une superhéroïne gaie. Dans vingt ans, ce sera au tour des transgenres, dans trente celui des transsexuels, sans oublier les allosexuels[6]. On n’arrête pas le progrès.
[1]https://www.lapresse.ca/cinema/nouvelles/201903/05/01-5217038-marvel-recherche-un-superheros-gai.php
[2] http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26542775
[3] https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Secret_de_Brokeback_Mountain
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Montgomery_Clift
[5] https://fr.wikipedia.org/wiki/Rock_Hudson
[6] http://www.granddictionnaire.com/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=8353764
9 mai 2019
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6 mai 2019
Voici une mise en abyme fascinante, explorant les règles de l’écriture et qui permet à Paula Vogel de créer quelque chose de sensationnel en s’inspirant de la pièce controversée The God of Vengeance, de l’auteur Sholem Asch, écrite en yiddish, en 1906. Un tableau vivant qui explore l’univers féminin, et plus encore la condition des Juifs de l’époque.
La religion, la société, la collectivité, la famille, l’Homme, la Femme, la volonté de s’émanciper sans enfreindre les préceptes rigides de la tradition. Une pièce qu’on essaie de monter malgré les obstacles; essayer de trouver des producteurs; vivre chaque difficulté de façon intense, démesurée; et pour tout compliquer, une histoire d’amour entre deux femmes; une Juive orthodoxe tombant éperdument amoureuse d’une prostituée travaillant dans le bordel que tient son père. Suite
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