19 octobre 2017
12 octobre 2017
« Pièce de répertoire » comme l’annonce le programme de la soirée, On se manifeste par l’engouement des danseurs, dont José Navas lui-même, pour le geste. Contrairement à la tendance aujourd’hui en matière de danse moderne, le mouvement est lent, lancinant, se perdant dans l’espace scénique, pour la circonstance, immense ; sorte de monde à part à la fois suggestif et embryonnaire.
11 octobre 2017
Depuis quelque temps, le thème des migrants est devenu un des sujets de conversation les plus abordés, notamment en raison des valeurs éthiques, morales et de justice qu’il engendre. Et lorsque nous réalisons que nous vivons, supposément, dans un univers mondialisé, force est de souligner qu’en Occident surtout, la résistance envers l’ailleurs se fait de plus en plus sentir parmi la population.
Le populisme est devenu un fléau social parce que justement, la raison, l’humanité et la connaissance de l’autre n’ont plus droit de cité. Dans une discipline artistique comme la danse, où cela peut-il mener ?
L’américano-canadien Andrew Skeels nous donne la réponse dans une pièce au titre « mondialisé », Rose of Jericho (La rose de Jéricho), emblématique d’un espace terrestre qui n’aurait pas besoin de tant d’efforts pour inclure l’Humain. Cela se voit dans cet ensemble chorégraphique axé sur les mouvements intenses, où le corps des danseurs utilisent le sol comme s’il s’agissait de la mer qui engouffre tous ces migrants dont nous avons entendu parler ces derniers temps. Suite
10 octobre 2017
Le Scapegoat Carnivale Theatre célèbre son dixième anniversaire en proposant une nouvelle version de L’Œdipe sous le titre Oedipus Part one: Assembly. Il s’agit en quelque sorte d’une enquête sociale et par extension, politique. Les habitants de Thèbes se rencontrent au milieu de la cité pour implorer les Dieux de les guérir d’une plaie qui s’est abattue sur eux, détruisant la ville.
L’ensemble est composé des 12 comédiens, trois chœurs… et près de 2 500 ans de traditions politiques et sociale que Occident a hérité des Grecs. Que sait-on d’Œdipe ? Quelles étaient ses véritables valeurs éthiques et morales ? Est-il Homme ou Dieu ?
Dans cette proposition théâtrale, le retour en arrière vers la civilisation grecque se permet aussi un détour au 21e siècle, un moment où malgré le manque presque total d’empathie, les humains se demandent quotidiennement sur quoi sera fait l’avenir du monde.
Andreas Apergis (qu’on a remarqué, entre autres, dans le très beau Gurov & Anna, de Rafaël Ouellet) est une figure importante dans le milieu du théâtre anglophone de la métropole. Il est tout à fait normal que ses origines grecques le poussent à choisir des thèmes helléniques qu’il transforme au goût du jour en les réhabilitant en quelque sorte.
L’écrit de Sophocle est ici adapté par Joseph Shragge, aure luminaire théâtral anglophone, à partir d’une traduction de Lynn Kozak. La direction musicale est assurée par David Oppenheim, d’après la composition originale de Brian Lipson.
À un moment où les classiques grecs sont absents de la scène francophone (et anglophone) – on compte trop sur Molière et ses pairs ou sur Shakespeare – force est de souligner que des initiatives comme celle d’Apergis et Shragge ne peuvent carrément être refusées.
Représentations : Vendredi 20, samedi 21 et dimanche 22 octobre 2017
Lieu : Centaur
Le personnage de Willy Loman, créé en 1949 par le grand Arthur Miller, l’un des plus importants dramaturges de la scène américaine du 20e siècle, est repris par Serge Denoncourt dans sa propre traduction de Death of a Salesman, forcément œuvre assez puissante pour qu’on la monte aujourd’hui, 68 ans plus tard.
A-t-elle vieilli cependant ? Sans doute que oui puisque les bouleversements au cours des presque sept dernières décennies ont changé l’individu : face à lui-même, face à ses proches, la société, la politique, sa philosophie de vie. Et la femme dans tout ça ? Elle a acquis plusieurs droits fondamentaux et autres. Et dans cette Mort d’un commis voyageur, il y a deux sortes, la mère et l’épouse, et les autres, celles qui se donnent facilement… une façon d’assumer leur sexualité qui, à l’époque, était du domaine de l’impensable.
6 octobre 2017
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