4 février 2019
TROIS GRANDS ESSENTIELS DE LA SCÈNE QUÉBÉCOISE, suivant l’ordre alphabétique, pour que l’un ne supplante pas l’autre : Benoît Brière, le comédien aux mille masques, Martin Drainville, de plus en plus au théâtre et toujours si efficace, et Luc Guérin, celui qui peut transformer le comique en tragique simplement en un tour de main inattendu.
Dans le roman de Yasmina Reza, trois amis de longue date, chacun différent des deux autres, allant même jusqu’à se demander comment ils partagent cette amitié depuis si longtemps (trente ans si ma mémoire est bonne). La texte de Reza brille par ses fausses confidences, par ses mensonges et aussi ses vérités qu’on n’arrive pas à digérer et plus que tout, par son aisance à faire parler les hommes comment jamais auparavant avec, comme résultat, la confirmation qu’à l’instar des femmes, ils sont faits de chair et de sang et ont surtout des sentiments.
2 février 2019
TOUT D’ABORD, UN FILM (auto)biographique d’Ingmar Bergman datant de 1982, austère, drôle, cynique, agréablement venimeux, mais comparé aux autres productions du réalisateur, une catharsis triste et joyeuse en forme de flashbacks qui confirme la continuité d’un grand metteur en scène de certaines disciplines des arts de la représentation, dont le théâtre et surtout le cinéma. En tout, pour Fanny et Alexandre (Fanny och Alexander), trois heures et huit minutes d’images en mouvement incomparables.
En 2019, au Théâtre Denise-Pelletier, et dans la Grande Salle, un défi de taille, exprimer sur scène ce qu’on avait vu à l’écran, mais à la manière d’un tour de force contraint par le temps. Ne pas dépasser une heure et cinquante minutes.
(De gauche à droite) Steve Laplante, Gabriel Szabo, Annette Garant, Patricia Larivière, Rosalie Daoust, Ève Pressault, Luc Bourgeois
Crédit : © Gunther Gamper Suite
31 janvier 2019
ÉLECTRE (ILEKTRA), LE FILM DE MICHAEL CACOYANNIS, EST TIRÉ DE L’ŒUVRE D’EURIPIDE et commence par le meurtre d’Agamemnon pour se terminer par une séparation sans retour. L’adaptation française d’Évelyne de la Chenelière puise aux sources de Sophocle, plus rigoriste mais sans trop s’aventurer, qui commence lorsque Oreste retourne chez lui pour se venger. Raccourcir le récit? Plonger dans les moindres détails d’une histoire familial funeste?
Magalie Lépine-Blondeau
Crédit photo : © Yanick Macdonald Suite
Avis au cinéphiles
Les textes sont publiés le plus rapidement possible au fur et à mesure que les films sont vus.
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| EN SALLE À MONTRÉAL – 05 |
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COUP DE CŒUR
CAPHARNAÜM
Nadine Labaki
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CRITIQUES
Une colonie
Geneviève Dulude-de-Celles Suite
30 janvier 2019
EN TOUT, 50 MINUTES, peut-être un peu plus. Des danseurs masculins seulement. Ainsi décidé pour cette réécriture de A Love Supreme, datant de 2005. Aujourd’hui, elle rejoint les nouveaux codes du mouvement en ce qui a trait à la danse moderne. Jeux qui ressemblent à des casse-têtes que le spectateur, même le moins avisé dans l’art de la danse, peut se permettre d’entreprendre par la voie du dialogue intérieur.
Une première partie dans un espace libre, aucune musique, chacun des membres du quatuor tâte le terrain, explorant cet espace des possibles, attendant le moment opportun pour que le A Love Supreme de John Coltrane prenne le dessus. Suite
27 janvier 2019
NOUS ATTENDIONS CETTE ŒUVRE AVEC IMPATIENCE, d’une part pour prendre le pouls de ce qui se fait aujourd’hui dans le domaine d’un art encore peu connu du grand public, mais également curieux de voir comment un sujet controversé défierait les normes établies par une discipline artistique plutôt (et pas dans le sens péjoratif) conservatrice.
Aubrey Allicock (jeune Emile Griffith)
Crédit photo : © Yves Renaud Suite
25 janvier 2019
LA GRÈCE SE VEND AUX AUTRES, la population est divisée en ce qui a trait à la Macédoine. Les dérives économiques et, par ce qui en découle, sociales et existentielles, continuent de sévir dans le pays, alimentant certains pays d’Europe et beaucoup moins, l’Amérique.
Dimitris Papaioannou Suite
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