20 mars 2019
Première présence à Danse Danse après une tournée constituée de 22 représentations en Europe. Pour le diffuseur montréalais de danse moderne, une opportunité de concilier message politique et renouveau chorégraphique. Et pour le groupe Red Sky Performance, l’occasion de renouer avec une culture ancestrale par le biais de la modernité. Suite
17 mars 2019
Faisant partie du webdocumentaire Les murs du désordre proposé par Spira, organisme voué à la production du cinéma indépendant, Bonfires et 99 murs défient quasiment la parole en privilégiant l’image, le cadre, le plan. L’artiste multidisciplinaire Martin Bureau laisse témoigner ces limites filmiques selon une approche spontanée, grave, anti-cinématographique puisque parfois improvisée, suggérée : filmer la mise à feu d’une sorte de tour de Babel faite de morceaux de bois, toutes formes confondues, construite par des jeunes de la classe ouvrière issus de ce qui semble être un quartier défavorisé de Belfast; pour dénoncer justement les murs qui séparent les Protestants des Catholiques. Suite
14 mars 2019
Avis au cinéphiles
Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus. Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
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LE FILM DE LA SEMAINE
ZIVA POSTEC
La monteuse derrière le film Shoah
Catherine Hébert
CRITIQUES
Genèse
Philippe Lesage
Miraï, ma petite sœur
Mamoru Hosada
Ruben Brandt, Collector
Milorad Krstic
EN BREF
Captive State
Rupert Wyatt
Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu?
Philippe Chauveron
SANS COMMENTAIRES
Band Vaaje
Smeep Kang
Five Feet Apart
Justin Baldoni
Furie
Le-Van Kiet
More Than Blue
Gavin Lin
The Crossing
Baie Xue
Wonder Park
David Feiss
PRÉ-SORTIES
Jeudi 21 mars 2019
@ Cineplex
Kesari
Anurag Singh
Langue(s)
V.o. : punjabi; s.-t.a.
Saffron
Classement
En attente
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The Hummingbird Project
Kim Nguyen
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Le projet Hummingbird
Classement
Tous publics
[ Déconseillé aux jeunes enfants ]
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Us
Jordan Peele
Langue(s)
V.o. : anglais / Version française
Nous
Classement
Interdit aux moins de 13 ans
[ Violence / Horreur ]
Fiches détaillées
Semaine du 22 au 28 mars 2019
12 mars 2019
L’ENTHOUSIASME DES PARTICIPANTS se fait sentir à chaque coin et recoin de cette tour de Babel théâtrale imaginée, d’abord en anglais (House of Many Tongues), par Jonathan Garfinkel; puis traduite en français par un François Archambault en plein délire de paroles et de mots. Simples, profonds et… tabous.
Le rythme est ce qui caractérise cette comédie satirique sur la possibilité d’entente entre Israël et les Territoires palestiniens. L’entente, après plusieurs tentatives avortées, passe selon Garfinkel, par le sexe, par un acte aussi peu exprimé dans les conversations que le …. (je ne dis pas plus; trop tard, la bande-annonce ci-haut en parle). Provocateur, peut-être que oui, mais pas vraiment, puisqu’on ne parle jamais de ce sujet en forme de petits points …, du moins dans la société actuelle atteinte du syndrome du politiquement correcte, état névralgique qui évite qu’on dise des choses sur la religion, le sexe et l’argent. Et pourtant. Suite
11 mars 2019
Avis au cinéphiles
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LE FILM DE LA SEMAINE
« Meilleur scénario »
Festival de Cannes 2018
TROIS VISAGES
Jafar Panahi Suite
5 mars 2019
Trois amis, créateurs, comédiens… et les spectateurs, sommés, pendant les quelques premières minutes, de s’asseoir par terre, le dos aux (trois) murs de la scène, laissant celui entre la salle et le terrain de jeu attendre les instructions. Une voix-off féminine qui philosophe sur le théâtre, la notion de représentation, l’art, la vie, la participation du spectateur qui se demande s’il va résister encore longtemps à l’inconfort physique qu’il vit. Et prise d’un élan de pitié, la voix (toujours féminine) lui permet d’aller rejoindre son siège. Victoire, puis cette fois-ci, notre concentration est pleine, assumée.
Le spectacle commence, du moins, c’est à quatre (peut-être trois ou plus) que cette phrase est prononcée. Parce que justement, il ne commence jamais. Ce qu’on voit sur scène, ce sont trois grands comédiens qui s’autorisent la biographie de leur rencontre, sont devenus complices dans l’art de la création et inventent un espace scénique à La Chapelle, lieu de tous les (im)possibles.
