15 novembre 2018
Les spectateurs, d’un côté et l’autre de la salle. La scène, au centre : après un préambule, aura lieu une émission de radio en direct à partir d’une chaîne sans doute communautaire, ou qu’importe. Deux animateurs anglophones parlant couramment le français invitent un groupe composé de quatre femmes de tous âges, de condition sociale et d’horizons divers : la française d’origine, la née au Québec de parents libanais, chrétienne, faut-il préciser, la Québécoise de souche et la jeune femme voilée par choix, cultivée, musulmane, qui parle plus bien que mal la langue d’ici. Suite
14 novembre 2018
L’énergie parfois insoutenable qui se dégage de la corporéité des danseuses et des danseurs prend une forme aussi étanche que perméable. Paradoxe que la compagnie montréalaise Tentacle Tribe ne cesse d’exprimer tout au long du spectacle Ghost. Chorégraphie audacieuse qui défie le temps, l’espace dramaturgique et l’état d’esprit des performants. Suite
12 novembre 2018
Œuvre gigantesque, brillante, d’une rigueur musicale impeccable. Pour l’époque, voire avant-gardiste. Tonalités qui devancent le siècle de sa création, annonçant un futur musical plus créatif.
La version OdM 2018 de cet Anneau du Rhin n’est pas qu’un simple délice pour l’ouïe, même si le soir de Première, l’Orchestre métropolitain baisse un peu la cadence, mais se reprende de plus belle, réalisant qu’avec Wagner, les musiciens n’ont guère le choix. Ou peut-être que ce n’est qu’une perception de l’auteur de ces lignes. Quoi qu’il en soit, la mise en scène de Brian Staufenbiel exploite à merveille ses propres décors et les projections audacieuses de David Murakami.
11 novembre 2018
Les entrevues, généralement, ont ceci de particulier qu’elles demeurent intemporelles, servant le plus souvent de base aux prochaines propositions. Dans ce cas, il nous a été impossible d’assister à une de ces improvisations de la célèbre LNI, qui s’attaque, je suppose, pour la première fois, au cinéma. Rencontre avec Joëlle Paré-Beaulieu (JPB) et François-Étienne Paré (FEP). Tous deux, tout à fait synchrones. Nous ferons mieux la prochaine fois, c’est promis et juré. Mais sans laisser de noms, il y a beaucoup de coupables qui m’ont empêché d’y assister. Il faut quand même être juste envers soi !
Est-ce que c’est le cinéma qui s’incruste dans le théâtre ou le contraire ?
FEP. Comme vous le savez déjà, la LNI fait souvent des transpositions de plusieurs formes de la représentation. À la base, ce sont des inspirations théâtrales à partir d’œuvres majeures, comme du Shakespeare, du Molière et autres grands de la scène. Petit à petit, romans, poésie et même arts visuels se sont inscrits dans notre programmation ; comme toucher à du Dalí, du Picasso, du Magritte, bien entendu sans copier, mais en s’y inspirant pour ensuite construire quelque chose de singulier. L’idée de base se trouve là. Depuis trois ans, la LNI s’attaque aux classiques du théâtre. Cette fois-ci, il fallait que le cinéma s’impose, notamment vu son impact sur le public.
10 novembre 2018
Au tout dernier Festival des films du monde dont les vraies victimes des médias et des décrocheurs ont été les cinéastes eux-mêmes et non pas l’administration déficiente (malgré une très bonne programmation), le film-fleuve d’Erik Anderson a reçu le Prix Norman McLaren du meilleur film étudiant canadien.
On m’avait donné comme mission la tâche de visionner de nouveau avec le public la version originale de trois heures et cinquante-trois minutes de My Thesis Film… pour, d’une part, m’assurer du bien fondé de mon choix, et ensuite mener un Q & R avec presque une moitié de salle remplie. Bizarrement, aucune longueur dans ce film, mais une production qui méritait haut la main de se situer parmi les quelques films canadiens programmés dans la section « Cinéma canadien » (c’est de ma faute, car j’ai choisi moi-même le film et j’aurais dû faire quelque chose sur ce point, qui à tordre quelques bras). Anderson m’a pardonné et je ne me sens aujourd’hui que plus serein. Mais bon, de nos jours, dans le monde des festivals, des choses étranges se passent quel que soit le côté où on se place… et qu’on ne vienne pas me dire le contraire. Suite
9 novembre 2018
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