En couverture

Edmond

1er août 2018

CRITIQUE
| SCÈNE |
Élie Castiel

★★★★ ½

TOURS DE PRESTIDIGITATION

Alexis Michalik, comédien, dramaturge, metteur en scène ; à l’aise aussi bien au cinéma qu’à la télévision et au théâtre. Dans le cadre de Juste pour rire (nouveau régime), Edmond, portrait du créateur de Cyrano de Bergerac, d’Edmond Rostand ; pour ce dernier, sans doute son plus grand succès.

Parce que la genèse de sa création, si l’on en juge par la verve et l’imagination de Michalik, gagnant de trois Molières pour cette troisième pièce, est une aventure. Se vendre aux producteurs, aux directeurs de théâtre, tenter par tous les moyens de ne pas succomber aux pièges du compromis. Mais lorsqu’on n’a pas idée du sujet et que chaque acte prend un temps fou à rédiger, c’est d’autant plus frustrant pour tous.

Crédit photo : © Yves Renaud

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Fantasia 2018 – VII

Pourquoi l’étrange Monsieur Zolock
s’intéressait-il tant à la bande dessinée

| Yves Gendron |

POUR FANTASIA YVES SIMONEAU
… EST UN CINÉASTE MAJEUR

★★★★

Et nous sommes d’accord avec lui. Car depuis plusieurs années, Fantasia présente les films de genre du cinéaste québécois Yves Simoneau : Les yeux rouges, Pouvoir intime et Dans le ventre du dragon. Ceux-ci avaient marqué leurs époques tant pour l’audace de leurs sujets que pour le calibre relevé de leurs réalisations. Longtemps disparus de la circulation, ces films ont été restaurés par l’organisme Éléphant voué à la préservation du patrimoine cinématographique québécois.

Maintenant, un quatrième film de Simoneau a été restauré ; celui-ci prend la forme d’une docu-fiction au style bien particulier : Pourquoi l’étrange Monsieur Zolock s’intéressait-il tant à la bande dessinée? Le film a été présenté dans le cadre du festival Fantasia à la plus prestigieuse salle de cinéma de Montréal : l’Impérial où d’ailleurs, Fantasia a connu ses premières années entre 1996 et 2001. Simoneau était à l’événement ainsi que les quatre bédéistes québécois présents dans le film : Réal Godbout, Pierre Fournier, Garnotte et Serge Gaboury. Pour l’occasion, Simoneau est devenu le troisième récipiendaire du trophée Denis Héroux visant à saluer le travail de personnalités du cinéma québécois. Suite

Fantasia 2018 – VI

30 juillet 2018

LA JOURNÉE DES MORTS-VIVANTS
Membre assidu du public depuis les débuts, Yves Gendron continue sa ronde fantasienne avec deux morceaux de choix, en accord (ou presque) avec son répertoire dans le cinéma de genre.

THE DARK
★★★

Fin de l’enfance dans la forêt maudite

Dans une forêt isolée, une morte-vivante encore adolescente découvre un jeune garçon gravement mutilé aux yeux et totalement traumatisé. D’étranges liens vont se nouer entre les deux êtres meurtris.

Malgré la violence graphique et le caractère morbide du récit, The Dark s’avère à la base un conte allégorique moderne. Cela explique la manière inconsistante avec laquelle la morte vivante est dépeinte et dont la condition n’est d’ailleurs jamais expliquée. La trame narrative consiste la plupart du temps en une succession de très longues scènes suivant de près   par un ou deux personnages qui débouchent souvent par une mise à mort sanglante.

Tout est filmé avec un grand sens de l’ambiance par une caméra très mobile. Premier film de Justin P. Lange qui adapte un court métrage de sa création, The Dark démontre autant une très bonne maîtrise formelle qu’une forme de poésie macabre insolite. Tournée dans son ensemble dans une forêt, l’attrait du film repose sur son atmosphère de morbidité mélancolique et sa façon la fois lugubre et sensible de dépeindre deux jeunes ados défigurés par Nadia Alexander et Toby Nicols. Excellents acteurs, ceux-ci parviennent à exprimer toutes les douleurs intérieures de leurs personnages même s’ils ont le visage couvert de maquillage prosthétique. Le film repose presque totalement sur leurs prestations.