La voie parle d’engagement, d’amitié, d’un art, le théâtre qui ne fait que mentir, d’une discipline ou d’un moyen de communication qui peut en revanche rassembler ou diviser. Mais il y a aussi Emmanuel Schwartz, Francis La Haye et Benoît Gob qui se racontent, nous racontent aussi en filigrane, en phrases sous-entendus, en face-à-face jetés au spectateurs comme pour autant les séduire que les provoquer.
Bouleversant! Parce que le vécu de ces héros de la scène n’est pas aussi héroïque que l’on croit, parce qu’ils sont nos semblables… et ont les mêmes besoins que nous. Cette démystification de l’art dramaturgique n’opère néanmoins qu’à moitié. Parce que soudain, la mise en scène s’interpose entre la vie réelle et l’imaginée, entre la fiction du quotidien et le spectacle conçu. On cite des auteurs, ce qui est bien, et du coup, la pensée philosophique accessible revendique son territoire.
Selon le poids de nos sentiments et de nos émotions, nous sortons chargés de doutes, ou au contraire, bouleversés d’apprendre que la négation de toutes ces valeurs et réalités apprises au cours des siècles peuvent être surmontées
afin d’atteindre un monde plus équilibré.
Un des plus beaux moments de la saison théâtrale.
La bande sonore est rock car elle comprend sûrement le goût de la plupart des spectateurs, non pas pour les manipuler, mais pour les rejoindre. Et puis, plus tard, un air dramatique d’une poids émotif hallucinant. Un arsenal visuel s’étale devant nous. Ébahis devant tant d’ostentation intentionnelle pour nous guider hors de la réalité. La dichotomie de la perception est parfaite, intégrale, irréprochable.
C’est ça L’exhibition, un étalage ostentatoire d’idées « arrangées avec le gars de la scène », et tant mieux; et plus que tout, son côté spectacle, show, abrupte, agressif. Et que c’est beau de voir Schwartz citer (en jouant de son mieux) les classiques du théâtre, justement pour rappeler qu’il excelle dans la matière. Et les deux autres, des sous-fifres, non pas dans le sens de faire-valoir, mais dans celui de la complicité.
On parle un tout petit peu du rapport de nos vies à l’Église, la Mosquée… et chose rarissime dans le théâtre laïc québécois francophone, de Synagogue. Le trio monothéiste joint ses forces pour défier la foi au nom du nihilisme, du néant, du rien. Et le spectacle quasi participatif se termine en grand point d’interrogation. Selon le poids de nos sentiments et de nos émotions, nous sortons chargés de doutes, ou au contraire, bouleversés d’apprendre que la négation de toutes ces valeurs et réalités apprises au cours des siècles peuvent être surmontées afin d’atteindre un monde plus équilibré. Un des plus beaux moments de la saison théâtrale.
Auteur
Emmanuel Schwartz
Visuel
Benoît Gob
Son
Francis La Haye
Dramaturgie
Alice Ronfard
Comédiens
Emmanuel Schwartz
Francis La Haye
Benoît Gob
Collaboration artistique
Christel Olislagers
Conception LX
Julie Basse
Martin Sirois
Directeur technique
Martin Sirois
Surtitres
Élaine Normandeau
Production
Festival TransAmériques
Théâtre de l’Ancre de Charleroi
LA CHAPELLE scènes contemporaines
Durée
1 h 15
[ Sans entracte ]
Représentations
Jusqu’au 9 mars 2019
LA CHAPELLE scènes contemporaines
MISE AUX POINTS
★★★★★ Exceptionnel. ★★★★ Très Bon. ★★★ Bon.
★★ Moyen. ★ Mauvais. 0 Nul.
½ [Entre-deux-cotes]
4 mars 2019
ALLONS au but : ce qui rend cet essai musical un tant soi peu expérimental, pourtant si accessible, c’est bel et bien la mise en scène raisonnée de Lorraine Pintal; tête chercheuse, ne reculant devant rien pour rendre l’expérience visuellement rafraîchissante, comme ces rideaux blancs sur fond de scène qui caressent nos sens, tel aussi un écran avide qui accueille des extraits vidéo ou des allusions aux tableaux de l’Époque. Cela ajoute un côté documentaire élégant, voire même une addition littéraire, comme si on feuilletait un livre d’images commentées.
Mais cette production se démarque par la relation qu’elle entretient entre le spectacle lui-même et le spectateur, dépendamment du niveau de connaissance des sujets traités. Pour les néophytes, c’est là un cours d’histoire sur Georges Bizet, affublé de prénoms grecs à sa naissance pour, plus tard, succomber à un nouveau baptême symbolique en devenant « Georges ». Avant Carmen, son ultime opus, une vie professionnelle marquée d’obstacles, de compromis, d’histoires d’amours tout de même délectablement consommées, ne serait-ce que pour suivre la tradition française et faire face à une critique et à un public, sinon intransigeants, instables et capricieux. Suite
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