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The Pianist of Willesden Lane

17 septembre 2019

CRITIQUE
| SCÈNE |
Élie Castiel

★★★★

Pièces achevées pour pianos classiques

Le livre de Mona Golabek et Lee Cohen est avant tout un récit sur la filiation, sur la relation mère-fille, sur le rapport à l’art et plus que tout, sur la préservation de l’âme artistique. Mona Golabek est seule sur la scène du Centre Segal. En guise d’accompagnement, un décor où se manifestent les différents moments clés d’une aventure humaine marqué par la haine de l’autre (ici, le temps de l’Holocauste).

© Hershey Felder Presents

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Les louves

CRITIQUE
| SCÈNE |
Élie Castiel

★★★ ½

Les nouvelles Amazones

Lorsque Dominique Leduc (rôle de Maman) entre en scène et dit son désarroi, sa douleur, ce sentiment de perte irrévocable, c’est à ce moment que l’art d’interprétation reprend ses droits, illumine la scène, rejoint le spectateur jusqu’à lui faire oublier ses doutes ou encore mieux son intrusion en territoire inconnu.

Effectivement, neuf amazones, neuf guerrières, toutes des millénariales, entre 16 et 17 ans, toute prêtes à tout pour affronter l’équipe rivale en foot (autrement dit, soccer). Ici, il est question des multiples pratiques et réchauffements avant La Game. Moments propices à valider leur virilité acquise depuis des années, sans doute dès l’enfance. Signes d’un nouveau temps où les genres n’ont plus aucun sens. Le féminin se juxtapose au masculin, mais par vice-versa (c’est bien bizarre).

N’est-ce pas là une façon de confirmer que la force, le pouvoir, la domination, l’agression, la quête éperdue de la victoire est ce qui compte le plus en société.? En quelque sorte, des valeurs autrefois masculines qui se trouvent aujourd’hui dans le domaine de tous les possibles.

Étrange pièce que celle de Sarah Delappe, gagnante de plusieurs récompenses, justement parce qu’elle est totalement au diapason de son époque, collée à son temps. Elle est sans concessions, impudique, morale dans le même temps. Elle expose des jeunes femmes qui ont déjà décidé de leur avenir ou du moins prétendent.

© Yanick Macdonald

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Eugène Onéguine

16 septembre 2019

| ART LYRIQUE |
Élie Castiel

★★★★

Un début de saison retentissant

D’emblée, le décor s’impose avec un raffinement qui donne à l’âme bourgeoise russe de l’époque ses plus beaux atouts. Scène carrée, tel un livre d’images, et qui, par magie, s’ouvre comme des rideaux sur toute la largeur de l’espace en mouvements lents, presque sensuels, afin que le récit puisse enfin commencer. Et puis, une scène de la vie rurale à l’entrée de la maison d’un village, quelque part dans la Russie tsarine.

Une histoire d’amour non partagé, de regrets, une quête du rachat, de la prise de conscience (pour Onéguine) que le temps passe malheureusement et avec lui, la vie. Une fin dramatique comme dans plusieurs histoires d’amour. Trame narrative simple pour un opéra grandiose, parmi les grands favoris du répertoire classique.

Étienne Dupuis (Onéguine) et Nicole Car (Tatiana) – © Yves Renaud

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