13 mai 2017
Il est temps d’arrêter de comparer les films adaptés au théâtre pour la bonne raison que ces deux formes de la représentation partagent certains points en commun, mais d’autre part, ont leurs propres codes, exigences,rituels et certaines limites.
L’adaptation d’Emmanuel ReichenbacH a ceci de particulier qu’elle se démarque par le sens inné qu’il donne au rythme, aux répartiees et à cet instinct communicatif qui consiste à situer les personnages dans des zones d’inconfort propices à la comédie. Le texte de Philippe de Chauveron et Guy Laurent soutient des idées toujours actuelles sur la classe moyenne, toujours prisonnière de ses vieilles idées sur la différence. Comme il s’agit ici de race et de religion, tous sont pareils. Les préjugés existent partout ; soulignons que c’est aussi le cas dans les milieux artistiques et même intellectuels. Suite
12 mai 2017
Hong Sang-soo, je fume une cigarette par année et j’ai décidé de la fumer avec vous.
Oh ! C’est bien ! Comme ça, ce sera quelque chose de spécial.
Avant cela, je dois prendre une minute pour réorganiser mon matériel, je suis désolée.
Faites, je vous en prie. Vous êtes Canadienne mais vous demeurez ici, à ce que j’ai compris ? Qu’est-ce qui vous a amenée à Berlin ?
L’amour.
Ah ! L’amour… Votre ami est Allemand ?
Ce n’est pas que On the Beach a At Night Alone (2017) soit un mauvais film. Au contraire ! Mais l’oeuvre de Hong Sang-soo nécessite un état d’être bien particulier pour faire apparaître ses merveilles. Il faut accepter le louvoiement, se laisser porter par les flux et les reflux d’histoires ni parallèles ni divergentes, adopter l’incertitude comme traducteur universel. Dès lors, la fascination commence. Parce que les dérives de Hong nous amènent dans des havres humains où l’immensité domine et où la beauté jamais n’est exclue. « La mer, sans forme, simplement incomparable », écrivait Marguerite Duras dans L’amant pour décrire l’orgasme. C’est un peu cela…
Le 50e anniversaire de la Société de musique contemporaine du Québec (SMCQ) complète sa saison 2016-2017 avec Niemandslandhymen, création de Sandeep Bhagwati. De son Inde mystique, en passant par une Europe protectrice d’une musique contemporaine bien ancrée dans la tradition, tout en passant par le Québec, dont la réputation de la SMCQ n’est plus à faire, l’homme de musique a bien voulu nous accorder une entrevue.
Sandeep Bhagwati, pouvez-vous tracer votre parcours musical.
Je suis né en Inde, de mère allemande et de père indien. Et dès l’âge de six ans, on a fait souvent des allers-retour entre l’Inde et l’Allemagne. J’ai étudié la musique dans plusieurs institutions dédiées à cette discipline un peu partout en Europe. Très tôt, j’ai opté pour la musique contemporaine. Après mes études, j’ai travaillé comme chef d’orchestre et comme compositeur. J’ai également fondé plusieurs festivals de musique contemporaine en Allemagne. Au fur et à mesure, je me suis bâtie une carrière qui continue jusqu’à aujourd’hui. En 2006, je me suis intallé au Québec où j’ai été titulaire d’une chaire de recherche en arts inter-x, à l’Université Concordia, c’est-à-dire inter-culturels, inter-disciplinaires. J’ai toujours été intéressé par les moyens d’expession pluriels.
11 mai 2017
8 mai 2017
Il y a quelque chose qui peut nous faire vibrer dans tout acte d’improvisation. Et au théâtre, l’effet et d’autant plus impressionnant que c’est en direct que ça se passe. C’est aussi ce que l’on retient de cette courte pièce à un personnage, que d’autres protagonistes, issus d’extraits vidéo en forme de home-movie, viendront virtuellement partager la scène avec lui.
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