10 novembre 2018
Erik Anderson
Au tout dernier Festival des films du monde dont les vraies victimes des médias et des décrocheurs ont été les cinéastes eux-mêmes et non pas l’administration déficiente (malgré une très bonne programmation), le film-fleuve d’Erik Anderson a reçu le Prix Norman McLaren du meilleur film étudiant canadien.
On m’avait donné comme mission la tâche de visionner de nouveau avec le public la version originale de trois heures et cinquante-trois minutes de My Thesis Film… pour, d’une part, m’assurer du bien fondé de mon choix, et ensuite mener un Q & R avec presque une moitié de salle remplie. Bizarrement, aucune longueur dans ce film, mais une production qui méritait haut la main de se situer parmi les quelques films canadiens programmés dans la section « Cinéma canadien » (c’est de ma faute, car j’ai choisi moi-même le film et j’aurais dû faire quelque chose sur ce point, qui à tordre quelques bras). Anderson m’a pardonné et je ne me sens aujourd’hui que plus serein. Mais bon, de nos jours, dans le monde des festivals, des choses étranges se passent quel que soit le côté où on se place… et qu’on ne vienne pas me dire le contraire. Suite
9 novembre 2018
5 novembre 2018
Le texte de Stephen Orlov est courageux, d’une certaine façon à la limite du tabou, abordant un sujet on ne peut plus sensible. Montréal contemporain : deux familles, l’une Palestinienne de confession musulmane, l’autre Juive. Jamila, mère d’une jeune femme, a quitté sa terre natale pour s’installer au Canada, et plus précisément à Montréal. David Stein est lui aussi Montréalais, veuf, et son fils veut s’installer en Israël dans une des colonies juives. Mais…
Dalia Charafeddine et Natalie Tannous / © Jaclyn Turner
2 novembre 2018
Quatre œuvres audacieuses et bien rodées au programme, quatre approches de la danse moderne, des chorégraphes de l’heure, dont deux d’ici, deux d’Allemagne et un Grec. Le soir de Première, Eric Gauthier se présente, d’abord comme Québécois, ensuite comme maître de danse et Directeur de la Dance Company Theaterhaus Stuttgart, en Allemagne. Non pas un exil forcé, mais une suite logique d’événements lorsqu’on a du talent et le sens de la débrouille, sans négliger de souligner qu’en matière de danse, les échanges sont multiples et portent le plus souvent fruit.
Le Beating de Virginie Brunelle allie les musiques de Frantz Liszt, Jorge Bolet, Henryk Górecki & Kronos Quartet et de Max Richter, autant de différences de tons nourrissant les mouvements de danseurs. Le collectif surprend, le pas de deux ou plutôt devrions-nous dire « fusion à deux » favorise le couple homme-femme, femme-femme et homme-homme. Contours psychologiques, affectifs. Brunelle ne fait pas qu’exprimer la danse pour la danse, mais s’impose une lecture intellectuelle de son art en puisant aux sources de la pensée philosophique et celle qui parfois nous échappe, notre for intérieur. Admettons que la musique aide beaucoup le mouvement, l’équipe sentant chaque étape de la pièce musicale comme un battement du cœur qui se perpétue en laissant des traces.
Jonathan dos Santos, Sandra Bourdais, David Rodriguez dans Beating de Virginie Brunelle / © Regina Brocke
29 octobre 2018
L’énergie communicative de Marc Béland surprend, égratigne notre propre physicalité, sert de bouclier à nos corps endoloris. Il transpire sur scène, s’arrête quelques minutes pour respirer, manie le texte à rythmes différents comme un véritable magicien de la parole et de la tension dramatique. Suite
28 octobre 2018
Une voix inimitable, une légende, un chanteur populaire devenu classique. Comme les Piaf, Barbara, Gréco, Gainsbourg, Dalida… Pour tous les âges, peut-être, et pour longtemps encore? La réponse à la question : le spectacle que le Français Jules Grison donne un peu partout au Québec du 7 au 18 novembre 2018. Son passage à Montréal, le dimanche 11 novembre à 20 h – Outremont.
Salut à un grand de la chanson récemment disparu, mais également une façon de rappeler aux spectateurs qu’il ne faut pas, comme l’exige et l’impose notre époque, vite oublier.
Mais surtout, n’en déplaise à certains, que la création dans le domaine de la chanson pop était plus créative il n’y a pas si longtemps de ça. Et que les artistes avaient un charisme électrique, debout sur scène. Quelque chose de magique qui traçait les limites entre le public et le processus de création, car c’est ainsi qu’en quelque sorte se créent les plus beaux mythes. Le contraire, c’est de la bonne improvisation et trop de camaraderie, parfois malsaine.
L’art peut-il être démocratique ou est-ce seulement une question de talent et dans le cas de quelques rares exceptions, un rapport privilégié qui a à voir avec les Dieux? À vous d’en juger!
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