24 janvier 2019
Avis au cinéphiles
Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.
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| EN SALLE À MONTRÉAL – 04 |
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LE FILM DE LA SEMAINE
LA GRANDE NOIRCEUR
Maxime Giroux\
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LES TUYAUX CENTRAUX DORÉS ET IMPOSANTS sur fond de scène évoquent les orgues majestueux qu’on retrouve dans certaines églises ou maisons symphoniques et, dans le cas de la chorégraphie Bach, confirment admirablement bien la démarche du chorégraphe brésilien, à l’aise dans la soixantaine – on pourrait même dire que la soixantaine est « la nouvelle trentaine » – Danser, posséder l’espace scénique, refus du message, car la danse c’est avant tout l’art du mouvement. N’essayons pas de discerner une idée sur la vie, sur la politique, le social ou sur autres velléités de notre existence pour trouver des solutions.
20 janvier 2019
On pourra reprocher à Robert Lepage d’avoir construit une œuvre théâtrale comme s’il s’agissait d’un film. De Shakespeare, Coriolan exprime les notions de psychologie et de psychanalyse dans ses moindres tourments, d’où des personnages pris entre le pouvoir, la justice, la vie privée et l’État, une Rome impérialiste qui donnera naissance, à travers les siècles, à des dictateurs et à d’autres sortes de gouvernements autoritaires.
19 janvier 2019
État de lieux climatiques, physiques, ayant affaire avec la famille, existentiels. Telle se présente La Queens’, la récente création de Jean Marc Dalpé, développée en résidence d’auteur, ce dernier ayant donc eu tout le temps pour mener à terme les fondements d’un texte dont l’originalité dépasse non seulement le quotidien, mais nous plonge dans des sphères intimes qui ont à voir avec nos vies, nos espoirs, nos destins, notre peur de la mort… et de la vie.
Car face à la finitude, ici celle de la génitrice, la mère et grand-mère, c’est déjà le début d’un combat testamentaire où les liens affectifs consanguins n’ont plus droit de cité. Chacun, chacune pour soi, ou « comment réussir en affaire sans se soucier des autres… ». Deux sœurs, celle qui s’exprime comme les gens du peuple et l’autre qui s’est exilée à l’étranger pour mener une carrière artistique et parler « comme il faut… ». Tout cela est du domaine du concret.
Dominique Quesnel et Marie-Thérèse Fortin
(Crédit photo : © Suzane O’Neil) Suite
17 janvier 2019
Avis au cinéphiles
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| EN SALLE À MONTRÉAL – 03 |
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LE FILM DE LA SEMAINE
UN PEUPLE ET SON ROI
Pierre Schoeller Suite
11 janvier 2019
Jusqu’à un certain point, nous sortons de cette expérience expérimentale éclaboussés, désorientés, pas vraiment prêts à digérer les contours d’un texte cru, non pas parce qu’il choque les règles de la bienséance, mais plus que tout nous rappelle à l’ordre, à nos pensées, nos fantasmes, nos libertés intérieures les plus profondes.
Stéphane Crête, c’est la dérision, la plume libre, l’écriture magique puisqu’elle se permet d’aller le plus loin possible dans l’âme humaine, dans sa trashitude, ses élans impétueux, ses multiples variations inavouables, ses mensonges et ses trahisons. Mais il a des mots aussi accessibles que monstrueux par leur réalisme. Et mine de rien, à un moment, le spectateur s’habitue à ces échanges hors-normes entre un groupe de comédien(nes) passé(es) maîtres dans l’art de l’absurde. Toutes et tous remarquables.
Oui, c’est du théâtre expérimental qu’il s’agit, mais pas celui des métaphores et des fables contemporaines, mais au contraire, d’un art dramatique qui secoue le quotidien pour mieux le situer. L’époque est celle d’aujourd’hui. Inutile d’essayer de faire un retour en arrière. Ça existait avant, mais on n’en parlait pas. Suite
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