Cela dit, avec son récit lent et posé et ces tenants et aboutissants qui se devinent bien vite, j’ai eu peu d’intérêt pour The Dark tout en reconnaissant ces qualités. À vrai dire, j’avais hâte qu’il se termine. Ce n’est vraiment pas un film pour les amateurs de gore et de sensations fortes. Toutefois, un spectateur dans le bon état d’esprit pourrait, lui, être captivé par ce conte onirique ténébreux et original.

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Semaine 30 – du 27 juillet au 2 août 2018

26 juillet 2018

AVIS AUX CINÉPHILES
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Il arrive que certains films ne soient pas présentés toute la semaine, particulièrement dans les salles indépendantes. Consultez les horaires quotidiens, ceux-ci pouvant changer d’un jour à l’autre.

Veuillez noter que certaines bandes-annonces de films étrangers ne sont pas sous-titrées.

 | EN SALLE À MONTRÉAL |

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COUP DE CŒUR
« Directors to Watch — Carlos López Strada »
Palm Springs International Film Festival 2018
BLINDSPOTTING
Carlos López Estrada

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Fantasia 2018 – V

22 juillet 2018

TEXTES
| Yves Gendron |

VIOLENT VOYAGER
★★★★

Un savant fou kidnappe les enfants d’une région rurale japonaise en les attirant dans un faux parc d’attractions,Violent Voyager. Victime d’expériences atroces un des jeunes capturés va tenter de s’en sortir et de se venger.

L’animateur japonais Ujicha a créé son œuvre à partir de papiers découpés déplacés dans l’image auquel il ajoute fréquemment des liquides gluants. Cette approche simple est rehaussée par sa maîtrise et une imagination particulièrement tordue.

C’est que ces récits centrés sur des enfants tiennent de l’horreur fantastique la plus viscérale ; torture, transformation grotesque, mort atroce, tout y passe. Dans son genre, c’est un vrai Cronenberg de l’animé. Fantasia avait déjà présenté son premier film en 2013 Burning Buddha Man qui avait susciter une forte impression. Suite

Fantasia 2018 – IV

AU CŒUR DES TÉNÈBRES
| Yves Gendron |

Deux films des Philippines extrêmement sombres et brutaux dont chacun à sa façon rend compte de l’épouvantable violence urbaine et le malaise social aussi troublant que désespéré qui en résulte. Ce pays est en proie à une guerre contre la drogue particulièrement sanglante et vicieuse. Les Philippines ont un président autoritaire qui encourage les exécutions extrajudiciaires et la police sanctionne également l’emploi d’escouades de la mort pour exterminer la racaille.

NEO MANILA
★★★★

Exterminatrice de vermines de jour, tueuse à gages pour la police la nuit, Rita prend sous son aile un jeune orphelin des rues, Toto. Elle cherche même à l’initier à son travail nocturne. Cela ne peut mener qu’à la tragédie.

Alliant polar et réalisme social, Neoanilla a été tournée dans les rues de Manille avec des caméras sur épaules. La cinématographie ténébreuse et le rythme lent et posé du film mettent en valeur les personnalités troubles et vulnérables des personnages malgré leurs activités meurtrières.

On pourrait reprocher au film une ou deux facilités narratives un peu trop évidentes, mais à part cela, il s’agit d’une tragédie des rues des plus sombres et poignantes. Un petit chef-d’œuvre en son genre.

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Semaine du 20 au 26 juillet 2018

19 juillet 2018

AVIS AUX CINÉPHILES
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| EN SALLE À MONTRÉAL 29 |

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COUP DE CŒUR
« Prix spécial du jury » Documentaire
Sundance Film Festival 2018

THREE IDENTICAL STRANGERS
Tim Wardle

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