2 juin 2016
30 mai 2016
Début de la cinquantaine. Assez de maturité pour réaliser des films avec sérieux, sans se soumettre à des diktats d’une autre époque. Ex-critique de cinéma, cela lui donne un certain privilège : commettre le moins d’erreurs et savoir s’autocritiquer. À son actif, six films dont Le convoyeur (2003), Cortex (2008) et Gardiens de l’ordre (2010). La diversité dans les sujets abordés le fait prendre conscience, aujourd’hui, que le monde est atteint d’un nouveau virus sociopolitique : le terrorisme. Séquences l’a rencontré pour la sortie, à Montréal, de Made in France, seulement sur Internet et VOD dans son pays d’origine.
N’eût été sa proximité avec l’actualité, ce polar aurait été un énième divertissement ancré dans un improbable attentat menaçant le brouhaha d’une ville somme toute rassurante – Paris, en l’occurrence. Un autre polar, avec ses scènes clés et attendues, loin du portrait de société qu’il ne prétend pas être. Film prémonitoire, ou tout simplement oeuvre tenue au parfum du plus sombre présent ? Made in France, sixième long métrage de Nicolas Boukhrief (Le convoyeur), colle à ce point à la réalité que sa naissance a plutôt été complexe…
26 mai 2016
22 mai 2016
De deux choses l’une : soit que l’adaptation lyrique des Feluettes sera vite oubliée ; soit qu’elle restera gravée dans l’Histoire moderne de l’opéra comme une œuvre audacieuse et totalement affranchie. Avec le texte de Michel Marc Bouchard, Serge Denoncourt a construit un univers en harmonie avec sa vision non seulement de la mise en scène, mais de la vie et de ses changements profonds. Impossible de ne pas reconnaître que ses feluettes est un acte politique, une revendication tout à fait claire qui ose s’aventurer dans des labyrinthes à la fois excentriques et démesurés, refusant radicalement, comme un acte combatif, le compromis avec l’establishment culturel. Il l’a toujours fait, et c’est bien ainsi !
21 mai 2016
Ne passons pas par quatre chemins : pour certains, minoritaires malheureusement, il y a une sensation d’inconfort à voir évoluer les deux personnages de Je préfère qu’on reste amis, la pièce créée en 2014 par le très spirituel Laurent Ruquier, animateur, entre autres, de l’émission culte télé, On n’est pas couché.
Prostitution masculine et prostitution féminine – pour Jean-Guy (alias Jean-Dimitri), ce n’est pas la même chose, laisse-t-il entendre à sa « meilleure amie » Claudine, follement amoureuse de lui, vieux cliché de la fille boulotte secrètement transie d’amour pour son tchum de gars bi et/ou gai. Néanmoins, pour ne pas trop choquer les spectateurs et rentabiliser au maximum la pièce, Ruquier le transforme en bisexuel qui « préfère les femmes », ce qui explique qu’à la fin… Un fait est indéniable. Malgré les acquis sociaux (et politiques) des homosexuels, rien n’a vraiment changé en ce qui a trait à l’acceptation de cette orientation sexuelle. Tout simplement parce que des lois promulguées ne peuvent en aucun cas transformer la perception des gens acquise depuis des siècles et préservée de génération en génération. L’actualité nous le confirme régulièrement.
Si hier, au temps de la Révolution tranquille, les affiches hurlaient comme le dit le poème de Paul Chamberland L’afficheur hurle, aujourd’hui les murs nous parlent et s’animent de personnages qui feront redécouvrir aux Montréalais et aux touristes voisins ou éloignés leur Histoire à travers leurs histoires.
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